ORIGINE DE LA PENSEE CELTIQUE. INCIDENCE SUR LE RAPPORT MASCULIN-FEMININ (A SUIVRE...) BRAN DU 2016 18 04 AVRIL
Si ce ne peut être, en terme de cause des conflits humains, l'Amour, la Bonté, la Générosité, l'Altruisme, la Compassion, la Solidarité, l'Entraide ; toutes valeurs constitutives d'un fondement véritablement humaniste et altruiste, les perversions et dysfonctionnements récurrents régulièrement et quotidiennement observés et allant à l'encontre des valeurs fondamentales ne peuvent être que le produit des Hommes et des Femmes et de l'état de leurs relations et rapports entre eux et avec les valeurs précitées....
Construire et détruire cohabitent dans l'espèce humaine et ce dès l'émergence de cette espèce et sans doute d'une façon « reptilienne », « instinctive », au départ afin de répondre par l'agression et la violence, à la nécessite de préserver un territoire de vie ou de survie...
La jouissance libertaire est alors biologiquement subordonnée à l'assurance d'une sécurité octroyée permettant de satisfaire les besoins humains élémentaires, essentiels et primaires, comme se nourrir, se loger, se vêtir et se « reproduire »...
La mise en « compétition » sur un territoire donné et limité ne pouvait entraîner, mettre en place, en absence de concepts philosophiques ou spirituels régulateurs et « harmonisateurs », qu'un champ d'affrontements et d'antagonismes se formulant dans la violence y compris sanguinaire...
Au cours des âges et des siècles s'est ajouté un autre facteur conflictuel : le fait d'accorder à certains un ou des privilèges sur le reste de la communauté d'appartenance et ce autour de la notion de « propriété » et de dépendance...
L'état d'animalité initial va peu à peu progresser et ce grâce à la « pensée », soit la faculté intellectuelle et sensible, analytique et imaginative, d'apprendre, de connaître, d'expérimenter et d'analyser les fruits de l'expérience observée ou vécue et donc d'en avoir « conscience » et à partir des compréhensions et des entendements obtenus de concevoir l'Etre humain, sa place dans l'univers, ses rapports et relations avec les mystères du monde et de commencer à apporter des « réponses » aux grands questionnement existentiels.... (Qui seront toujours d'actualité en tous les siècles à venir...)
La Pensée ouvre à la Conception (concevoir ne peut se faire sans le recours de la Pensée.)...
Concevoir suscite aussi la Croyance...
La croyance se conforte dans l'Espérance et suppose la Confiance laquelle implique l'entendement et une validation qui est acceptation des modèles ou concepts proposés et l'expression d'une « satisfaction », d'une validation à leurs égards...
Outil prodigieux et salvateur que cette « pensée » à partir du moment où elle se met au service de la Vie, de la Création, de l'Evolution et ce, dans toutes leurs formes manifestées ou à naître...
Cette Pensée trouve rapidement ses applications d'une part dans l'emploi matériel des éléments constitutifs de la vie, de la survivance et dans la recherche d'outils, de méthodes, de modèle social et communautaire favorisant, améliorant cela...
Mais aussi dans un emploi qui se précise de plus en plus : celui du « spirituel » et ce dans les domaines du rapport, de la relation « religieuse » instaurée via les cultes, rituels et des cérémonies avec le « divin », le « sacré », l'invisible, le « mystérieux » et l'inconnu (cela qui dépasse les limites de l'humain)....
(Au départ ce sont des pratiques magico-religieuses suscitées par la peur, la crainte, l'ignorance, le besoin de protection et la volonté, le désir de bénéficier d'une bienveillance et d'une bienfaisance etc...)...
Ceci va évoluer progressivement vers les prémices d'une « sagesse » que l'on qualifiera par la suite de « philosophie »...
C'est à se stade que se profilent sur l'horizon humain pré-européen le sacerdoce druidique et la classe fonctionnelle des Druides et Femmes consacrées....
Quand on se réfère au monde Grec ancien (berceau pour beaucoup d'historiens de la « philosophie »), on se rend compte que selon les écrits grecques, la philosophie ne seraient pas née chez eux, mais chez les « barbares » (et parmi ceux-ci les mages Perses (des indo-européens) et ...les Celtes!)
(Etaient appelés « barbares » à cette époque tous ceux et celles qui n'étaient pas Grecs.)
(On a rapproché à juste titre la pensée druidique de la pensée pythagoricienne sans qu'il soit possible de déterminer quelle a été l'influence dans le temps et l'espace d'une pensée sur une autre et si il y a eu « contact » entre elles.)...
Les « Druides » seraient donc à l'origine parmi les apporteurs de cette « pensée philosophiques », mais, une pensée fortement spirituelle se donnant vocation de « régenter au mieux », dans l'équilibre et l'harmonie, la matière humaine, corporelle, charnelle et ce, tant au niveau de l'individu que de ses communautés d'appartenance....
D'autres sages appartenant à d'autres civilisations et vivant sur d'autres continents ont procédé de même ; la « sagesse » comportant indéniablement une grande part de conceptions et d'applications universelles...
On peut se demander très légitimement quels ont été les apports et influences de l'appartenance des Celtes au monde indo-européen et ce qu'il a pu subsister de cette appartenance au fur et à mesure qu'ils se sont éloignés, dans le temps et l'espace, de la société« souche »...
L'universitaire Georges Dumézil a étudié particulièrement ce monde indo-européen et il à démontré la survivance d'une organisation « globalement » trifonctionnelle chez les peuples apparentés et il s'avère, par ailleurs, que la fonction brahmanique est « globalement » assez identique au sacerdoce druidique...(Il existe aussi des différences, des particularités et des singularités)...
Le monde hindou n'est pas sans sagesse loin de là et les textes sacrées de l'Inde sont là pour nous permettre d'appréhender la vaste étendue de celle-ci...
Il n'est donc ni insolite ni étrange que l'on retrouve dans la pensée celto-druidique des substrats de conceptions sapientiales et spirituelles similaires ou identiques au monde Hindoue antique...
Mais il y a aussi des « variantes » non négligeables...
(La pensée Celtique a, par exemple et non des moindres, refusé de se confier à l'écriture et de demeurer figée et fixée à l'intérieure de celle-ci et la notion hyper cloisonnée et arbitraire de « caste » n'existe pas, telle quelle, dans le monde Celte...)...
Il existe donc des similitudes entre pensée hindoue et pensée celtique, mais les Celtes, champion du développement imaginaire et novateur, ont su se doter d'une identité philosophique spécifique avec une classe sacerdotale, une société tripartite et un art particulièrement adapté à leurs représentations et conceptions singulières...
Le Celte à la capacité d'empreindre des schémas, des modèles, aux autres civilisations, mais transformera et adaptera ceux-ci à son image et à ses entendements spécifiques et ce avec une prouesse technique et une grande maîtrise dans la conduite « mutante » des opérations...
La Nature, l'Univers, et les « Lois » observées, analysées et philosophiquement transposées sur le plan humain ont joué un rôle considérable dans la lente élaboration des concepts philosophico-spirituels spécifiques au monde Celte...
Ils restent encore aujourd'hui le « livre magistral de tous les enseignements » et la « référence absolue » pour qui veut avoir « entendement » de ce monde et de sa pensée...
Si nous n'avons pas trace dans les textes anciens de « druidesses » et que seuls les « druides » sont cités, c'est que le Féminin occupe, dans la société celtique, une place particulière, mais non négligeable, en tant que Femme consacrée...
(Il est question en Irlande de « Banfil » ce qui revient à ce terme qui concerne des Femmes dévouées au service du sacré et donc de la Tradition et ce en tant que voyantes, devineresses, prophétesses.)...
Ceci sans oublier que ce Féminin est initiateur de l'homme élu et digne de son « humanité » et détenteur de la « Souveraineté » sans laquelle aucun roi ne saurait régner !...
(Sans oublier par ailleurs qu'il n'y a de panthéon Celte entièrement Masculin que parce que le Féminin à donné vie à tous et que chaque Dieu à sa parèdre ou son reflet dans ce Féminin à qui il doit beaucoup ; Lug le premier avec Tailtiu et le Dagda en second avec Boand !)
Il serait particulièrement sage de se conformer, de nos jours et au sein de nos collèges, clairières, assemblées et rituels, à ce modèle équilibré des rapports entre le Féminin et le Masculin dans le monde Celte, rapports exceptionnels qui n'existaient pas dans les autres sociétés de cette époque...
On trouve encore trop de traces de misogynie dans le « néo-druidisme contemporain » bien que cela tende heureusement à s'estomper sans pour autant qu'un déséquilibre inverse ne viennent remplacer les vieux modèles périmés et inadéquats avec l'héritage celtique...
Le changement souhaitable et souhaité de paradigme sociétal, gage d'un meilleur devenir de la destinée planétaire, passe inéluctablement par un meilleur rapport entre le féminin et le masculin...
Nous avons la chance extraordinaire d'être les héritiers d'une Tradition non parfaite certes, mais tendant à le devenir et proposant un mieux être existentiel individuel et communautaire à partir des lois d'équilibre et d'harmonie qui impliquent l'instauration ou la restauration de ces lois au sein des relations Hommes-Femmes ; relations à partir desquelles toutes les autres peuvent converger vers un mieux être collectif et solidaire...
Un changement réel de société passe donc par ce rétablissement d'une conjonction de coordination du Féminin et du Masculin, de leur conscience, de leur compréhension, de leur désir et de leur volonté de mettre en œuvre une nouvelle forme « d'Union » basée sur une complémentarité de facultés, de compétences, de capacités, de talents animée par un Verbe d'Amour, de Forces, d'Energies et de Lumières, le plus apte qui soit pour les conjuguer "heureusement" !....
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