odes fragmentaires Bran du Décembre 2013
Odes fragmentaires – collier d'instants divers Bran du DEC 2013
Photographies : Bran du
Odeur persistante des fenouils
alors que les fougères accroupies à l'autel de l'automne
prient pour la mort bienvenue...
Le vent, cette nuit, rafale après rafale,
a mené l'assaut sur les monts ébouriffés d'ajoncs et de pruneliers sauvages...
Il s'est retiré à l'aube vainqueur de lui-même...
Un trait, rien qu'un trait, rectiligne, fidèle,rapide,
Un trait ; toujours le même, allant d'un point à un autre de l'étang...
- La trajectoire du martin-pêcheur...
Dès le matin
Le cormoran plonge
dans le désir au manteau d'écaille...
Mouettes et goélands, aigrettes blanches,
Combien porteuses de ce ciel breton
qui navigue entre ombres et lumières...
Au porte de l'hiver
la nature encore et toujours
fait éclore sa couvée de pieds bleus...
Cerceaux rouges sur la piste bleue du ciel...
Arche d'un automne en parousie...
Demain, je me mets à la confiture de baies d'églantier...
Odeur de pommes au four ;
pommes de trois pommiers différents
rencontrés pendant la promenade d'hier après-midi...
Fin juin, il y avait parmi les ronces,
sous les buddléias, des plants de menthe ,
L'automne les a faits disparaître...
Le jardin exprime sa plus grande patience
tout au long de l'hiver...
Sagement, il poireaute avec ses poireaux !...
Les vagues sans cesse
remodèlent le plissé de la grève
renouvellent l'autel de leurs offrandes marines...
Tant d'ailes me survolent ;
survolent le toit du moulin
comme pour me dire “ voyage, voyage...” …
Sait-il pourquoi il hurle ce vent ?
Pourquoi il déchire le drapé des noces de la nuit ?
Tant de rage à se perdre, à oublier son origine....
Etre plaisant ou déplaisant ;
Consciemment ou involontairement...
Autant d'îles que de récifs en cette navigation !...
L'herbe ou la pierre ne cherchent pas
à être “plaisant ou déplaisant” ;
leur sagesse est lus grande qu'une assemblée de sages...
Le matin ramène le soleil à sa niche...
Je vais entre aube et crépuscule...
Par des chemins effacés...
Chaque pensée est un os à ronger
dont je cherche la substantifique moelle !
Mais je n'aime pas les os à moelle !...
La masse houleuse, frappe, percute
les roches millénaires, tambourine à la porte de l'Europe...
De mon tambour, je frappe avec elle, je marie mes sons aux siens...
Chacun y va de son rythme, de sa cadence, de sa force...
Chacun fouette le chaos, le fait crier et accoucher de formes ondulantes
qui remodèlent et lissent l'argile de l'instant...
C'est une immense pulsation que la mer et ses houles
C'est le rappel d'un premier coeur
appuyant son rythme sur celui des mondes surgissant du néant...
Frapper du tambour c'est comme ébranler un dragon de glace et de feu, c'est hérisser l'échine d'une montagne d'écailles...
Heurter la peau des origines, c'est concourir aux jaillissements des laves de mémoire...
C'est faire irruption dans l'essentiel et faire trembler la terre, tous les os, toutes les chairs, d'un pas de dinosaure...
Tu m'as tendu une pierre
Je t'ai donné un mot ; de ceux qui fracassent les pierres sur lesquelles se ruent les eaux...
Souvenirs bretons :
En creusant le bois, hiver après hiver, il se disait :
- Cela vaudra bien cent messes...
Et le bois supportait cela !...
Elle avait usé ses yeux et ses mains
à couvrir la bannière paroissiale de fils d'or...
Son homme, balancé à la mer, lui n'eut droit qu'à un vieux drap...
L'armateur de Saint-Malo
admirait sa demeure faites de lourdes pierres...
mais, pour cela, combien de péris en mer ?...
Il avait plus de sel sur la langue
qu'une “morue verte”...
Sa prière même sentait la soute...
1514... Et le panier de l'Europe
dégorgea de morues...
Lors, le laboureur se fit pêcheur....
Au bal des marins,
elle avait dit “oui”,
mais pour la mer, ce fut “non” !...
“Loin des costes de Bretaigne
se tient l'Yslandre”...
Le mousse lui, n'avait jamais été plus loin que les jupes de sa mère !...
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La vie peut, par bonheur, se réduire
à un bol de soupe chaude
attendue depuis des heures...
La confrérie du héron,
je la préfère à celle des goélands,
sauf, peut-être, quand je t'aime !...
17 H 40 . gare routière de St Brieuc :
Des cars bondés d'étudiants...
Allez, roulez bruyante jeunesse !...
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Le pêcheur à pieds
Il soulève des cailloux
avec ses mains pierreuses...
Là est sa vie !...
Sous la grosse pierre :
une étoile de mer...
Lors s'illumine le ciel de son coeur...
Le bouquet recule face au havenet ;
il saute en zigzag puis s'échappe...
la vie ainsi parfois...
Du sang plein les mains,
du sang le long de ses cuisses...
Naturel est son sacrifice !...
Renverser la pierre
puis la remettre en place...
Un poète ne ferait pas mieux !...
Sa jubilation est concomitante
à la vivacité défensive d'une étrille...
Le cancer ne gagne pas toujours !...
…................... … /// … …..................... 19 12 2013
On voulait absolument le “qualifier”,
lui donner épithètes et attributs...
Sa réponse tenait dans une calligraphie ; jamais la même !
En dehors de la Nature
Nul trouble, nulle lumière...
Si ce n'est le dénudé d'une femme....
S'il nous fallait conserver quelque chose,
ce serait un poème ;
les trois derniers ou premiers mots...
J'ai hâte, d'aller à l'entrée du port
compter combien d'oies bernaches
sont revenues cette année...
Six cormorans,
le ventre bien tendu par un bel été,
pêchent à moindres efforts dans l'étang...
Je sais bien combien c'est difficile,
combien le vertige guette
mais, écoute un peu la pluie....
Je vais à la grève...
Je me hâte vers cette embrassée
dont nul ne peut décrire les lèvres !...
Je sais bien que tu n'es plus là,
mais ma mémoire est vaillante qui se souvient toujours...
Ce n'est pas maintenant que tu mourras pour la deuxième et ultime fois !...
Pourquoi tailler le bâton
Si tu n'as pas
toute la forêt pour te soutenir ?...
Quand la mer se retire du rivage
elle fait comme une révérence...
mais, elle reviendra, couverte de son chapeau d'écume...
On appelle ce coin de plage : les Murs Blancs,
mais ce n'est que revêtement de peinture...
Le blanc n'a point de murs !
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Le chemin des grèves
est bordé de jubilations
frémissantes et secrètes...
Mettre le pied sur une grève,
c'est faire glisser le tissu
le long des épaules d'une femme...
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Nous détenons l'essentiel ;
le plus fondamental...
Tout cela mis en détention !...
Sous le bleu du travail
couve la rouge colère
contre les cols blancs !...
La poésie ; toujours vierge
sans cesse déflorée...
Le seul désir demeurant désir !...
Il se voulait ensemencer la lune
du solaire
de ses grains !
Si le bonheur réside dans le partage,
l'argent ne peut faire le bonheur ;
La monnaie à deux parties qui ne se regardent jamais !
La nuit ne saura jamais
combien le jour se prolonge
dans l'envol d'une aigrette...
Il y a des lieux
Où l'herbe qui croît
communiquent sa flamme à mes yeux...
J'aimerai, une fois
la brume dissipée,
que ton visage m'apparaisse dans toute sa lumière...
Marcher entre le ciel et la terre
dans l'immensité nue des herbes et des mousses
pour être simplement “ la vie en mouvement”...
Le Chêne-Hut ( Allée couverte dite …) (Rituel du solstice d'hiver)(21 12 2014)
Autour de la couronne tressée
faite de chèvre-feuille et de coudrier
Dix-huit mains font la ronde...
A la porte de l'Est le chêne étend ses bras
Serre la pierre sur son coeur
et nous avec !...
Le bois trop humide dégage une épaisse fumée...
Nous sommes fumés comme des saumons ;
Comme eux nous avons source et océan...
Comme eux nous savons d'où nous venons, où nous allons...
Le vent fait rage
au sommet de la colline
Mais que de douceur dans nos voix, dans nos coeurs !...
Le blè lève! le blé lève !
Le terreau de nos corps
s'apprête aux emblaves de l'Esprit...
Nous sommes là, assemblés
Faisons ronde sur la terre
pour fêter “l'Enfant-Lumière”...
Dans le nid de feuilles et de mousses
Un oeuf est déposé
- Hommage à la flamme première -
L'Essentiel,
Ici, en ce lieu, en cet instant...
Concélébré !.
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Monts d'Arrée déc 2013
Vous ne saurez rien de la Mère
Si vous n'avez épousé
ses rondeurs d'herbes folles et de blés...
Parmi les schistes acérés
des touffes isolées d'herbes rases
font voluptueusement songer aux mystères de la Femme...
Les nuages viennent s'allaiter
au sein acéré
d'une aréole de schiste..
Tant que tu n'auras pas eu
à gravir un chemin du ciel
Ton coeur battra au plus bas !...
Le lac dans le ciel
Le ciel dans le lac
Voir c'est naviguer de l'un à l'autre...
N'être de la lumière, que le reflet
le simple et merveilleux reflet...
Naître lors de cette eau, de ce feu qui font corps...
Quoi de plus limpide
que ce ru, que ses eaux,
qui lavent les mots de tout le superflu ?...
L'ankou veille du haut de l'ossuaire
- sa faux emmanchée à l'envers -
Parfois, il sourit à la vie !...
C'est haut lieu de forges
Que ces crêtes échevelées...
Soit l'enclume, soit de la lumière, l'épée !...
L'ultime sanction du monde Celte :
Etre privé, exclu, de l'intime relation
avec la terre, l'air, l'eau et le feu !...
Tout “méfait” appel une “compensation”
La malveillance se rachète par la bienveillance...
L'important étant de maintenir les “équilibres”...
Je ne bâtirai nul chapelle sur ce sommet ;
Le sommet résume toute oeuvre humaine
dans l'humilité et la modestie de ses herbes rases !
En ce lieu
ne dépose aucun mot
mais laisse ta pensée recouvrir comme recouvre la neige !...
Les eaux qui croupissent en bas dans le marais
n'oublient jamais
leur source qui est au ciel !...
Le roc, cet éperon à la proue du Grand Ouest,
Etrave les vents et les souffles...
La pensée en jaillit, en flocon d'écume...
Dans son habit de crachin et de brume
veille le Guetteur
de soleil et de lune...
Il y a ainsi des lieux
pour naître, mourir et renaître ;
pour plonger coeur et pensées dans l'infini et inépuisable Chaudron.
(Roc Trevezel … Roc Trédudon... Montagne St Michel... Marais du Yeun Elez...)
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Monts d'Arrée Visitations secondes Bran du Déc 2013
“Si le coeur vient à vous manquer, si le quotidien vous paraît gris,
sachez qu'il est un pays...” Là-bas dans les Monts d'Arrée (Patrick Ewen)
“Ne me parlez-pas de moi. Sur ma tête mettez une pierre d'argile
blanche et parlez-moi de la terre.” Xavier Grall
J'ai marché dans l'austérité de ces chemins,
sur le caillou des os amoncelés,
sur les débris d'un volcan laminé par les millénaires...
J'ai usé ma couenne, tordu mes chevilles,
versé dans les ornières trouées par les saisons rudes de l'hiver...
Etrange que ce désert qui n'est point extrême solitude,
mais sollicitude pour qui aime l'immensité des terres...
J'ai chaussé la “Chaussée du géant”, là où tous les vents mettent “pieds à terre”...
De ces échines, de ces poitrails balafrés, j'ai été, je le jure, le cavalier...
J'ai enfilé, ici et nulle part ailleurs avec autant de bonheur, mes bottes fourrées d'ajoncs et de bruyères...
Je suis allé, d'un bon pied, user la semelle des sentiers avec pour compagnie de forts belles lumières, avec une brise légère qui chuchotait à mes oreilles des histoires de marées plus ou moins salées...
“- Désolée, je suis désolée, me disait la route serpentaire...
- Mais point, Madame, ne le soyez car votre allée m'est princière ; sainte m'est votre poussière faite d'étoiles fragmentées et de comètes de naguère !...”
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L'enlisement guette, en ces tourbières, l'imprudent,
mais combien doit craindre davantage, pour son âme,
l'impudent arrogant et mécréant !...
Ne presse ici le pas vers l'eau courante ;
le poème, après l'attente,
boira aux claires paroles...
Si, à cette heure, vous ne savez pas, ne savez plus, conjuguer ni aube ni crépuscule,
Laissez vos volets clos et vos paupières au repos,
ne laissez, votre Verbe, faire erreur !...
Le sable, noir par endroit,
reçoit les baisers modulés de l'onde, de la vague ;
tous ceux préservés de la jalousie des vents...
On dit qu'en ces lieux réside le soupirail des Enfers,
mais le paradis, ici, n'est jamais bien loin,
qui, pour les amants, fait tanière...
Certes, le paysage est “ce qui se voit”,
mais comment faire abstraction de ces souffles, de ces voix,
qui guident les yeux vers les pistes de danse ?...
Il y a une lande aux roux versants
où, en quelques échancrures et encoignures,
des jeunes chênes donnent leurs bras à la lune...
C'est du plus haut
que l'étendue se donne à lire,
que l'on parcoure son poème, ligne après ligne...
Si la plage est bien polie
le roc bien élevé ;
c'est que tout ici à de la tenue !...
Au bout des terres, le promontoire
convoque l'homme, l'invite à plonger son regard
dans l'infini de la mer...
Il n'y a point de point à la ligne
que forme l'horizon...
Chaque jour à sa virgule, chaque instant sa suspension !...
Offrez-moi une carrière
et, dans la carrière, la pierre bleue
qui fait rougir les ardoisières...
Un mont hérissé de rousseurs
avec ici et là des petits yeux de sangliers
et un sang, rouge et vert, au plus secret de ses artères, au plus secret de ses sentiers...
La petite orchis voulait voir la mer...
Sa mère la confia au vent qui, de ses ailes,
la déposa au coeur du Roc Trevezel...
La lumière à son revers
et son reflet en l'homme
qui sait lire l'envers...
L'arbre admire son double ;
les ombres que projette la lumière...
l'arbre est assez fier d'être aussi fidèle à lui-même...
On ne saurait ajouter
quoi que ce soit à l'essentiel
si ce n'est retrancher ou soustraire !...
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Monts d'Arrée... partie 3 Bran du 23 12 2014
1 / Offrez-moi un lieu d'herbe
et poussera un poème
fait de lettres folles...
2 / Face à l'espace
j'ai mon reflet,
mais en mieux !
3 / On y vient avec un corps,
on en revient avec une âme ;
perdu ou sauvé, corps et âme...
4 / Il n'y a pas de place ici pour l'encombrement ;
ciel et terre sont nus
afin de mieux nous dévêtir...
5 / Si tu a un rendez-vous à donner
donnes-le ici. Tu ne crains rien...
les lapins y sont déjà !...
6 / Qu-as-tu à faire
de tout ce que tu sais ou crois savoir
quand seul l'inconnu te remet au monde ?...
7 / Pour alliance
le soleil et la lune
t'offrent leur anneau...
8 / La vie s'écoule entre deux berges
et ne s'attarde au rivage...
Elle te dit : “- Ne quittes ni ne délaisses le flux”...
9 / Certains hommes sont des papillons
qui vont de fleurs en fleurs...
Seules certaines sont au parfum !...
10 / Enfin, un lieu pour tout oublier
et puis se resouvenir
de tout ce que l'on n'a pas vécu d'essentiel...
11 / Il faudrait, la nuit,
attendre le jour
comme l'absence attend l'amour...
12 / Je ne jetterai pas de pierres,
je ne crierai pas,
mais le silence saura combien j'aime cette terre...
13 / La violence n'est pas d'ici ;
elle est en l'homme qui n'est pas d'ici
mais à cent lieux de l'essentiel...
14 / L'homme n'a ici de place
que dans l'interstice ou l'embrasure
laissé entre la terre et le ciel, les vents et les pluies...
15 / Il n'y a pas de plus grand amour
que celui des herbes tremblantes
qui frémissent dans l'attente du vent...
16 / La lumière est telle en ce lieu
que l'ombre, elle-même,
se surprend à l'aimer...
17 / On voudrait dire un mot,
mieux, faire un geste
mais la pensée s'envole à tire d'ailes...
18 / Tu voudrais te faire confiance
alors regarde, écoute, exerce toi à sentir...
Toutes les noces sont là !
19 / Tu viens avec tes blessures...
Tu repars avec un baume
pour tout ce qui ne veut pas cicatriser...
20 / Il y a une fraternité des pierres ;
entre les vents et les pluies, aussi...
L'homme, encore à pourvoir...
21 / L'herbe d'or
se met au vert ;
Attend son conteur bleu... (A Erwan)
22 / L'offrande
non seulement dans la main mais aussi dans le coeur...
l'offrande, dans le coeur de la main...
23 / Nous sommes sans limite
bien que limités...
Rappelle-toi qu'ici tout s'espace, toi aussi...
24 / On ne saurait tout dire,
On ne saurait tout exprimer ;
le moindre brin d'herbe ferait cent fois mieux...
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25 / Les pierres et les herbes
sont les marraines
d'une seconde naissance...
26 / Ici et là, un café
pour délier une langue
trop longtemps contenue...
27 / Marcher au coeur d'un volcan
évidé, laminé, jusqu'à l'os...
Retour aux origines !...
28 / Tout sommet permet de dominer
l'espace qui l'entoure...
Puisse l'âme y prendre de la hauteur !...
29 / Territoire, domaine, contrée, royaume...
enseignent à l'homme
sa propre géographie...
30 / Entre deux feuillets de schiste
surgit l'or du soleil
dont le couchant se pare en son déclin...
31 / “-Où vas-tu de si bon pas
poète des rocailles ?
- J'ai rendez-vous avec une belle brume !...
32 / Les animaux d'abord, puis les hommes à la suite,
ont tracé les sentes et les pistes.
Reste au coeur à trouver son chemin !...
33 / La pierre bleue (ar men glaz)
pour protéger le rêve de l'homme
d'un ciel de cauchemars...
34 / J'aurai aimé que sur tout cela tombe la neige
mais de neige, il n'y en a pas...
Alors, s'il te plaît, O femme, recouvre-moi !...
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