LE DIT des ANCIENS
Le DIT des ANCIENS Bran du
C’est le dit des Anciens,
C’est le dit de la mémoire,
C’est la secrète histoire
Du Cœur au sein du Sein…
Parmi tout ce qui compte
Le barde se fait conteur…
Au Cœur il rend compte
Des rencontres d’âmes-cœurs…
C’est le dit des chemins,
C’est le dit des grands soirs
Où le vent qui s’en vient
Enflamme la nuit noire…
Les fées sont revenues
Et, nues, parent l’azur…
D’étoiles est leur parure
Et pures leurs vertus…
C’est le dit des blanc signes,
Des cerfs aux ramures d’or,
Des corbeaux qui font signe
Aux colombes de l’aurore…
J’ai marché sur l’herbe des sorts, j’ai navigué parmi les feuilles du printemps, j’ai bu le sang des bois, la sève d’hydromel, j’ai fait naître l’étincelle entre les pierres du temps… La mort même me sait, de la vie, l’amant…
Je sais sous l’écorce, l’aubier des aubes jouvencelles aussi la tourterelle qui niche dans la joie, les mots anciens, le doux chant qui ruisselle sur les lèvres convoquées au bassin qui flamboie…
Il n’est plus de barrières, plus de frontières, l’espace et le temps ne sont plus qu’une ronde d’enfant,
Qu’un roitelet sautillant sur la marelle solaire, allant de l’endroit à l’envers, de l’hiver au printemps…
L’homme est en chemin où ondule le serpent, où s’enroule le destin dans les lianes des aimants…
L’Etoile est dans le sein et l’espoir va devant… L’ombre, l’ombre enfin épousera son diamant !…
Le légendaire n’est que voyage, passage, navigation… Ce ne sont que des séries de métamorphoses pour ceux qui osent faire sente de lumière… Le mythe, le mystère, ne sont qu’instruments d’évolution. Il s’agit, en toute connaissance et expérience, de faire grandir, d'élargir, d'approfondir, la conscience…
Il faut pour cela, la musique à façon !….
Solstice d’hiver 1998