Les dits du corbeau noir

PENSEES DE FIN D'AUTOMNE... BRAN DU 2020 LE 21 12 DECEMBRE

 

 

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                                             Dans le chaos du Gouet   Photo Bran du

 

 

 

 

 

 

Notes et pensées Bran du :

 

 

Odes au Vivant Décembre 2020

 

 

Ni mots, ni lettres

(ni maux de l'être)

mais une chorégraphie de lignes et de courbes qui « détricotent » le poème de la Vie...

Plus d'alphabet mais l'assemblage de formes soudain étirées jusqu'aux rivages de l'Univers...

 

Galets singuliers multiplement roulés dans le grand brassage des flux et des flots...

 

Epouser de sa main la rondeur des jours, la rondeur des nuits...

 

Apprendre, réapprendre de l'herbe la « ployance » souple, flexible de qui tient tête aux vents....

 

Retrouver ce regard d'enfant (que la parole ne sait encore formuler, exprimer), mais qui comprend l'être ou la chose...

 

Que le lien ait lieu !

 

Tout est là, dense, intense, présent, ouvert, offert quand nous sommes, de cœur, de corps et d'esprit, dans l'entendement heureux, secret, magique, de ce qui Est, Fût et Sera....

 

Heureux celui là qui traverse un paysage de cendre une braise chaude au cœur...

 

Cette eau là qui ruisselle sur un visage, eau rare, inédite et d'autant plus précieuse, à source dans la Source...

 

Je pourrais te dire, vous dire...

Mais la neige qui tombe éclaire toute pensée et fait de sa blancheur un linge où, sèche au vent, le ravissement......

 

 

 

 

 

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Dans écrire, il y a le mot « cri », lors tout autour fait silence...

 

Le ciel, ce soir, met une écharpe rouge sur les épaules de la nuit...

 

La tendresse demeure à jamais dans l'image sporadiquement restituée de ce qu'elle fut...

 

L'expérience troublante, à deux reprises, qu'au moment de passer de l'autre côté, il n'y avait plus de pilote dans l'avion !... (Plus de gouvernance possible !)... (J'avais misé sur une grande sérénité!)...

 

Mi décembre. Les champignons ont déserté forêts et prairies (trop de vents, trop d'humidité...). La douce et rousse fièvre d'automne est reportée à l'année prochaine... Serais-je encore là ?...

 

Les renards sont contents. Les coopératives d'élevage de poules ont décidé de vendre à prix réduits au particulier les volailles qui ont plus de trois ans de pontes. C'est un succès...

 

Il y avait dans ton regard un lointain très proche de mon cœur...

 

Tant de fleurs à s'ouvrir, tant de cœurs à se fermer, tant de joies offertes, tant de rêves cloîtrés  !...

 

L'aube se lève, le regard se couche....

 

Elle s'était décadenassée, mais ne savait aller vers où !

 

Quelqu'un, quelque part

Quelqu'un, par hasard

attend, sans le savoir, de vous rencontrer !

 

 

 

 

 

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Certes il nous fait nous « réinventer ensemble », mais avec quelle mode et type pensée pour innover en un monde que nous souhaitons changer ?...

 

Cahiers de doléances (des Gilets Jaunes)

Propositions de la Convention citoyenne...

Une réduction en peau de chagrin !

Le terrain « vague » que j'ai écumé enfant fut un océan de plaisir...

 

Ce n'est pas actuellement le temps qui nous manque ; c'est la vérité et la cohérence...

 

L'âme, accoudée au rebord d'une fenêtre, ; compose un poème pour le temps qui passe...

 

De cette beauté, il avait voulu faire le portrait...

Ne demeurait sur la toile qu'un voile délaissé...

 

La nuit guette la visite d'une étoile qui se fait attendre...

 

Elle avait reporté, sur ses animaux, toutes ses carences et frustration affectives et ceux-ci la comblaient du grand déficit, du grand vide de son existence....

 

Rien ne peut égaler la splendeur d'un nu féminin si ce n'est la beauté elle-même...

 

La Vie est affaire de poésie...

 

La pierre évoque l'origine

L'arbre tient par ses racines

Il y a une pensée des commencements

Mais l'homme n'a pas été initié à cela !...

 

 

 

 

 

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La neige recouvre tout l'espace de son éclatante unité. Il faudra attendre qu'elle fonde pour s'en apercevoir... Pourvu qu'il puisse en rester quelques cristaux sur la fenêtre du cœur...

 

Un peu d'écume que le vent arrache à la vague et cela suffit à nourrir le regard, à substantiver la pensée qui se fait écume de songes....

 

Dans l'échancrure des nuits et de leurs gorges profondes se tient un feu que rien ne peut éteindre, une lueur que rien ne peut faire disparaître.... Certains appellent cela la poésie....

 

La poésie est une façon heureuse, voire jubilatoire d'habiter et d'animer la demeure du vivant, le logis des rêves et des songes...

 

L'illusion, c'est tout ce qui nous reste quand nous ne savons plus cohabiter avec le vivant de la vie....

 

En poésie la recherche absolue de la rime rend le poème boiteux encombré de prothèses non adéquates qui ne lui conviennent pas !

 

 

 

 

 

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Urgence pour notre « arbre » de retrouver ses vraies racines pour autant que la sève amenée à circuler en son aubier soit spirituelle et philosophique et issue d'une sagesse traditionnelle ouverte sur le monde et les mondes...

 

Je me souhaite, je me veux, en confluence d'être...

 

Quitter la banalisation et l'artifice ambiant

et rejoindre, retrouver, les rivages de l'ampleur, de la transparence et de la densité....

 

Du plus immense des berceaux, de la plus profonde et énigmatique matrice, jaillit, pour certains d'entre nous, le « sentiment océanique » ; l'intime appartenance aux flux et aux ondes...

 

Le moyeu de la roue concentre toute la périphérie de celle-ci et toute sa contenance. Comprendre cela c'est faire avancer sa pensée de façon mouvante et émouvante...

 

L'expérience nourrit la conception. Prendre un galet dans sa paume, c'est connaître la prégnance des origines...

 

Définir, c'est aller vers un rétrécissement et une fixation ; c'est limiter grandement la respiration des êtres et des choses.

 

 

 

 

 

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C'est pour cela que la poésie, comme l'amour, est par Essence indéfinissable... On ne peut qu'en faire une approche sensorielle, intelligente... Cette approche est semblable aux sentiments (une forme d'exaltation, de douce fièvre, de joie immédiate) qui vous empreint et anime lorsque par exemple vous pénétrez la lisière d'une forêt qui avant même vos premiers pas vous a pleinement pénétrée de l'intérieur... Il en va de même sur un chemin de grèves et de cryptes, à l'amorce d'un landier ou d'un marais... C'est vivre une sorte de défloration qui vous met à nu face et en présence de l'essentiel...

 

Il y a une délicieuse jouissance et une subtile volupté dans les prémices d'un acheminement épidermique et conscient non seulement vers le plus intime et le plus profond de notre être, mais aussi à s'engouffrer dans l'entrée inédite, hauturière et pervibrante qui nous conduit au sein de l'ouverture des mondes, dans les mystérieux interstices de l'Univers...

 

La poésie fonde ce qui est amené à élévation au-delà, par-delà, du plan terrestre de notre humanité...

 

Cela qui, en notre cerveau, traite, identifie ou non, le regard que nous portons sur la vie fait appel à des référents émanés de nos tribulations existentielles antérieures.. Cela ne peut appréhender l'inédit d'une vision que seule une « poétique » peut exprimer en recourant à un imaginaire et à des facultés visionnaires et novatrices...

 

Ainsi une « poétique du vivre » offre un renouvellement constant de la vision que nous pouvons avoir du monde et des mondes...

Ce en quoi nous disposons là d'une source de ravissement et d'une fontaine d'émerveillement...

 

 

 

 

 

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La mouette, à contre-vent,

force obstinément

de toutes ses ailes...

 

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Les pieds dans l'humus

propulsent l'âme

jusqu'au ciel...

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Bien sèches sont les lèvres

qui ne connaissent de rosée

dans l'aurore du jour...

 

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Les mots ont enlevés leur maillot

et s'ébattent comme des gamins

dans l'embrassée des vagues...

 

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Aucune feuille n'a la nostalgie de son arbre...

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Si l'eau fait miroir, c'est que le ciel réfléchit !...

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Ce n'est pas que nous sommes perdus, c'est seulement que nous ne nous sommes pas encore trouvés !....

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La joie à ses larmes qui étanchent toute peine....

 

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Le vent souverain manifeste sa toute puissance...

Toute la cour (plus ou moins "royale")  lui fait courbettes et révérences...

Il n'est que le poète à demeurer debout....

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Célébrer, concélébrer, est un acte hautement symbiotique....

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La différence est insupportable pour celui ou pour celle qui s'est "normalisé" ! (Ainsi le regard du sédentaire sur le nomade.)

 

 

 

 

 

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23/12/2020
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