LE GRAND CHANT ET CANUY BY MAWR (CELUI DU NOUVEAU MONDE) ALAN DIT BRAN DU 13 03 MARS
Le Grand Chant Mars 1992
Je voudrai être sous les étoiles en gésine,
Fils de la Grande Ourse, fils de la Polaire...
Je voudrai mener la ronde au Cercle de Lumière,
Remonter jusqu'aux sources, aux fontaines d'origine...
Je voudrai parcourir les grandes lignes du monde,
Je voudrai en chemin suivre les astres en leur course ;
du ruisseau jusqu'au fleuve, suivre le chant des ondes
et poser mon cœur sur l'humus et mes rêves sur la mousse...
Je voudrai retrouver la Mémoire encore indemne,
la légende ancienne des tribus et des clans,
celle des herbes, des vagues, des forêts et des vents
et offrir mes pensées au grand feu du Poème...
Je voudrai, libre et insouciant, danser avec les éléments
Et fêter ce vif instant au sein des Terres Blanches,
Prendre la Vie par la main et l'Amour par les hanches,
Et m'enivrer de joie jusqu'au soleil levant...
Je voudrai tendre mon corps en corde d'harmonie
Et retrouver le chant et retrouver l'accord ;
pervibrer de concert en grande symphonie
Et faire chanter le jour, encore chanter la nuit...
Je sais que le fragment peut-être d'éternité...
Que tout ce qui s'en vient devra s'en retourner...
Que rien n'aime vraiment, si ce n'est ce diamant,
en la gangue du cœur, qui s'en voudrait briller...
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Canuy Bid Mawr Le Chant du Nouveau Monde (1990)
Ecoute le chœur des vagues et des flots,
Entend l'eau de la source, le feu qui couve dans le fournil
Et bois la sueur d'amour qui s'écoule de nos rêves...
Vois, sur la déserte, toute la lumière offerte
pour l'arrondi des coupes où se portent nos lèvres...
Ecoute le Chant de Vie et le vent qui s'enroule aux herbes de la St Jean buvant rosée de joie aux banches juvéniles...
Ce ne sont que joutes de feuilles dans le tournoi du ciel,
mais l'hirondelle en toi à déployé ses ailes....
Regarde l'abside de l'instant ;
contemple la voûte de nos corps,
le vitrail flamboyant ; la danse des couleurs
Et toute l'Oeuvre de Lumière...
Tressons l'osier du jour, les lianes de la nuit ;
Sur la trame d'amour passons nos fils d'or,
Que s'enchevêtre l'accord qui lors nous unit...
Nous voici d'équipée, de parentèle folle ;
du feu de nos mains mille flammes s'envolent
qui en nos yeux retrouvent la mémoire du chemin...
Ton chant à belle escorte de plumes et de silence
Et lors tu t'endors dans le reflux des flots,
S'allume en mon cœur l'étoile qui te veille
Quand la barque des heures glissent sur les eaux...
Puisse le Poème apposer son sceau
sur cet Acte de Naissance !...
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