LA SYMPHONIE DES ORIGINES EXPOSITION DE CHRISTIAN TUAL ERQUY 2017 BRAN DU 21 10 OCTOBRE
Christian TUAL LA SYMPHONIE DES ORIGINES
(Bran du 21 10 2017)
Préambule :
Le héros Celte est celui qui ose s'aventurer dans le grand nocturne de la saison hivernale afin de ramener, au cœur des désespoirs humains de l'hiver, les fruits de la Belle Saison et de témoigner ainsi d'une espérance qui veut que la mort ne serait être que le milieu d'une très longue Vie. (Ainsi et de même d'ailleurs la symbolique du gui.)
L'existence est conçue comme un fleuve qui va de sa source à une embouchure en laquelle il se dilue comme dans l'absolu et l'infini...
Il en est semblablement pour l'être de sa naissance a sa désincarnation...
Ce fleuve à deux rives, il est bordé d'un monde et d'un autre, d'un territoire matériel, corporel, charnel d'un côté et de l'autre, lui faisant face, le domaine et le royaume de l'Esprit...
L'artiste est ce passeur qui nous conduit d'une rive à l'autre et grâce auquel notre terre si souvent stérile, inféconde, « gaste » pour tout dire, soudain refleurie en ses jardins de joie, dans l'enchantement d'un printemps revenu au sein de l'aubier de notre « Arbre de Vie »...
L'artiste nous restitue ainsi notre Eternelle Jeunesse, nous remet debout parmi la Terre des Vivants et celle des Femmes, nous ouvre la Grande Plaine des possibles, nous dit l'insoupçonné, l'étincelant et flamboyant royaume au sein des vagues et des flots de notre océan de Vie...
Il est sur le rivage des siècles ce coquillage qui, porté à notre oreille, à nos facultés d'intimes et profonds entendements, nous murmure puis nous chante le Chant des Origines...
Christian Tual anime avec passion, avec audace, avec constance et obstination, avec vision et perception, avec sensibilité et intelligence, avec exigence et maîtrise, cette démarche élémentaire et essentielle, primordiale et fondamentale qui se veut restituer à l'humanité une dignité que l'orgueil, l'arrogance, la cruauté et le mensonge, l'individualisme outrancier, aveugle et forcené ont dénaturé, défiguré et recouvert de leurs oripeaux, de leurs illusions et de leurs lumières factices...
L'artiste ici nous redit la pierre et la feuille, l'écume et l'oiseau, le ciel et la terre, la danse des lumières au bras des flux et des flots, tout cela qui nous dénude du superficiel et nous délivre de nos masques, de nos dissonances, de nos discordances, de ce paraître qui sonne faux...
Enfin notre visage fait face qui à reflet de lune et de soleil... Alors notre nom prend figure et l'on peut voir enfin le monde d'étoile à étoile...
La peinture, les couleurs, les formes, les contrastes, la matière, les juxtapositions et dilutions, les noces et alliances picturales, sensibles et savantes, tout cela inspiré, maîtrisé, conduit et animé de cœur et de pensée, contribue à une harmonie, à un équilibre qui deviennent la nôtre et le nôtre...
Nous faisons, avec l'artiste, ce voyage qui nous ramène à un point de départ qui est le promontoire fortifié, revivifié, de nos élans vers le futur...
Nous renouons avec l'entendement qui se veut Souffle en l'Immense Respiration, des êtres, des mondes et des choses...
L'arbre fait ses fruits et l'artiste compose ses tableaux ; tous deux, semblablement, portent semences dans l'humus des hommes et de leur sensible terreau...
On ne dit jamais assez à l'artiste qui porte en lui ce « vrai, ce juste et ce beau », combien nous lui sommes reconnaissants d'être avec lui « renaissants », « épurés », délivrés de nos oripeaux, dotés d'un regard neuf, d'une sève nouvelle, d'un sang nouveau...
Cette exposition est une « restitution » ; en elle, avec elle et par elle nous retrouvons nos racines et nos sources, la danse éternelle de nos atomes d'espérance ; ces particules élémentaires qui nous font redevenir des fils et des filles du cosmos, des poètes aimés du Verbe, des braises porteuses des incendies d'Amour...
Une vue d'ensemble des oeuvres exposées et quelques tableaux :
(Hélas, il y a parfois de fortes différences entre les couleurs d'origine photographiées et celles restituées par les procédés informatiques, à quoi s'ajoute la variation des éclairages.)
Poème composé à partir des titres données par Christian Tual à ses œuvres exposées : Bran du 23 10 2017
« Et dans le vent mon cœur se noua »...
Il y a toujours un poème écrit dans les nuages...
Arpenteur de lumière... J'ai longtemps marché sur le chemin...
(Le chemin du soleil)...
En compagnie du vent... Comme au matin du monde...
L'aube dans les yeux...(Le baiser de feu)...
Ainsi commence le voyage au gué de mon cœur...
à travers les noces bleues... à travers les nuages déchirés...
Au commencement était la lumière... Semences d'étincelles... Pétillement de vie... (L'or entrevu)... De l'autre côté de la terre...
Où est ce pays où le rêve compte tant ?...
Les franges de la mer...Tout commence là... Là où la poésie vagabonde...
Rêvons, c'est l'heure ! Allumons nos rêves...
J'ai tellement rêvé de l'estran... (Fascination énigmatique)...
(Les paradis ne sont pas perdus)...
J'ai laissé un peu d'espoir sur le rivage...
(Un espoir comme un enfant perché sur l'épaule du monde.)...
(Les grands draps blancs de l'espoir.)...
Et puis la nuit revient... Symphonie des origines...
(Cueillir quelques gouttes d'étoiles)...
(L'ombre à ses limites, comme la lumière.)...(L'ombre rêve de soleil.)... (l'ombre du silence)...
Céleste dais d'or d'un soir d'été...
(Voluptueuses caresses des vagues)... (Purification)...
Une étoile s'allume là-haut... Cantate pour une nuit profonde... Promesse de jardin secret...
Dis-moi le goût des algues...
Boire à la source du vent... Aux premières lueurs de l'espoir...
Au premier sourire de la jeune lumière... (Tendre comme le sourire d'un ange)...
Ce matin-là est né de la nuit... (Les grandes nuées)...
Un jour je reviendrai sur mes pas.... Dans la secrète flamboyance du cheminement...
Je n'oublie rien, tout est inscrit dans le sable de ma main...
Je porte au fond de moi l'odeur de la mer... Un cri qui ne s'entend que passagèrement...
Les Grandes Nuées
La Présentation de l'exposition par l'artiste :