OBSERVER ! Réflexions Bran du 03 10 2013
J’OBSERVE ! Réflexions Bran du 03 10 2013
« L’observateur écoute la nature, l’expérimentateur l’interroge » disait Cuvier… Le dictionnaire précise : « action de considérer avec une attention suivie la nature, l’homme, la société, afin de les mieux connaître… »
L’observateur est une personne qui s’attache à observer la nature, y compris celle de l’homme… Il peut s’adonner également à l’observation scientifique des phénomènes naturels… Il exprime lors une considération attentive pour ce qui rentre dans son champs d’observation… pour les phénomènes qu’il constate, voit, entend, perçoit et ce, tels qu’ils se produisent…
L’observateur a aussi une fonction de témoin…
On observe par ailleurs des règles liées ou non à des pratiques religieuses plus ou moins strictes ( comme la stricte observance ou obéissance)…
On note que la racine latine « ob » à le sens de « en face de, à l’encontre de… soit en s‘opposant à, à l’opposé de ; au contraire de… ». Le terme « servir » à plusieurs acceptations qui va de la notion d’ esclavage (avec le sens donc de soumission) à celle de libre serviteur serviable et servant….
Voilà pour déblayer le terrain étymologique… et avoir une idée du « sens » commun et usuel donné à ces termes….
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J’OBSERVE :
C’est-à-dire que j’exerce librement, en toute conscience, avec attention et considération, tous mes sens aux aguets, toutes mes facultés et capacités réunies, une fonction d’observateur me rendant « témoin » des choses observées et apte à relater leur existence et manifestations…
L’observation est une étape préliminaire et indispensable à toute mise en acte et en œuvre ; c’est une étape dont on fait trop souvent l’économie….
Elle peut avantageusement se coupler avec l’exercice plus ou moins passif, patient et soutenu, de la méditation….
S’il m’était possible, je ferais observer à tous et chacun l’importance considérable de l’acte d’observation !
Je ferais volontiers reproche à l’homme (et ce serait une légitime observation et remarque et peut-être même un avertissement) de négliger grandement ce temps accordé à observer tout ce qui se présente à son regard et à ses facultés perceptives développées par cet usage….
L’observation est l’une des clefs (avec la connaissance et l’expérimentation) autorisant l’entendement et la compréhension de divers « phénomènes » y compris et surtout de nous-mêmes !…
On observe des lois, des règlements, des usages, des pratiques, des coutumes, des traditions… (Communément admis et acceptés généralement)…
Toute cette réglementation observée est d’origine humaine et relève aussi d’un ensemble d’observations sur les fonctionnements, attitudes, comportements des choses ou êtres observés, tant individuellement qu’en communauté d’appartenance… Il s’agit en résultante de trouver le meilleur moyen pour instaurer un rapport, une relation, qui maintiennent des équilibres et des harmonies face aux excès de certains…. Et donc de maintenir dans des mesures, limites, accords, concordes, les débordements préjudiciables aux ensembles concernés…
Mais il est une LOI qui devrait subordonner toutes les autres, dont toutes les autres devraient dépendre ; c’est celle édictée par la Nature en son livre saisonnier, évolutif et permanent… Et ce ne sont là que quelques milliards de pages disponibles au sein d’une bibliothèque expérimentale vivante de plusieurs milliards de volumes : l’Univers !
Observer ; c’est faire face et non tourner le dos à l’univers, en comprendre les lois par une attention soutenue et approfondie, en comprendre certains « mécanismes », certaines « articulations », et percevoir à travers la multiplicité des phénomènes observés un même but, une même perspective, un même investissement, une même vocation, une connivence et complicité de nature symbiotique, solidaire et coopérative, une même énergie génialement dynamisée…
Tout ceci et cela, pour le service de la Vie , pour la Vie dans toutes ses expressions et formulations, pour toutes sa diversité et toute sa complémentarité… Et, ce dans un jeu maîtrisé de balancier, de curseur sans cesse adapté dans sa régulation et médiation entre ce qui est vivant et ce qui ne l’est plus ; vie et mort impliqués dans un même processus de régénération et de renaissance…Chacune étant nécessaire à l’autre dans une alternance de conquêtes et de dominations…
Je peux comprendre cela à partir des phénomènes observés au cours de mon existence et renouvelés en maintes occasions… (Chaque mort survenue dans notre environnement nous renvoyant à vif dans le vivant et son meilleur et plein usage !)
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Le cantique du quantique !…. Observé, entendu, en plein champs !
La science moderne, rejoignant en cela bien des Traditions, nous dit que celui qui observe agit sur la chose observée…
On peut tout autant, si ce n’est davantage peut-être, renversé ce « postulat » :
Ce que nous observons, nous transforme bien au-delà de la conscience que nous en avons !…
Le rapport entre observateur et chose observée est donc, au moins, à double sens et effet…
C’est donc d’une « alchimie » permanente et très opérative dont il s ’agit en tout rapport et en toute relation et ce de toute nature !
Nous sommes tous et toutes à la fois, l’athanor, le creuset, les cornues (ou corps nus), la « Materia Prima », et l’alchimiste au sein d’un laboratoire dont nous ne sommes qu’une infine expérience nécessaire toutefois à toute la « recherche » cosmique et tellurique mise en œuvre… Rien que cela mais tout cela !…
Le principe et la doctrine druidique qui nous disent que tout est transformation, métamorphose, évolution rejoint en tout point le Centre des constations scientifiques les plus récentes, affirmées et confirmées d’une entreprise infinie et absolue de recherche permanente des ondes, flux, vibrations, pour maintenir en fréquence de cohésion et de coordination, de conjugaison et de connexion, tout ce qui concoure au principe générateur de la Vie et de sa pérennité en fonction des adaptations et novations nécessaires, indispensables, pour cela…
Protéger la vie serait donc le but de toute existence et devrait être sujet à une « stricte observance » volontaire, comprise, lucide, efficiente et obstinée…
Ce matin j’avais dans mon champs d’observation :
Trois alouettes débusquées et peu contentes de l’être… Des haies de mûriers croulant sous le poids des fruits arrivés à maturité… Des couronnes de faux mousserons s’élargissant chaque année… Des cétoines en fête se barbouillant de la tête au pied dans les mûriers précités… Une tapisserie faite d’ombelles de carottes sauvages… Le vol plané majestueux d’une buse a priori repue de son repas de pigeon ramier… (Plumé avec précision dans le bord du champs lui-même bordé d‘un autre champ moissonné depuis peu et dont quelques franges de seigle sont demeurées en place attirant de ce fait les dits pigeons et la dite buse….) Une pousse récente d’agarics champêtre non encore dévorés par les vers… Quelques noisettes à la coque non encore percée…. Des lotiers, des séneçons, des achyllés millefeuilles… Une odeur entêtante d’anis (fenouils) et capiteuse de « menthes poivrées »…
Tout cela et bien d’autres choses encore passées inaperçues ou inconnues car non encore dotées par moi d’une appellation, d’un nom, d’une identification…
En intervenant dans ce milieu naturel ( cueillettes diverses, prises de vues ou de notes, écoute des bruits, perception des senteurs…), j’apportais une interférence et peut-être même un parasitage provisoire avec plus ou moins de conséquences… mais la nature ayant horreur du désordre ferait son office après mon départ afin de remettre en juste place les effets de mes dérangements…
D’une façon certaine j’avais quoi qu’il en soit amené des « transformations » dans cet ensemble jusque là « ordonné », architecturé même…
Mais je ne sortais pas de cet imprégnation champêtre sans avoir moi aussi été sujet ou objet de diverses transformations et souvent des plus subtiles que seul mon corps et ses facultés et capacités extraordinaires auront su « capter », traiter, orienter, de diverses façons après tri et sélection…
Imprégnation après imprégnation, lucide et consciente, l’homme que j’étais marchait vers l’homme en devenir….
Et j’étais lors le Chemin même de mon cheminement, l’étoile même de mon orientation, le breuvage même de mes distillations….
ET ce, jusqu’au rayonnement ultime de mon cristal de lumière !