LA REVUE CONTES ET LEGENDES CELTIQUES (EXTRAITS) 2017 BRAN DU 26 09 SEPTEMBRE
Contes et légendes celtiques Hors série automne 2017
128 articles abordent différents thèmes abondamment et richement illustrés...
(Ce magazine est la traduction de la revue anglaise parue en 2016 traitant de ce sujet.)...
Si les propos et analyses tenus et présentés sont assez justes et pertinents, un certain nombre d'éléments avancés relèvent d'une interprétation qui demanderaient à être argumentée et justifiée...
(Notamment en ce qui concerne le chaudron de Gundestrup qui serait une imagerie de scènes de sacrifices humains avec le dieu Cernunnos tenant dans une main un serpent évoquant le phallus et un anneau renvoyant au vagin dans l'autre!!!!????)(On rapproche encore le nom du druide du chêne et non de la connaissance ou de la parfaite vision.) (Il y a une méconnaissance certaine de l'ogam.)...
Nonobstant ces « réserves », vous revivrez en détail et avec des illustrations rares et originales, les grandes épopées celtiques et les récits héroïques de Finn (ou Fionn Mac Cumhaill) et le cycle des Fenian ou de Cuchulainn, la bataille de Mag Tured, les amours tragiques de Deirdre et Naoise, une partie des Mabinogions gallois, la Tain Bo Cuailnge (la Razzia des bœufs)...
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…... Les légendes celtiques, dont les origines sont pourtant si lointaines, résonnent encore aujourd'hui...
Toutes les nations ou régions qui constituent une mémoire celtique se trouvent à l'Ouest des territoires auxquelles elles sont rattachées, en périphérie de l'Europe. C'est sans doute ce qui leur donne ce caractère si mystique ; cette identité aussi forte...
Les « Celtes » sont un mythe, une idée transmise de génération en génération par nos ancêtres, pour qui ce peuple de guerriers héroïques, de sages et de poètes incarnait des valeurs d'un autre temps. Ces hommes et ces femmes indomptables, au caractère authentique, symbolisaient l'approche du « coeur » à un moment où nos existences étaient trop souvent régies par la « raison », froide et calculatrice...
Si l'on raisonne du point de vue de la psychanalyse, les Celtes sont peut-être le fruit de l'id, (pensée, idée) siège de nos désirs inconscient, qui aurait pris le dessus sur l'ego, rationnel et organisé. Ce peuple mythique a donc été perçu de manière ambivalente depuis la nuit des temps, et soulevé bien des questions.
Aujourd'hui encore, dans l'imaginaire collectif du monde entier, l'Irlande reste un pays à part. Un lieu empreinte d'une énergie unique, d'émotion lyrique, de poésies et de chansons, et surtout, de magie et de mystères.
En un mot c'est un pays purement « celtique ».
En Irlande cependant les histoires racontées évoquent, des traditions, des esprits et des dimensions qui sont tombées dans l'oubli...
Toutefois, et même s'ils ont perdu de leur aura, les sidhes n'ont pas complètement disparus...
Pour l'éditorialiste les Celtes constituent un « peuple de légendes »...
« Aussi étranges que fascinantes, ces légendes évoquent un ailleurs insaisissable, parfaite incarnation des temps anciens.
Elles mettent souvent en scène deux mondes distincts qui s'entremêlent...(Les frontières entre le domaine des hommes et celui des divinités, des fées ne sont pas fixes, mais mouvantes.)...
Les auteurs anciens traitent généralement les Celtes d'individus brutaux, ignares, barbares, sous-humains, illettrés, individualistes, désorganisés, querelleurs...
D'autres bien plus rares comme Tacite admire leur formidable indépendance, leur courage, leur soif de liberté (ce que les sociétés « civilisées » ont perdu au fil du temps.)
Les Celtes avaient un goût prononcé pour l'innovation dans tous les domaines... Ils furent les premiers à travailler le verre en Europe et à utiliser la roue du potier au Nord des Alpes...Ils sont à l'origine des nombreuses routes qui sillonnaient la future Europe... Ils inventèrent par ailleurs des techniques de combat redoutables...
Le savoir-faire des Celtes était admiré dans tous les territoires de cette future Europe...
Les auteurs anciens ont été frappé par l'importance que les Celtes accordaient à la spiritualité...
(De nos jours, de nombreuses personnes clament avoir adopté la « spiritualité celtique » alors qu'en vérité nous savons bien peu de chose sur la religion des celtes.) …///...
Aux yeux des Celtes, chaque ruisseau, forêt ou vallée était le domaine d'un dieu ou d'une déesse. Il n'est donc pas surprenant que certains amoureux de la nature soient attirés par ces croyances païennes.
Ce serait une erreur que d'estimer que les croyances celtiques étaient primitives, les attributs d'un peuple fruste et peu « civilisé ».
Les Celtes à la manière des poètes, contemplaient leur environnement et voyaient un paysage empli de sens et d'émotion...
L'eau n'était pas simplement essentielle à la vie. Avec sa fluidité et son dynamisme, elle s'apparentait à un être vivant ; chaque source alors était animée d'un esprit...
les celtes acceptaient le caractère éphémère de la nature, décelant l'ordre et l'éternité au sein de ces variations perpétuelles...
(Le paganisme était beaucoup plus réceptif à l'idée du changement que les religions monothéistes qui étaient obsédées par l'ordre et la fixité.)
Le fait d'être « Celte » relève bien davantage d'un lien culturel que relevant d'un patrimoine génétique...
Les Celtes ont acquis un statut problématique dans l'imaginaire collectif moderne...
Ce peuple pourtant réel est indissociable des légendes ; sa culture et ses histoires aussi étranges qu'émouvantes représentent à la fois « l'autre » et notre identité la plus enfouie... C'est peut-être pour cette raison que leurs mythes résonnent encore si profondément en nous...
Même si les histoires gréco-romaines ont fondé notre « civilisation occidentale », ces mythes officiels ont toujours eu leur pendant secret.
Et les légendes celtiques, représentent cet « ailleurs » de la manière la plus vivante qui soit...
Les figures celtes qui s'entrelacent à l'infini illustrent l'idée d'une vie éternelle qui résiste même à la mort...
La notion de liminarité (en limite, en marge, au seuil de) était au cœur de l'imagerie et des mythes Celtes. Elle s'illustra non seulement à travers les divinités qui étaient les miroirs d'un monde, en constante métamorphose, mais aussi à travers les arts...
L'art Celte n'est pas « esthétique », mais une manière de souligner comment les différents aspects de l'existence étaient reliés et coexistaient d'une manière dynamique...