Les dits du corbeau noir

 Monnaie celtique

Les Chemins de la Druidité.... Bran du 28 11 2021

Toute démarche (spirituelle, philosophique, culturelle, traditionnelle, écologique, sociale, humaniste....) sincère, lucide volontaire et « obstinée » implique un cheminement voire une navigation parfois périlleuse en l'océan existentiel...

Elle implique une recherche de « connaissance » qui transcende toute forme de « savoir », de longues études, un constant apprentissage, des méthodes d'investigation, des outils adaptés, une ténacité dans l'effort, une régularité dans l'investissement et des phases et paliers « initiatiques » dans la progression et l'évolution des facultés et capacités d'entendement, de maîtrise et de mise en œuvre....

Dans la Tradition Celto-Druidique, c'est la « Sente de Lumière », une route serpentine faite d'entrelacs, de carrefours et d'auberges de rencontres, d'échanges, de découvertes, d'expériences, de partages, dont l'aboutissement, l'accomplissement, permet à l'Âme de rejoindre sa Source, Sa Matrice, son Chaudron d'abondance, sa Sève, son Principe, son Essence et l'Anima de tout être et de toute chose....

S'engager en conscience, désir et volonté sur un tel chemin, une telle route, un tel sentier, c'est répondre aux aspirations majeures, intimes et profondes qui sont les nôtres et qui répondent à une essentialité, à des besoins élémentaires, fondamentaux et primordiaux qui nourrissent, abreuvent et désaltèrent la Vie que nous comptons mener, spirituellement et philosophiquement, vibratoirement, poétiquement même, à son terme « lumineux » et « rayonnant »...

Le Mot Tradition à le sens de transmettre et c'est là sa vocation comme celle de tout cheminant qui ayant acquis les dispositions sensibles, intellectuelles ayant amené à « Connaissance », à la maîtrise objective de Celle-ci, se doit de les enseigner à ceux et celles qui souhaitent s'en nourrir pour leur propre croissance ; ce qui implique également des dispositions en terme de pédagogie permettant de s'adapter à toute demande et à tout niveau de sollicitation...

Nous apprenons principalement du Grand Livre de l'Univers, de Celui de la Nature, et de ceux et de celles qui ont su en lire les « substances » nutritives pour le cœur et pour l'âme...

Ce sont les études et les analyses « réalistes » des expériences vécues qui constituent nos avancées, nos choix, nos orientations qui lors tiennent compte des acquis réalisés en terme de conduite à tenir, d'écueils à éviter, de préventions indispensables, de clarifications, soit de « sagesse »...

Il y a une grande joie à rechercher, à découvrir et à approfondir le « constituant » et l'Anima de toute Vie, à visiter et à explorer la Grande Mémoire de l'Univers, à déchiffrer les grandes partitions qui procure à la Vie ses chants, ses danses, ses musiques et ses splendides chorégraphies …

Et la joie, le bonheur, ainsi merveilleusement procurés, ne trouvent la plénitude de leur sens et Essence que dans le partage sincère, généreux et authentique de tout Cela...

Chaque civilisation a développé des conceptions physiques et « métaphysiques » qui sont pour partie assez universelles mais qui comportent des singularités et spécificités démontrant les capacités de l'être humain à faire usage de ses facultés de perception, de discernement, d'inspiration et d'imagination, d'analyse et de compréhension, adaptées à sa mentalité, à son « identité » particulière... (Ainsi notamment les genèses et cosmogonies et tout le registre des « croyances »...)

Le monde celto-druidique, qui comporte maints royaumes et domaines visibles et invisibles, n'échappe pas à cela avec une différence notable qui est le refus de définir une fois pour toute ce qu'est et ce que n'est pas telle ou telle chose , tel ou tel concept, mais ouvrant de façon non dogmatique et à partir de « propositions » d'entendements, à des réflexions faisant appel à un libre arbitre et à de libres critiques...

Le monde celto-druidique questionne, interroge, interpelle mais n'impose aucune réponse, n'enferme et ne cloisonne aucune spéculation...

Libre à chacun et à chacune de concevoir ce qui lui convient pour animer sa Vie en veillant de préférence à ce que ses choix « sonnent justes » à son cœur et à son intelligence...

En ces temps troublés bien des cœurs se mettent en marche vers un royaume d'essentialité, de claire vision du monde et des chemins à parcourir pour le rendre « meilleur » et ce, à travers la simple « incarnation » du vrai, du beau, du bon, de l'équitable qui sera la nôtre témoignant ainsi d'un anima à l’œuvre fondé et axé sur le bienveillant et le bienfaisant...

Et ce monde en gestation, en construction est dans sa grandeur « très petit » pour ceux et celles qui marchent déjà dans leur cœur, ceux-ci et celles-ci sont appelés à la rencontre, à la convergence, à l'entendement et à la synergie d'énergies solidaires, libres et responsables...

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Cheminer en conscience....

Cheminer en conscience », en connaissance des sciences du vivant et de leurs mécanismes et articulations, se rendre compte de toutes les intimes et profondes interdépendances entre une partie, un tout et leurs fragmentations et qu'une pensée en assise, stable, équilibrée et solide implique que les tenons et les mortaises qui « l'architecturent » soient à leur juste place et adaptée en leurs emboîtements...

C'est avoir le sens aiguisé et éclairé pour tout ce qui concerne la notion de lien, de reliance, de relation entre un être et un autre, une chose et une autre...

C'est comprendre le sens de la symbiotique et de l'osmose, ces agents de liaisons les plus efficaces qui soient pour donner à ces liens le tissage et la texture adéquates à faire unité dans la diversité...

C'est prendre et donner acte au fait que chaque être humain est potentiellement doté de facultés et de capacités que lui seul est en mesure de mettre et d'offrir au monde s'il en à la perception, la vision, la représentation et surtout le désir, l'aspiration et une vive, farouche, tenace et ferme volonté...

Ceux et celles qui jadis prenaient une chemin traditionnel s'engageaient en parfaite connaissances de causes et d'effets, de faits et de conséquences et prenaient à témoins de leur serment et promesses la Terre et le Ciel et tout l'Anima de l'un et de l'autre... (Le parjure étant sanctionné par les éléments eux-mêmes !...)

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La fidélité envers ses engagements !

Perdurer dans ses engagements s'avère être un défi que ne tiennent pas beaucoup de postulants. Beaucoup abandonnent, se lassent, se laissent gagner par le non effort, ne s'accordent plus le temps nécessaire aux longues études et le renoncement s'ensuit...

Absence de stimulations et d'émulations, découragement, paresse, baisse d'intérêt, délaissement progressif...

Les causes ne manquent pas hélas entraînant une cessation d'investissement, certaines justifiées (épreuves trop lourdes, maladies...) et d'autre non justifiées...

S'engager à servir de son mieux une Tradition dont on a fait une libre élection, un choix éclairé, argumenté et volontaire ne devrait pas être un acte superficiel envisagé avec trop de « légèreté »...

Mieux vaut s'abstenir que de prêter un serment que finalement on ne tiendra pas ou très peu...

Le « contrat » moral d'engagement est certes lucidement passé avec soi-même mais ceci sous le regard des Dieux et Déesses, des « Grands Anciens et Anciennes » et de tous les éléments convoqués sans omettre les « Forces, Energies et Lumières » qui assistent aussi au serment prononcé et tout ceci avec le Ciel au-dessus de nous, la Terre sous nos pieds et l'Océan de Vies qui nous entoure et en pleine volonté et conscience et donc sans aucune contrainte ni obligation à le faire...

On peut comprendre combien l'homme ou la femme sont humainement faillibles mais cela est plus difficile quand il s'agit d'un ou d'une « initiée » censées tous deux être mieux « armés » pour mener lutte et combat contre le « non-vouloir »...

Il ne saurait cependant y avoir « jugement » à notre niveau, (celui-ci ne nous appartient pas), mais constat de faits et de situations laissant chacun, chacune, maître de s'interroger sincèrement, honnêtement et objectivement sur ses manques et délaissements...et d'y porter remède s'il en a véritablement le souhait...

L'appui, le soutien indispensable, l'aide efficace, qui font défaut à l'homme ou à la femme livrés à leurs faiblesses et « petitesses » sont cependant fournis par l'Initié(e) du fait de son « statut » particulier qui est censé transcendé la simple condition humaine...

De même pour le « druide » en l'homme ou la « druidesse » en la femme car ce que ne ferait pas ou plus l'un ou l'autre en tant qu'homme ou que femme, le Druide ou la Druidesse, saura opérer la bonne décision et accompagner celle-ci de leur sagesse soit de leur Force, Energie et Lumière cumulées...

Le rôle du Druide ou de la Druidesse :

Parmi les nombreuses fonctions qui lui incombent, il y a l'accompagnement des frères et soeurs en chemin ou en recherche de chemin ou encore "déroutés" ou perdus dans des impasses et cernés de doutes...

C'est au sacerdote de se rendre disponible et de faire preuve d'une écoute attentionnée et respectueuse exonérée de jugements dits de valeurs mais examinant avec sa soeur ou son frère en difficulté les raisons et motifs de la situation vécue et relatée en confiance...

Il se doit lui aussi d'être l'aide, le soutien le réconfort, le conseil avisé, la compréhension des événements, des attitudes et comportements générés etc...

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