Marcher en compagnie de François Paul Robin extraits
En compagnie de François ROBIN « Tout en marchant » Auto Edition
Texte, peinture, pastel et photographie... Pour l'itinéraire ce sera le plus souvent en Beauce et le long de la Loire
« Les bonnes idées sont celles qui viennent en marchant. » Nietzsche
« Le premier appui pour la marche ce n'est pas le bâton, c'est la pensée ».... Bran du
« Comme le corps élabore de l'endorphine contre la douleur, l'esprit serait envahi par une drogue contre l'usure et la pauvreté du regard. A défaut d'autre terme et d'une définition moléculaire, on l'appellerait poésie. » Alexis Gloaguen « La Folie des Saules »
François nous emmène dans ses cheminements autant internes qu'externes ; chaque « rencontre » est l'objet ou le sujet de ses réflexions « géo-poétiques »....
Chaque pas projette vers un nouveau regard et c'est par ce regard, son acuité, sa pénétration, son effleurement amoureux, que questions et réponses tissent un paysage sensuel, émotionnel, analytique et mental qui nous est restitué fidèlement à travers l'image, l'art et l'écriture...
Par l'expérience renouvelée qu'il a de la « marche », François nous conduit, dans sa besace du jour, à la découverte de lignes et de traits qui composent une partition « vibratoire » d'un quotidien revisité sous l'angle du merveilleux et de l'enchantement...
D'où un certain nombre de « recommandations pratiques » dans l'exercice d'une randonnée dont on ne peut que retirer moultes bienfaits...
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« …/... La maîtrise du souffle, en silence, permet d'harmoniser les percepts pour accroître la concentration. Le ressourcement commence par une restauration équilibrante de cet élément essentiel de la vitalité... La conscience s'ouvre alors à la perception de l'environnement par tous les sens... Elle en permet l'élargissement : écouter plus qu'entendre, regarder plus que voir... En un mot, ressentir... tous les sens en éveil... Eprouver avec toute l'attention qui fait défaut au quotidien. Fonctionner intensément avec sensualisme... …/...
renouer des liens primordiaux, ancestraux, avec le règne végétal, c'est retrouver un enracinement dans un univers riche de symboles. …/...
Il s'agit, au fond, de marcher sur la Terre, au sein du cosmos, à la recherche d'un état de méditation ambulatoire... C'est la manière du poète. Dès lors le plaisir de voyager est total.
« Je marche...
Je cherche une terre sans homme
No man's land ! »
« L'eau n'a pas de maître
Elle est en soi la source
Jusqu'au bout avec ou sans nous...
Jusqu'au confluent
Union des énergies
Et bien au-delà...
Dans le grand silence de l'océan. »
« J'ai rêvé... Observé... dérivé...
C'est ainsi que l'on se perd. »
« Walden n'est jamais loin
dans un coin de ma tête » (Référence à DH Thoreau et à sa « vie dans les bois »)
« Réapprendre la marche et à vivre à ce rythme...
Chaque arbre fruitier est un bouquet de mariée...
La nature... Son grand livre s'ouvre toujours à la bonne page.
Remonter jusqu'à la source
Et vénérer le mystère de l'eau
A l'égal de celui de la lumière...
Faire abstraction de l'homme
Ne jamais renoncer à comprendre...
Prendre le temps de s'ouvrir à la terre.
Inventer un développement durable
Notre pauvre imagination n'y suffit pas
Si nous n'avions l'exemple de la nature...
Observer ce qu'elle fait
Tout est là !
Je marche à contre-courant
Le pas arpente le sol sableux
Une vie entre parenthèses
Ménager ses distances
Se distancier
Trouver la bonne distance entre soi et les autres
Aménager l'espace avec ses proches
En a-t-on toujours le loisir ?
Trouver « quelqu'un qui te met le pied à l'étrier de la vie. »
Faire jonction avec le Lien »...
Des plantes : « …/... Elles portent en fait les clés de notre avenir
mais encore faudrait-il savoir les observer
sans condescendance
avec toute l'empathie voulue
se poser les bonnes questions. »
Je convoite toute la fraîcheur d'un jardin de mousse...
« Terre fruitière et nourricière
Il n'y a pas de honte à glaner dans les bons vergers
Il y a tant de fruits qui se perdent
Que c'en est écoeurant ! »
« Dot-on désespérer de l'homme ? »
« Décélération à effet immédiat...
la marche libère le regard... »
« la Terre Mère est sur le flanc au mitan de l'hiver
L'unique déesse qui vaille dans l'âme des païens. »
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