LA ROUE DES SAISONS BARDI BRAN DU 10/OCTOBRE 2015
La Roue des saisons : Bardi Bran du octobre 2015
Préambule :
Je suis un marcheur, un quêteur, un cheminant, un druide et un barde...
Je ne prétends pas détenir la vérité, mais je sculpte mon bâton et grave mon front afin qu'un jour elle ait visage et que son regard soutienne et conduise mes pas vers davantage de lumière....
La Roue Ramante a tourné sur le pivot de l'an.
Faste ou néfaste, nous saurons cela quand s'interrompra la succession des barreaux dans le cercle des âges...
La Roue, c'est elle qui brasse l'ombre et la lumière...
Mog Ruith, c'est lui le Moyeu de la Roue des destins.
L'avenir se profile quand la ronde s'arrête...
Gain ou perte, qu'importe.
Le connaître ; cela vaut mieux que de l'ignorer...
Immense est le Noyeu et infini le Cercle...
Une pause cependant, à la boucle du temps, afin que la vie reprenne souffle et qu'un nouveau sang irrigue les veines des chevaux qui tirent le char du soleil...
Puisse être en chacun comme en tous « l'été dans l'hiver »...
Puisse le gui mûrir à la branche de l'homme et l'étoile s'ouvrir au verger de l'humain...
Que les carnyx clament la victoire et le triomphe de cela qui répand la blancheur dans la longue nuit de l'Univers...
Manannãn Mac Lir à rallié les nombreuses Puissances et son souffle repousse et disperse la marée hivernale.
Sans écume ni fureur est la grève où reposent les dieux...
La musique du cœur seule s'en vient au rivage...
Garde-toi de tisser le lin ou le chanvre et même de tresser et d'enduire tes cheveux...
Laisse le cuir frémir sur la peau qui meugle, ne trouble pas l'onde du lac, que soit distendue la corde de ton arc, que ton épée s'endorme au fourreau...
La vieille année frappe à la porte...
Elle voudrait bien éteindre le feu, répandre ses cendres sur les braises du futur, sur le haut foyer de vie...
Rentre sous les chaumes le souffle apaisé de ton troupeau...
Confie ton marteau au silence de la forge ;
Il n'est plus d'heures à brasiller dans la cuve du possible...
Samain est revenue, on attend ta présence...
Ferme-là ton seuil.... Nul n'est la bienvenue qui à la cape noir et le regard d'un borgne !
Propice sera le temps pour emblaver les terres, pour que la feuille s'en vienne à l'arbre et sur l'arbre, le bourgeon et la fleur, le fruit et les chants des oiseaux au printemps...
Elle ne mendie pas la veuve de l'été, elle frappe, retient et prend, de ses ongles et de ses griffes, ce qui échappe à son vouloir....
Mais, l'eau de l'année glisse entre ses doigts crochus et emporte la vieille vers l'estuaire du monde tandis que s'ébranle de nouveau, la jeune Roue du temps....