PASCAL LAMOUR "LES CARNETS SECRETS DU DRUIDE" (SUITE 1) ETUDE BRAN 2020 DU PARTIE 1 / 08 03 MARS
Photos Bran Du
(SUITE 1) Pascal LAMOUR Les carnets secrets du Druide
(La Sagesse des Hommes, le Pouvoir des Esprits)
Edition Ouest-France
Photographies de Pascale Desagnat
... « Notre pensée est un ensemble unique en mutation où chaque génération apporte sa pierre à l'édifice.... …///...
...Il n'y a pas non plus à imaginer de dogmes nouveaux (sic ! Il n'y en a pas eu d'anciens!) ni à rechercher un syncrétisme dans un enseignement qui rendrait le druidisme « tendance »... …///...
(Faire fusionner avec pertinence et intelligence des idées et des pensées à vocation universelle est souhaitable mais la limite réside dans le fait de ne pas porter une « fusion » adéquate à confusion !) NDR...
...Je vais m'efforcer plutôt de faire fructifier des arbres millénaires dont les racines ont permis la survie......///...
La connaissance acquise sert à élever la conscience, à repenser le rapport de l'homme avec son environnement, et lui permettre d’accéder au bonheur... …///...
...Nous pouvons proposer des orientations, des positions nouvelles à améliorer (une vue plus universelle)....
(Chaque druidesse, chaque druide, opère une alchimie intérieure alliant conscience, connaissance et inspiration...
L’œuvre spirituelle , philosophique, culturelle et sociale qui en résulte participe des avancées personnelles au sein de l'évolution qu'il conduit et maîtrise. Ses études, recherches, analyses, réflexions et perceptions, sa créativité, ses inspirations, ses perfectionnements participent également de l'évolution commune à l'ensemble des fraternités druidiques à travers les échanges, les partages, les rencontres et par la transmission des enseignements acquis. N.D.R)
« … Plaçons-nous en dehors des polémiques. »... …///...
« … Proposons, débattons, argumentons comme le faisaient les druides... »
L'avertissement qui suit est à retenir :
Mais soyons, soyez, vigilants face aux dérives parfois constatées ; dérives qui relèvent de fantasmes personnels et de leur contagion et qui sont le fait déplorable d'individus égocentriques plus préoccupés de pouvoir, d'autorité, de domination que d'incarner la réalité d'une fonction qu'ils dévoient et pervertissent pour satisfaire leur mal d'audience et de pseudo valorisation !...
De même, ne nous prêtons pas aux jeux manipulatoires des médias en mal d'audimat et qui sont sans aucun scrupule déontologique pour accroître, via du « sensationnel », à tout prix leur audience !...
L'important : faire émerger ou réémerger une pensée profonde et la partager...
…../////.....
Le Druidisme est-il une Utopie ?....
(Utopie : Projet imaginaire et illusoire ; se dit de l'espérance d'une société que l'on veut idéale et sans défaut contrairement à la réalité vécue.)...
L'analyse de Pascal Lamour :
« ….Dans nos sociétés occidentales le désir de retrouver ou de se rattacher à une spiritualité native, plus proche de l'origine et de la nature, plus conviviale, se ressent de plus en plus... Ce phénomène va continuer à augmenter...
Notre rôle de druide et au-delà de tout ce qui nous environne, est-il de repositionner la fonction sacerdotale au cœur de la vie sociale soit réintroduire la fusion première avec la nature incluant le respect de celle-ci... »
Note : L'Utopie nous intérresse en tant que dynamique vectrice de moteur, de stimulation, d'émulation... Elle demande de faire appel à discernement, à rationalité et à lucidité...
...///...
Note : Le terme « collège » est souvent attribué à des fraternités druidiques... Le terme de « clairière » serait plus approprié qu'un terme romain dont on sait combien cette romanité à causé de préjudices au monde Celte ! NDR
« ...Le Druide est celui qui détient la fonction sacerdotale, la connaissance et la pratique des rituels ou encore l'enseignement...
D'après les « Anciens », les Druide est un mage, un philosophe ou encore un théologien. »...
Enseigner quoi ?...
Il s'agit (en terme de connaissances) de concevoir une situation globale extraite de différentes sources et de différents auteurs....
Note : Que ce soit dans l'étude des documents anciens ou dans la proposition de conceptions, d'orientations et de pratiques nouvelles, l'exercice d'un discernement s'impose et celui-ci s'appuie sur une notion de cohérence, de concordance, de résonance ajustée et adéquate... NDR
« ...Rien ne nous empêche d'imaginer que la forme druidique rattachée à la civilisation celtique est une résurgence d'une pensée précédente assimilée par les Celtes. »...
Note : Je serais assez prudent en effet en ce qui concerne ce postulat... Il est possible que certains éléments liés à la spiritualité, aux croyances, aux pratiques rituelles et cultuelles attribués aux sociétés et civilisations antérieures à l'arrivée des Celtes en Europe aient pu être « assimilés » par les Celtes, mais n'oublions pas le caractère hautement philosophique de cette pensée celto-druidique dont la sagesse est reconnue par les Grecs eux- mêmes comme étant (avec les mages Perses) antérieure à leur modèle et pratique philosophique...
Je pense que l'apport essentiel du Monde Celte à « l'humanité » naissante réside dans cette faculté et capacité de penser la vie, les êtres et le monde avec sens « bon sens », perception, intuition, liberté, responsabilité et intelligence...
Le Druide :
Il est selon l’étymologie du terme le « très solidement ou très fidèlement savant », « celui qui sait », le « très savant »...
Mais ce savoir est en fait une « Connaissance » animée par une sagesse ; laquelle nous rappelle qu'il est utile de savoir que « connaître » ; c'est naître ou renaître avec... !
« Les connaissances acquises par le Druide procurent un pouvoir de plus en plus exorbitant et à inévitablement attiré des contestations qui ont participé à sa perte et celle de la société qu 'il représentait. »...
Je ne soutiens pas cette vue qui requière la plus grande prudence... Le déclin de la société celtique a en effet commencé avant la conquête romaine et la société tri-fonctionnelle se fissurait déjà de l'intérieur bien avant cette conquête...
Mais selon ma conception et compréhension personnelle, elle ne relève pas d'un abus de pouvoir des Druides (cela est cependant attesté pour les brahmanes)...
Cette amorce de déclin est le fait non des druides selon moi, mais des sociétés humaines dont ils avaient la charge spirituelle et philosophique et notamment la classe dite guerrière et surtout celle des « producteurs » laquelle dans ses pratiques de commerce a été amené à être en contact avec d'autres modèles de société et d'autres « statuts » professionnels où l'individualisme, le sentiment « corporatif », l'emportaient sur le souci communautaire...
Il est lors facile de contester une autorité aussi conciliatrice que ce soit et qui ne cesse de rappeler le recours indispensable à une cohésion et à une solidarité sociale et sociétale entre individu et communauté d'appartenance...
Ce sont encore une fois les faiblesses et tendances égocentriques de l'humain qui sont responsables des fissures et fragmentations sociétales si préjudiciables par ailleurs..... (Et cela vaut à toute époque et en toute nouvelle génération.)
« Le druidisme a survécu, entre autres, au travers des religions révélés, lui permettant de les influencer fortement... »
Notes : Ceci fait l'objet d'une polémique récurrente, mais « objectivement », la majorité des chercheurs sont on ne peut plus dubitatifs sur ce sujet délicat...
Les moines irlandais ou gallois « convertis » ou adeptes du catholicisme sont indéniablement « Chrétiens » et à priori plus « Chrétiens » d'ailleurs que ceux du Vatican par leurs vie « exemplaire » très proche des enseignements majeurs du Christ...
Le monachisme celtique sera d'ailleurs combattu et totalement éradiqué au 10è siècle par l'Eglise romaine...
Concevoir qu'ils sont tout autant au sein de leur vocation chrétienne, des druides influençant cette Eglise est très « discutable » et « discuté »...
Si les manuscrits irlandais, gallois, ont conservé une part de la pensée celtique originelle et païenne c'est justement parce que ce sont d'abord des irlandais et des gallois qui en sont les rédacteurs et que comme tels ils ont fierté et honneur à préserver leur héritage historique et leur précieuse mémoire...
Toutefois en tant que Chrétien, ils censureront tout ce qui serait de nature à s'opposer au dogme révélé, tout ce qui rappelle les croyances et pratiques païennes et apposeront un vernis chrétien sur le reste...
Il est vrai qu'au cours de l'Histoire les conceptions et attirances et pratiques dites « païennes » ressurgissent périodiquement au sein des siècles et des populations notamment « paysannes ». Elles seront combattues et réprimés avec violence...
Cela est particulièrement vrai de nos jours mais cette « répression » du paganisme se fait de façon plus « subtile » et assez dissimulée... (l'Eglise romaine n'a jamais connu en Europe un tel déclin de participation et d'adhésion...)
La fonction bardique :
… Le barde est, du fait même de sa fonction, le gardien de la Mémoire ancestrale. Il est le garant de la mémoire Celtique...
Notes : Comme disait Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac... « C'est un peu court »... Certes il est « cela » mais pas seulement car il anime de sa pensée, de sa parole, de ses chants, de son art, de sa vie même, le « présent » de notre monde et, en tant que visionnaire, instruit et inspiré, se penche et explore le devenir de celui-ci...
C'est un ambassadeur ou une ambassadrice « éloquente » (et non dénoué de multiples talents) de notre Tradition...
On peut considérer à juste titre qu'un Druide ou qu'une Druidesse ne seraient en mesure d'exercer la plénitude de leurs fonctions qu'en ajoutant à leur druidicat leur maîtrise et la pratique de la « Parole bardique », du Verbe et du Souffle de l'Awen... l'inverse me paraît inconcevable !...
«...On ne naît pas Druide, on le devient. »...
« ...Le chemin du druide doit servir d'exemple...
C'est une recherche constante et par tous les moyens de la vérité et de l'humilité... Le Druide se devra donc d'affronter les élément et les événements en acteur responsable...
L'objet essentiel de sa recherche relève d'un besoin permanent de perfectionnalité. »...
« Il faut à mon sens cesser d'affirmer que la mythologie se trouve dans la Tradition et que sa continuité ne serait que du folklore... »
C'est là un point de vue que je ne saurais valider en aucun cas... Nous appartenons en tant que Tradition spirituelle, philosophique, culturelle à un monde mythique et archétypal hérité de nos Anciens et Anciennes... Nous sommes fondamentalement comme le rappelait Françoise le Roux et Ch J Guyonvarc'h (tous deux éminents chercheurs) « an-historiques » et nous ne saurions de ce fait être inféodés à l'Histoire qui n'est pas, loin de là, l'essentiel de nos conceptions et fondements...
Si telle n'était pas le cas, nous aurions certainement disparu définitivement de la surface de notre monde !
Mais le mythe renaissant en chaque génération dans les « tripes » de ceux et de celles qui l'accueillent par compréhension, volonté et désir (Dixit le professeur G Dumézil), la Tradition se véhicule ainsi de siècle en siècle !...
(L'Awen soufflant où il veut, comme il veut et quand il veut!)...
Note (suite) Le folklore est un terme trop souvent connoté péjorativement alors qu'il exprime et concentre la « science des peuples », laquelle n'est pas sans avoir hérité de notre Tradition et de ce qui la constitue (mythes et archétypes compris), toutefois les chercheurs précités sont conscients des difficultés à étudier une ressource d'informations trop négligées mais fastidieuses par son volume d'investigations...
« Le druide est un pont entre les dieux et les hommes... Il est un axe du monde... »
Non seulement il est, sacerdotalement et druidiquement, ce pont et cet axe entre le passé, le présent et l'avenir mais c'est un « pontonnier » entre toutes les dualités qu'il met en rapport et en relation en vue de conciliation et de transcendance objective et positive …
En tant que constructeur de ponts et de passerelles, il a en charge d'aider, ici et maintenant, notre société déclinante à passer vers d'autres berges sociétales d'entendements porteuse d'équilibres et d'harmonies...
A SUIVRE...