Les dits du corbeau noir

 L'aubépine à peut-être fait partie de la pharmacopée druidique

LES PLANTES DES DRUIDES  Bran Du

Les Druides certes ont fait amplement usage des plantes pour délivrer des soins mais à priori et à deux exceptions connues seules deux de celles-ci sont citées le plus souvent et nous ignorons la liste des 360 et quelques plantes que la fille du dieu médecin Dianchecht Airmed (Mesure) plante sur la tombe de son frère Miach (Boisseau)...

On notera au passage l'importance de ces deux appellations (boisseau et mesure) qui font appel à des notions de connaissance et de maîtrise et sans aucun doute à celle de bon dosage dans l'emploi des dites plantes.

Nous savons que les fontaines dites de santé dont celle citée dans la bataille de Mag Tured renferment des plantes censées guérir voir même « ressusciter » sauf si le cerveau ou la cervelle à été atteint !...

Une somme d'informations non négligeable figure dans le dictionnaire de Mythologie et de Religion de Philippe JOUET. (Reproduction ci-dessous)

Le catalogue des plantes utilisées pour les soins et voir pour la « magie » reste à déterminer mais nous apprenons une chose importante ce sont les soins extrêmes apportés lors de la cueillette des plantes, soins qui exigent la plus grande attention et rigueur et qui s'accompagnent d'offrandes lors de la cueillette. Les soins attendues et prodigués feront aussi l'objet de prières et d'invocations...

Ces deux informations devraient trouver aussi leur usage en nos pratiques...

On conçoit que pour conserver leurs vertus les plantes se doivent de faire l'objet d'une haute et révérencieuse considération et d'être soumises à aucune « impureté » et surtout pas celle pouvant être portées par le cueilleur...

On retiendra aussi que dans le folklore traditionnel de l'Europe, la cueillette des plantes dans la rosée de Mai exigeait et exige encore de mêmes précautions !...

On notera aussi que les plantes « soignantes » sont aussi utilisées en  fumigation... Il a peut-être existé un équivalent en Gaule de « huttes de sudation » amérindiennes faisant emploi de plantes appropriées...

Il ne faut absolument pas négliger l'importante en accompagnement de tout cela de l'art de la Parole et de sa parfaite maîtrise (prière, invocation, sacralisation etc...)

Une Parole faite « d'eau et de feu » soit de deux propriétés guérisseuses mais à manier en connaissance de cause et d'effet !.... Le « souffle » à du jouer aussi un rôle dans ces processus...

J'ai et j'aurais du mal à invoquer Dian Cécht le Dieu médecin et « patron des médecins » (et chirurgien) des Tuatha Dé Danann). Lors de la bataille de Mag Tured le roi Nuada est amputé d'un bras ; le Dieu Médecin en fabrique un et le met en place mais son fils fait cent fois mieux (nerf sur nerf). Le Dieu médecin fou de jalousie et de rage tue son propre fils Miach en s'y prenant à 3 reprises celui-ci résistant aux coups portés !!!

De même l'ortie ?

Des Plantes ( Philipppe Jouet) :

Ce sont des êtres botaniques qui tiennent une place de choix dans les récits insulaires, en particulier dans la médecine et la magie...

On observe aussi plusieurs emplois métaphoriques y compris dans le nom des ogams...

La vertu curative des plantes était connue en Gaule...

On lit chez Pline que le Lycopodium Selago préservait des accidents et que le Samolus Valerandi remédiait aux maladies des bœufs et des porcs...

Leur cueillette exigeait des précautions rituelles. Pour cueillir la plante appelée Selago, qui est semblable à la Saline : on ne fait pas usage de fer, on passe la main droite du côté gauche de son vêtement ; il faut être habillé de blanc, avoir les pieds lavés et nus et avoir offert au paravent du pain et du vin. On emporte la plante dans un linge neuf.

Selon les druides elle sert de talisman contre toute maladie et la fumée que l'on en tire guérit toutes les affections des yeux

Les druides utilisaient aussi une plante du nom de Samolus. Celle-ci doit être cueillie de la main gauche et à jeun, elle éloigne les maladies des troupeaux. Celui qui la cueille ne doit pas regarder après cela derrière lui et il doit déposer la plante dans le cellier et nulle part autre ailleurs...

(Pline Histoire Naturelle)

La Valeriana Celtica servait à faire du parfum...

Le gui est considéré comme un « remède universel » et la double feuille du gui connote certainement avec la notion d'immortalité...

(Un rituel d'intronisation royale comporte une cérémonie impliquant la cueillette rituelle du gui appelé en Bretagne armoricaine « celui qui guérit » tout.

On notera là aussi les précautions qui entourent la dite cueillette ; les druides cueilleurs devant s'épurer préalablement soit être a jeun et et avoir prit un bain rituel dans une rivière par exemple. Le gui qui ne doit pas toucher terre tombe dans un linge blanc tenu au quatre coins par quatre jeunes femmes vierges...N.D.R)

Sur le nom des plantes gauloises ou déclarées comme telles voir Jacques.ANDRE Latiniste Dt Es lettre Directeur d'Etudes à l'Ecole pratique des Hautes Etudes EC, XXII 1985 Page 179 à 198...

Pline l'Ancien livre XXII Importance des Plantes (26 euros)

198 pages (Les Belles Lettres)

https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251011721/histoire-naturelle-livre-xxii

De même le Bouillon blanc ?

En Irlande la médecine par les plantes ( 3iè niveau de la doctrine médicale des Indo-européens) dans Miach et son père Dian Cecht...

Pour soigner Cuchulainn blessé pendant la Tain les Tuatha De Danann mettent en application des « herbes et des plantes ainsi qu'une bénédiction de guérison »...

Les plantes servent aussi à la « magie »....

Dans L'Historia Taliesin les préparatifs magiques de Ceridwen impliquent pour l'acquisition des connaissances nécessaires de faire appel à la vertu des plantes. Il faut cueillir les dites plantes à certains jours de l'année, à certaines heures, les mettre à bouillir sur le feu, dans un chaudron rempli d'eau et ce pendant un an et un jour.... (Le dit chaudron se rapproche ici des phases opératives et progressives de l'alchimie. N.D.R.)

A propos du Dieu Médecin Dian Cecht :

Il est le deuxième des 5 frères de l'Etat Major des Tuatha De Danann. Il est invoqué contre les maladies.

La médecine est un art dit de la troisième fonction et ce dès l'époque Indo-européenne sur le triple mode de « la médecine des plantes du couteau et de la formule. »

La fontaine de santé qu'il met en place est préalablement « incantée »...  Philippe JOUET

Peut-être aussi la fleur de coucou ?

Contribution à la soirée zoom de l'Université druidique des plantes....

Nous ne disposons pas ; à priori à ce jour, d'un inventaire complet et précis des plantes utilisées par les patriciens Celtes mais nous savons par contre et avec moultes détails les soins extrêmes et rigoureux prodigués pour leur bon usage et emploi...

La cueillette et les préparations qui suivent font l'objet d'une ritualisation très ordonnée à laquelle on ne saurait différer en aucun cas, le cueilleur et préparateur devant avoir procédé lui-même à son « épuration » initiale (jeune, bain rituel, abstinence, fumigation etc...) avant même que d’œuvrer....

Par ailleurs la Parole et sa maîtrise participent grandement à ce « rituel » qui consiste à prendre soin soit à instaurer ou à restaurer les équilibres et harmonies défaillantes ou absentes...ce qui est une fonction druidique par excellence !....

On notera également la nécessité de faire « juste mesure » dans la mise en œuvre de l'acte soignant ce qui implique par exemple de connaître le bon dosage à appliquer...

Il est évident que nous sommes là devant à la fois un art et une science où rien ne s'improvise et où tout se respecte en parfaite connaissance de causes et d'effets...

Bien fraternellement     Bran du....

Et peut être le coquelicot et sa famille ?