Les dits du corbeau noir

 Fleurs de l'été :  le coquelicot   photos Bran Du

Le Billet du Druide : Bran du Le 08 07 2020

Il est commun pour parler des événements récents de faire état d'une « crise » ; une « crise » de multiples natures....

Si l'on veut bien revenir à la définition donnée de ce terme on remontera au sens Grec du mot « Krisis » : soit l'action ou la faculté de distinguer...ou encore la nécessité de discerner, de faire un choix...

A noter que le latin "cribrum" issu de ce mot grec "krisis" est un "crible" ou un "tamis".

Discernement et choix donc s'imposent en temps de "crise" et impliquent tous deux de passer au tamis, au "crible", les dits événements, leur mécanismes d'entraînement, leurs causes portant à conséquences etc...

Il s'agit donc de mener individuellement et communautairement une analyse sociologique, mais aussi philosophique, sociale, culturelle à laquelle manque d'ailleurs une dimension spirituelle remarquée par son absence...

Faire choix, déterminer un choix et donc opter pour une décision, une orientation, une piste à suivre est un exercice compliqué car il suppose que les données observées, recueillies, étudiés soient fiables et que les analyses effectuées reposent sur une intelligence rationnelle et objective....

Nous sommes placés devant des choix fondamentaux pour le devenir humain et nous avons à nous déterminer clairement et lucidement (c'est-à-dire en pleine conscience) sur le sort futur réservé à la Planète du Vivant et à l'ensemble de la Création ; tout ceci formant une "Communauté solidaire de Destin".....

Molène

L'état de "crises" :

La liste est bien longue et les contenus qu'elle énnumère sont interdépendants les uns par rapport aux autres...

Nombreux sont les points qui ont généré une résilience, un front du refus, une base contestataire légitime et amplement justifiée, ne serais-ce qu'en terme d'équité et de justice soit un fort sentiment humain porteur de révoltes et de rébellions...

Constats divers et variés, mais qui constituent un « front commun » :

Crise de confiance dans le relationnel, la communication, l'échange voire la négociation...

Et crise de représentation.... Un divorce consommé avec le monde politique et ses institutions et représentants...

Il y a, certes, un « Eveil de conscience », mais une non maturation suffisante de celui-ci...

Il y a un seuil de communes résiliences à atteindre pour que s'opère une "bascule" sociétale débouchant sur un changement de paradigme amorcé par un ensemble d'expérimentations préliminaires et alternatives soit d'initiatives pionnières ayant fait objectivement et authentiquement leurs preuves...

Dichotomie entre le temps accordé et nécessaire à une maturation et le précipité de la société esclave de sa propre vitesse et du besoin exacerbé d'immédiateté...

Perte de la notion d'essentialité... Interpellation des « besoins » et revisitation de ceux-ci sous un autre éclairage et avec une forme de pensée différente de celle qui a présidé aux modèles et références contestées...

Si l'identification de ce qui n'est plus acceptable est assez bien formulée, exprimer clairement, pour les changements attendus et les aspirations à satisfaire cela et bien plus difficile...

On sait bien mieux discerner ce que que l'on rejette que ce par quoi il est urgent et nécessaire de le remplacer...

Le temps nécessaire des bilans et des constats est dépassé, la phase première est achevée, il est plus que temps et plus que nécessaire, ici et maintenant, de passer à l'action, à la mise en œuvre, à l'expérimentation de nouveaux modèles et rapports sociétaux...

Fleurs d'acanthe

La première « règle » énoncée par Gandhi étant de commencer à opérer en soi ce que l'on voudrait voir de changements dans le monde...

Cette seconde phase est « délicate » car elle demande non seulement une conscience « maturée », avisée et éclairée, un champ de connaissances, de pratiques et de maîtrises objectivées et adéquates, mais surtout un « état d'esprit » guidant, animant et accompagnant des aspirations nouvelles pour Être (dans la plénitude de l'Être) face au paraître et aux emprises de « l'avoir »...

Il s'agit donc de faire un choix objectif, conscient et lucide, confiant et solidaire, qui permette, favorise, autorise l'ébauche, l'amorce et la mise au monde « basique » d'un autre type de société et pour cela de se doter du discernement indispensable à cette « fondation » d'un société autre et différente du modèle « épuisé, archi usé et déliquescent » en place...

Pour cela, pour nous aider et accompagner dans ce fabuleux et courageux ouvrage,  nous avons besoin de faire recours à une « spiritualité », à une philosophie qui soit la recherche d'un « art de vivre avec soi-même, les autres et tout ce qui nous entoure, mais aussi à des éléments « culturels », l'ensemble se voulant contribuer à tisser sur une trame universelle d'entendements majeurs, essentiels et symbiotiques, un nouveau tissu social plus conforme aux aspirations communes, singulières et plurielles...

Les prémisses à une telle élaboration et réalisation impliquent en préliminaires donc le partage, l'échange, la rencontre, la découverte et l'expérimentation mutuelle , tout ceci étant un vecteur d'un accroissement de « connaissances » et non plus seulement de « savoirs »...

Les outils mis en œuvre et les méthodes employées impliquent un « anima » conceptuel , compris, entendu, validé majoritairement.

Il est souhaitable qu'il tende vers la recherche, la compréhension, l'instauration de modèles existentiels tournées et investis vers l'équilibre et l'harmonie, leur instauration, leur confortation et qu'il aboutisse à une « architexture » de réalisation impliquant fortement l'entraide, la solidarité, le partenariat soit à des élément faisant symbiose et osmose tant au sein de l'individu qu'au sein de ses volontaires, fraternelles et lucides communautés d'appartenance......

A SUIVRE

Impatience de l'Himalaya