Les dits du corbeau noir

CELTIVAL / FESTIBARDE... EN BROCELIANDE 

CREATION / ORGANISATION / PHOTOS BRAN DU en Coanimation avec l'Equipe de La Guette et de l'Auberge celtique

LE TOUR DE FRANCE DES INITIATIVES (Suite 3)

G DANIEL ed Seuil/Reporter Extraits

« Aide moi à faire seul. » Marie Montessori

Comprendre et pas seulement apprendre...

Mettre en œuvre une pédagogie émancipatrice...

Pour s'entraider il faut se connaître et pour se connaître il faut faire des choses ensemble....

La tendance actuelle contre laquelle lutte avec efficacité les « utopistes », c'est le privilège accordé à l'individualisme par rapport au collectif...

Recréer des institutions qui permettent au citoyen de décider de ce qui le concerne...

Mettre en cohérence sa vie avec ses principes et ses aspirations profondes...

« J'étais déconnectée de la vie, déconnectée de moi-même.  Il me fallait urgemment retrouver le lien à la terre, le lien à la vie ici et maintenant. » Nathanaëlle

L'une des problématiques (avec les relents d'individualisme) c'est l'absence de connexion entre les diverses alternatives mises en place...

Si ces initiatives restent trop isolées, elles ne pourront suffisamment peser de manière significative sur le cours des choses...

Il s'agit donc de créer des ponts entre les initiatives isolées et de créer des carrefours et des auberges ponctuelles d'échanges d'expériences...

Cette nouvelle économie pionnière est basée sur la coopération et les relations de proximité...

Il s'agit de modifier les structures et valeurs profondes de notre société actuelle afin de permettre à chacun et à chacune de vivre dignement etc librement...

On nous a inculqué un schéma de pensée attaché à une autorité supérieure et ce depuis l'enfance... Conséquence : on ne sait pas vivre en groupe et se gérer et penser par soi-même...

Il s'agit aussi d'éviter la « réunionite » et les joutes rhétoriques qui paralysent les rencontres et de développer les « super-pouvoirs » détenus par les uns et les autres...

« Beaucoup de gens ont conscience de la nécessité de la transition énergétique, mais on ne leur donne pas les clefs de celle-ci. »

Charline

L'utopie n'a de limites que celles que l'on veut bien lui donner...

Il s'agit de procéder à la mutualisation des moyens et des idées...
Les compétences de chacun sont mises au service du collectif...

C'est une gouvernance partagée...

Ces révolutionnaires, ces utopistes sont des « anarchistes » qui ne disent pas leur nom...

C'est la volonté d'agir sans attendre que cela ne vienne d'en haut, c'est l'autogestion, la libre association, l'entraide, la volonté d'incarner au quotidien la société que cela contribue à façonner...

C'est sortir de l'immobilisme, de l'inhibition, de la pasteurisation et fossilisation en donnant à découvrir de nouveaux outils sociétaux...

C'est le constat d'une école qui produit mal-être et exclusion, qui reproduit et aggrave les inégalités sociales, qui brime les potentiels et a perdu de vue son objectif premier d'émancipation de chacun et de tous...

Heureusement des formes d'éducation différentes émergent...

Les projets alternatifs présentés ici sont des petits bouts d'utopie (des embryons), ils nous permettent d'entrevoir un monde coopératif, démocratique, partageur, respectueux de la nature...

Cet « autre monde du possible » n'existe pas encore, mais il est en train de naître....

Partout, en France, des centaines de milliers de personnes sont en train de rompre avec le « vieux monde » et de poser les bases de celui qui pourrait les remplacer...

Ils prouvent que le capitalisme ne constitue pas un horizon indépassable et qu'il est possible de s'alimenter, de produire, d'éduquer les enfants, d'habiter et de faire de la politique autrement...

Les projets qui émergent sur des territoires et dans des domaines variés ne sont pas une simple addition d'alternatives, mais bien un mouvement qui traverse le cœur de notre société...

J'ai ressenti une même envie d'un monde nouveau, une volonté partagée de changer le présent...

Il y a à la fois une colère et des valeurs partagées...

les responsables des catastrophes écologiques et sociales : le capitalisme, le néolibéralisme, la mondialisation, l'idéologie de la croissance à tout prix...

Un consensus se dégage autour de l'idée que nous marchons sur la tête et qu'il est urgent d'agir afin d'éviter le plus grand suicide collectif de l'histoire de l'humanité...

Pour les utopistes, chacune de leurs actions est une douce révolte, une insurrection constructive. Ils savent parfaitement ce dont ils ne veulent plus soit le vieux monde consumériste et individualiste qui détruit la planète, l'individu et la société...

Ils ont également un parfaite et cohérente idée de ce qu'ils veulent...

Une société conviviale, démocratique et soutenable fondée sur la participation de tous à la délibération et à la prise de décision, le partage et la coopération, l'aide mutuelle et la préservation de la nature...

Ils expérimentent ces valeurs et ces pratiques dans leurs projets pour se rapprocher de l'image du monde qu'ils désirent...

Les utopies concrètes ne naissent pas de l'initiative de collectivités, de partis politiques ou de grandes entreprises, mais de citoyens ordinaires qui n'attendent pas « que cela parte d'en haut »...

« Quand les citoyens sont considérés comme des citoyens et pas seulement comme du bétail électoral, ils se comportent en adultes et non plus comme un troupeau... »

David Van Reybrouck

Ils se réapproprient la politique, l'économie, l'énergie, le logement, le transport, l'agriculture.... Ils investissent les champs qui étaient jusque là la chasse gardée des puissants afin de revendiquer leurs droits à décider des enjeux essentiels qui les concernent...

Cette révolution utopique révèle notre « puissance » individuelle et collective...

Limite notre dépendance aux systèmes...
Nous fait prendre conscience de la conséquence de nos actes...

Réinvente des temps et des lieux pour le politique...

Libère notre imaginaire...

Prépare le terrain pour un nouveau monde...

Recrée du collectif...

L'apathie d'une population (largement dépolitisée et désillusionnée) amène à investir le réel et à le transformer par tâtonnement...

Cela implique l'ancrage local et le droit à l'expérimentation soit une approche non dogmatique qui permet de s'interroger en permanence sur la pertinence de leur fonctionnement et de leur organisation....

Ils créent un terreau favorable dans lequel pourrait prendre racine des transformations sociales d'envergure...

Cela crée des ponts entre les individus et leur font prendre conscience de leur interdépendance...

C'est partager un lieu de vie, une histoire et un destin en commun...

Ils habitent un même territoire et sont garants de sa préservation, de son dynamisme et de la qualité de vie qui y règne...
Ils puisent dans la force collective le courage et l'énergie nécessaire pour continuer de se battre malgré les difficultés...

En comprenant qu'ils sont de plus en plus nombreux à rêver d'un autre monde et à agir pour le faire naître, ils sortent de la marginalisation à laquelle ils sont parfois condamnés...

les utopies concrètes permettent de lutter contre les sentiments d'impuissance ou d'inutilité et de révéler les talents de chacun...

C'est l'apprentissage qui permet de penser par soi-même, d'agir, d'imaginer, de ne plus obéir sagement aux injonctions venues d'en haut, de ne plus postuler ses incapacités et de façonner ensemble la société dont on rêve...

Mettre en exergue ce que nous avons en commun, c'est nous ramener à l'essence même de la politique, à savoir, la vie de la cité et donc l'administration de notre quotidien...

C'est la différence aussi entre une vie riche et une « vie de riche »...

C'est là tout le potentiel révolutionnaire du bonheur...

Il s'agit de se débarrasser de la peur du changement et de l'incertitude qui nous fait nous accrocher au vieux monde...

C'est la coopération et non la compétition...
Ces projets collectifs sont les écoles du nouveau monde...

Ils poussent à agir en citoyens libres, égaux et responsables plutôt

qu'en consommateurs et électeurs...

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