Les dits du corbeau noir

Photos Bran du

Ce qui fait communauté.... Réflexion Bran du Mai 2020...

L'appartenance à une « famille » biologique laquelle est élargie à un ensemble d'individus liés entre eux par divers critères communautaires...

Le fait d'habiter un même territoire, un même pays, de partager un même langage voire de mêmes croyances, une même culture et une même citoyenneté...

Cela implique qu'une majorité de points de convergence et d'entendements majeurs assure la cohésion sociale et que celle-(ci repose sur une notion d'équité, de liberté, de solidarité et d'égalité...

Faire groupe remonte très loin dans l'histoire de l'humanité soit à une époque où vivre seul, isolé des autres, est impossible. Rappelons ici que l'homme est un animal dit social...

Globalement (et sauf très rare exception) l'homme à besoin de ses semblables pour avoir le sentiment d'exister et avoir en retour des éléments de valorisation et de gratification qui participent de son équilibre... Il attend aussi de ceux-ci qu'ils répondent à son besoin de « sécurité » … Par ailleurs, la mutualisation des compétences, des services, des ressources permet de répondre à de nombreux autres besoins existentiels...

(Une branche peut se casser facilement, mais un fagot de branches liées ensemble bien plus difficilement.)...

L'ennemi du principe communautaire, c'est un individualisme exacerbé, « nombrilique », égocentrique qui se soucie peu des autres et beaucoup de lui-même...

L'équilibre implique de pouvoir satisfaire l'individu sans porter atteinte à sa communauté d'appartenance et donc le respect du domaine privé sans que celui-ci n'interfère négativement dans les processus de cohésion gérés en commun...

Questions :

Ai-je besoin de l'autre, des autres, comment et pourquoi ?

Ai-je ou non envie de faire partiellement « communauté » ? Sur quels bases, besoins et fondements ?

Que peut m'apporter la dite communauté et à quels apports puis-je contribuer positivement ?...

Quelle est ma conception d'une communauté équilibrée ?

Sur quels critères et valeurs reposerait-elle ?

Quels sont les éléments qui affecteraient sa cohésion ou quels sont les risques et dangers qu'elle encoure ?...

Un changement de « paradigme sociétal » impliquera de porter la réflexion individuelle et collective sur ce qui précède...

C'est aussi une réflexion sur la notion de « famille », sur la nature des rapports qu'elle entretient en son sein, et l'élargissement de cette notion...

C'est aussi repenser ce qu'est une « tribu », et surtout sur ce qu'elle pourrait être dans la perspective d'une nouvelle et innovante conception...

Nous formons, que nous le voulions ou non une communauté de « destin planétaire », et le sort de la planète, du « vivant », nous impacte et nous impactera tous et toutes !...

Le champ relationnel sera entièrement à reconsidérer...    

Les graves événements que nous traversons devraient nous y aider grandement...                                                                         Il nous a été donné d'offrir à notre conscience une disponibilité inédite et salutaire en terme d'interpellation, de constatation et de sensibilisation...

Cette expérience très collective devrait naturellement « logiquement » nous fournir un ensemble de leçons et d'enseignements de « sagesse », d'évidence, d'essentialité...

La « distanciation » a eu pour effet positif, réaliste, concret et objectif de nous interpeller très sérieusement sur la notion de « présence » et de « proximité » et sur l'état et la nature de nos activités relationnelles... Et de leur importance !...

Un changement de « société » passera indéniablement par un processus quasi « alchimique » de transformation initiale de l'individu bien avant qu'un agrégat planétaire ne vienne couronner le processus...

Cela impliquera une convergence d'entendements (libres, volontaires et responsables) permettant d'identifier et de formuler clairement dans un premier temps ce que la société ne saurait continuer à être et, secondairement, ce en quoi elle se veut légitimement et très nettement différente et autre... (Bilan et constat effectués d'un « passé », il est grand temps d'exprimer et de mettre en œuvre les aspirations d'un autre devenir ou le singulier, le particulier, le spécifique (respectés) se veulent compatibles et en « symbiose » avec le pluriel.)...

Ce sont, paradoxalement, aujourd'hui les derniers peuples dits « premiers » (les autres ont fait l'objet de nos génocides répétés !) qui nous envoient et adressent des modèles sociétaux qui ont franchit des millénaires et qui interpellent notre modernité sur nos choix et nos orientations, sur nos attitudes et nos comportements et sur leurs tragiques conséquences !....

Pour eux, il n'y a pas de gestion équilibrée de toute « matière » (y compris corporelle) sans la « médiation » généreuse, prodigue, attentionnée, solidaire et bienveillante, d'une dimension spirituelle...

Le bien-être ou mieux-être de tout individu co-participe du bien-être ou mieux être de sa communauté d'appartenance d'où la « prise en charge » de l'individu par la dite communauté...

Solidarité, Spiritualité et Essentialité constitue une trilogie efficace qui ont permis à des sociétés vielles de 4000 à 5000 ans d'avoir traversé les siècles en ayant su préserver leurs bases et fondements en assurant leur survie et ce, malgré toutes les prédations opérées à leur encontre !...

Une autre question en conclusion :

Comment individuellement et communautairement allons-nous mettre progressivement en place la future Société de l'Essentiel ?...

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