Les dits du corbeau noir

 

 

 L'invitation à l'Exposition

 

Photos Bran du

 

 

Paroles des Filles de Merlin

Textes de Gilles Adam. Dessins / Illustrations d'Isabel Pécot.

(Airmed : Une femme initiatrice)...

Y.I.L Edition             www.yil-edition.com

 

"L'art reste une des voies privilégiées vers l'inconscient collectif et peut réveiller notre fonction imaginable." Gilles Adam

 

................................

 

L'Ouvrage recommandé :

 

 

 

 

Gilles et Isabel à l'entrée de l'Exposition

 

 

 L'Affiche de l'Exposition

 

 

Je recommande à tous et à toutes ce délicieux et magique ouvrage...

 

J'ai particulièrement apprécié et savouré ce duo « magique » entre une écriture bellement et celtiquement inspirée et ce qui l'a merveilleusement suscitée soit une complicité aimante d'entendements, de visions et de perceptions...

 

 

 

C'est là l'offrande d'une quête d'essentialité transcrite poétiquement, bardiquement, et dessinée avec « brillance », somptuosité et délicatesse qui nous conduit sur un chemin de recouvrance fondamental, originel et élémentaire...

 

 

 

C'est là répondre « magnifiquement » à nos besoins et à nos aspirations les plus légitimes et les plus naturels une fois ceux-ci bien « identifiés » et reconnus comme tels...

 

 

 

Cela nous interpelle fortement sur le poids des doutes qui nous hante et sur nos réticences à Être « pleinement », sur le manque de confiance en nous-mêmes, sur nos difficultés à OSER la VIE et à devenir ou redevenir les créateurs attitrés et attentionnés de notre réalité et de notre imaginaire...

 

 

 

 

 

Ces artistes ; leur art et leurs qualités singulières et spécifiques, nous proposent et nous invitent à la réflexion, au discernement, à l'intime et émouvante perception des « animas » du monde, du nôtre et de celui qui l'enveloppe et l'enceint...

 

 

 

Ce « chemin » et ce « cheminement » ne conduisent plus à des impasses mais à des carrefours afin que s'opèrent les justes choix, les justes orientations...

 

 

 

Nous sommes, tous et toutes, en attente, en nos jardins, vergers, landes, grèves et forêts, « d'éclosions majeures »...

 

 

 

Chaque visage, chaque portrait, porte regard sur le regard qui le parcoure, l'affouille, l'entreprend et l'interpelle...

 

 

 

C'est là un « effet miroir » dans lequel notre « âme » peut y trouver ou retrouver son reflet lequel dessine alors notre vrai visage et notre véritable figure...

 

 

 

Nos réticences se trouvent lors et à la fois positivement, sagement et sensuellement confrontées avec nos « réticences » coutumières...

 

 

 

 

 

Il s'agit seulement d'accueillir « l'étrange » (l'Ange de l'Être!) qui frappe à notre porte et à nos fenêtres et nous pourrons lui ouvrir largement notre demeure et nos volets afin que la radiance et le rayonnement inondent notre « chambre et séjour d'Amour »...

 

 

 

Le constat se fait simple et pertinent :

 

 

nous ne savons plus manier l'eau et le feu, la magie à déserté l'athanor de nos changements et de nos nécessaires transformations, le chant ne vient plus sur nos lèvres, nous ne rions plus avec le rire des saisons, nous ne donnons plus le bras aux compagnes et compagnons de nos rêves, nous sommes absents aux rendez-vous du printemps, nos appréhensions figent l'élan de nos pas, les élancements de notre cœur et nous ne savons plus "valser" avec les vents, les tempêtes et les pluies...

 

 

 

Les artistes, eux, nous réapprennent le pas de danse qui sied aux chorégraphies de l'Univers...

 

 

…

 

 

 

Mettre en lumière l'obscurité, le caché, le méconnu, le dissimulé...

 

Ramener dans le "visible" des éléments de "l'invisible"....

 

Faire jaillir, comme une myriade d'étoiles, l'éclaircissement de la nuit la plus profonde... L’œuvre devient lors une constellation...

 

 

 

"Les fées reviendront quand nous leur aurons de nouveau ouvert les portes de notre cœur." Pour paraphraser W B Yeats

 

 

 

Le "domaine" ou "royaume" de la Féerie n'appartient pas à l'Histoire mais pleinement aux mythes et archétypes comme aux contes et légendes...

 

 

 

Cette contrée féerique se trouve ici revitalisée, revisitée, revivifiée sous la plume et le crayon conjoints de Gilles et d'Isabel...

 

 

 

C'est aussi et grâce à eux une merveilleuse façon de se reconnecter aux sources et aux racines d'une figure essentielle et merveilleuse, drapée d'un magnifique imaginaire qui est celle d'un Féminin matriciel, magique, alchimique, initiatique et sacré...

 

 

 

 

 

 C'est ici, rétablir et restaurer une relation, un rapport, éminemment symbolique et analogique, sensuel et émotionnel, avec lesquels il nous est possible de pervibrer et d'incarner l'interpénétration charnelle et spirituelle des êtres, des règnes, des éléments, des choses et des mondes...

 

 

 

« De toute éternité la Mère-veille sur les Fées-Mères ! »

 

 

 

….................

 

 

 

 

 

Il s'agit bien d'éclairer, de porter à éclairage, par le trait et les mots, ces zones obscures qui nous habitent et nous constituent et que nous ignorons ou ne voulons pas connaître ni découvrir car révélatrices d'une mémoire enfouie, d'un esprit d'enfance, d'innocence, abandonné à l'âge adulte pour des raisons cartésiennes dénouées d'émotion, de poésie, d'imaginaire, de rêverie et de sensibilité...

 

 

 

Mais, et heureusement, il demeure des « puisatiers », des « fontainiers » qui refont jaillir en surface l'eau guérisseuse et « miraculeuse » qui nous délave de nos arrogances et de nos désertions face aux mondes de l'essentialité...

 

 

 

C'est là une mission de l'art et Gilles et Isabel ne manquent pas de servir celui-ci à ces effets....

 

 

 

L'art sous toutes formes et expressions a pour mission de nous révéler le « mystère » que nous sommes et, en celui-ci, la part de féerie enclose au cours des siècles et des générations...

 

 

 

Cette « féerie » nous conte la « légende personnelle » que nous sommes et qui attend de se redéployer en nous comme un printemps recouvré après de très longs et interminables hivers...

 

L'artiste nous restitue nos facultés d'enchantements et d'émerveillements, nous libère de l'enclosement de la rationalité exacerbée et de son emprise morbide et néfaste sur nos facultés sensibles et émotionnelles castrées par des idéologies mortifères...

 

 

 

L'artiste remet à sa juste place l'oasis qui manque en nos déserts...

 

 

 

Il met à nu, c'est-à-dire dans la beauté, l'embryon d'âme qui œuvrera alors en gestation dans un corps et une pensée sujets à évolutions permanentes et qui, par étapes et états alchimiques interposés mènera à la réalisation d'un « élixir de Vie » redonnant jouvence à ce qui était usé ou délaissé...

 

 

 

Ainsi l'artiste prémédite et met au monde, au sein de notre nuit existentielle, la venue d'une Aurore...

 

 

 

Il est le « révélateur » qui opère avec minutie et patience dans la chambre noire de notre intime demeure afin de mettre au jour ce que la nuit n'est plus en mesure de détenir et de retenir...

 

 

 

Lors, brumes, brouillards et pénombres se diluent dans la pleine et radieuse lumière d'une journée azurée...

 

 

 

Et cela s'appelle la « recouvrance », la restitution d'une mémoire enfouie, rationnellement reléguée, qui replante des fleurs dans le jardin délaissé de l'enfance....

 

 

 

L'océan des mondes s'en revint caresser nos rivages...

 

Nous voici lors de « merveille » par la beauté, la bonté, la tendresse, toujours présentes, d'une Mère qui veille....

 

 

 

..................................................................................

 

 

 

Ce qui nous est proposé ici, c'est une « revisitation » des pays de l'imaginaire, des territoires enchantés, des royaumes légendaires...

 

 

 

C'est de s'asseoir, de prendre repos et chaleur, de s'assembler (corps, cœur, sens et esprit) autour du Feu de la Parole alors que passent, de main en main, de cœur en cœur, les images de la Féerie à travers ses ambassadrices aux regards envoûtants...

 

 

 

.........................

 

 

 

 

 

 

Les fées sont des « messagères de l'Autre monde » est Celui-ci côtoie le nôtre. Lors de la grande fête de fin de cycle annuel appelée la Samain ces mondes « communiquent » et livrent un passage au sein d'une anfractuosité du temps...

 

 

 

En cette nuit hautement magique les « gens du Side » peuvent envahir les royaumes humains comme certains héros osent pénétrer dans les forteresses d'Outre-monde pour en ramener des richesses et des talismans merveilleux et chargés de pouvoirs...

 

 

 

La frontière entre le visible et l'invisible s'estompe en cette longue nuit de Samonios et les ailes blanches des Femmes-cygnes reliées deux par deux les unes aux autres par une chaîne d'or s'en viennent se poser sur le lac bleu de nos songes, sur l'étang calme de nos rêveries...

 

 

 

Soyez à leur écoute, accueillez leurs paroles qui parlent d'avenir et de devenir...

 

.................................................................

 

 

Fée et féerie selon le dictionnaire :

 

Fades, Fadettes, Farfadets...

 

 

 

Etre mythique...

 

Déesse de la destinée chez les Romains.. (Fata)

 

Etre imaginaire de formes féminines auquel la légende attribue un pouvoir surnaturel, magique, et une influence sur la destinée des humains...

 

Contes de fées  : histoires où le surnaturel domine...

 

La féerie, c'est le pouvoir et la puissance des fées... C'est un monde fantastique irrationnel et poétique...

 

 

 

Illustrer : Rendre illustre. Procurer la célébrité, la renommée... embellir... Eclairer par des exemples... Représenter.... Expliciter par un dessin...

 

(Le Petit Robert)

 

 

 

Pour Wikipedia :

 

Une fée est un être légendaire, généralement décrit comme anthropomorphe et féminin, d'une grande beauté, capable de conférer des dons aux nouveau-nés, de voler dans les airs, de lancer des sorts et d'influencer le futur...

 

 

 

Au sens littéraire :

 

Femme remarquable par la grâce, l'esprit, la bonté, l'habileté. (Le Larouse)

 

 

 

Ce qu'en dit Jean Cocteau : L'enfance : « dont l'interrogatoire des grandes personnes dérange brutalement la féerie. »

 

 

 

Et Chateaubriand :

 

« La vraie religion à le singulier mérite d'avoir créé parmi nous, l'âge de la féerie et des enchantements. »

 

Par « vrai religion » l'écrivain fait référence à ce qui nous reliait au surnaturel avant qu'une religion révélée ne vienne abolir cela.

 

 

 

 

 

Ce qu'en dit CH J Guyonvarc'h dans le Dictionnaire des Symboles chez Flamarion :

 

 

 

« … La fée irlandaise est par excellence la banshee dont les fées des autres pays celtiques ne sont que des équivalents plus ou moins altérés ou compris.

 

 

 

Au départ, la fée qui se confond avec la femme, est une messagère de l'Autre-Monde. Elle voyage souvent sous la forme d'un oiseau, d'un cygne de préférence.mais cette qualité n'est plus comprise lors de la christianisation et les transcripteurs en ont fait une amoureuse venant chercher l'élu de son cœur.

 

 

 

La banshee est par définition un être doué de magie...

 

Ces êtres sont généralement et originellement des expressions de la Terre-Mère...

 

CH J Guyonvarc'h

 

 

 

Maîtresse de la magie, elle symbolise les pouvoirs paranormaux de l'esprit ou les capacités prestigieuses de l'imagination.

 

Les fées furent peut-être à l'origine des déesses protectrices des champs, des récoltes...

 

Elles sont souvent liées à un principe ou à une symbolique ternaire...

 

(le Dictionnaire des Symboles)

 

…............

 

 

 

 

« L'éternel féminin nous attire vers en-Haut. » Goethe

 

 

….................................

 

 

 

 

 

 

Impressions (Bran Du) :

 

...Ce sont femmes-fleurs, femmes aux rémiges d'aurore, que ces femmes porteuses de l'enfance du monde... Elles sont fontaines de jouvence et racines de l'Arbre de la Vie...

(Elles nous accompagnent dans la « traversée de nos rêves » en cours d'incarnation.)

 

Ce sont les multiples visages d'un Féminin issus de la Matrice de toute matrice, du berceau des êtres et des choses, de l'Essence première, originelle, élémentaire, fondamentale et primordiale...

 

Ce sont femmes-enfants aux lèvres charnues et voluptueuses parées de bijoux énigmatiques, de talismans très anciens et d'une chevelure volumineuse faite de mèches entrelacées, de tresses savantes et serpentaires, de plumes multicolores et de perles d'eau et de feu...

 

Des femmes « aux yeux de tendresse » nous dit Gilles Adam...

 

Leurs paupières s'ouvrent et se ferment comme s'ouvrent et se ferme la nuit et le jour et dans ce regard qui vous transperce de part en part s'épanche et s'offre la vibration d'Amour...

 

.............................................................................

 

 

 

 

 

 

Taliésin, Fintan, Tuan mac Cairill, Myrdhin, Arthur...

Tous reviendront aux jours de recouvrance et feront une haie d'honneur au splendide cortège des fées...  (Bran Du)

 

 

 

 

 

 

"Reviens à toi !

 

Retrouve-toi, perdu et comprend la nécessité de cette absence.

 

Ne t'attribue pas cette présence.

 

Assiste à la naissance du monde."     Gilles Adam

 

 

 

 

 

"Mon père, le Soleil,

Ma mère, la Lune,

Ont fait un rêve.

La vie dansait sur le fil

Tenant en équilibre

Les forces opposées.

Entre dans la danse,

Prends part à l'expérience."

Gilles Adam

 

"Tissoë

- Quelle est cette femme d'une grade beauté qui apparaît parfois en ce lieu ?

Karouenn

- Elle est le parfum de la terre, son égrégore, l'essence des vies, l'harmonie et la médiatrice des trois mondes.

Elle est aussi le retour éternel, le secret des cercles de vie, latitudes de nos vies universelles faisant écho aux longitudes de nos vies personnelles.

Elle est l'initiatrice, et toi, le saumon fabuleux qui, par inadvertance ou par une "ruse" du destin, a léché sur ton pouce les trois gouttes de la connaissance, tombées du bouillonnant chaudron de Keridwen, le Tribann...

Tu es l'espoir, tant attendu, de toute création en devenir. "

Gilles Adam

..............................................................................................

LA PROCHAINE EXPOSITION :

Du 1er au 29 Octobre à Tréhorenteuc (56)