Les dits du corbeau noir

PENSEES EN VRAC POUR UNE SOCIETE EN VRAC REFLEXIONS BRAN DU 2019 LE 14 02 FEVRIER

 

Pensées en vrac pour une société en vrac !

Réflexion Bran du Le 14 02 2019

 

 

Analyses « sociétales » partielles, état et constat de situations...

 

 

Actualité oblige ! On ne saurait rester à l'écart de l'agitation sociétale qui est la nôtre (mais pas seulement la nôtre) car ce qui se passe actuellement engage le devenir commun et nous interpelle profondément car les enjeux sont « majeurs » dans une société en grande partie « immature » qui s'enfonce dans l'obscurité et l'opacité à défaut de voir clair dans ses réelles aspirations et dans ce que celles-ci engagent pour les mettre enfin individuellement et communautairement en œuvre...

 

 

On ne peut que constater, pour des raisons diverses variées et avariées, la « montée » en Europe (et ailleurs) des « extrêmes » et cela n'est pas sans susciter de très légitimes inquiétudes pour ceux et celles qui craignent le retour de diverses formes d'autoritarismes liberticides, de dictatures et de dogmatismes...

 

On ne peut en effet rien attendre de positif, de stable, de durable, en terme d'équilibre et d'harmonie, de tout ce qui relève de positions et d'idéologies extrêmes, donc « excessives »!...

 

Un société conserve sa cohérence et sa vitalité positive que dans un environnement qui favorise et entretient l'équilibre et l'harmonie dans ses composantes, structures et organisations...

 

La pensée extrême ne peut être vectrice que de tensions elles aussi extrêmes et donc en totale incapacité de ramener à des plans de conciliation « mesurés » ce qui s'oppose et se combat au plus haut niveau des paroxysmes affrontés !...

 

Il n'y a aucune « solution » satisfaisante pour la paix, pour la sérénité, pour la cohésion sociale à espérer de telles mises en œuvre des pulsions extrêmes...

 

A l'origine des effets et conséquences qui marquent notre temps « moderne », il y a la montée progressive d'idées, de conceptions, de modèles, de référents qui ne font pas unanimité et qui alimentent une différenciation grandissante et un accroissement des divergences d'opinions s'appuyant sur l'idée « identitaire »...

 

 

L'autre, celui qui ne partage pas mon point de vue, qui est « différent » de moi, qui vient d'ailleurs, d'une autre « culture », qui a une autre « croyance », constitue un « danger »,

il est source de peur, de crainte, de défiance et de méfiance, de tensions qui sont politiquement et idéologiquement exacerbées...

Il est censé me convertir à ses convictions et faire disparaître ce qui faisait jusqu 'alors mon « identité » (même si cette dernière notion reste confuse).

 

Ceux et celles, les « partis », les groupements, qui ont intérêt à alimenter de telles craintes, feront tout pour envenimer les situations et pour en tirer politiquement avantage afin d'instaurer un régime de rigueur, d'autoritarisme, d'exclusion aussi lourd et aussi coercitif et dictatorial que ce qu'ils dénoncent chez les « envahisseurs et convertisseurs supposés » !...

 

 

La peur entretenue, manipulée, induit bien des bulletins de vote, en fait les urnes sont remplies de cette « peur » qui a elle seule remplie tous les suffrages majoritaires !...

C'est la grande gagnante de toutes les élections !... (Et c'est aussi pour cela qu'elle fait l'objet de tant de "manipulations" !)...

 

 

Par ailleurs, nous sommes paraît-il une population très attachés à la « liberté d'expression », mais cela ne se retrouve pas au sein des « urnes » quand certains suffrages ne pèsent pour rien dans le résultat des élections ? Il y aurait beaucoup à « revisiter » des modalités des dites élections censées être totalement démocratiques et aussi de la nature du mandat électif et de la validité réelle des représentations et délégations octroyées !...

 

 

La « crise », selon la nouvelle « définition » qu'on lui donne, relève en partie de ces deux notions : représentation et délégation, peurs et ignorances (d'où confusion)...

 

 

 

Le mouvement social qui se développe aujourd'hui est amené à faire des électeurs (rassemblés pour interpeller les décideurs sur des récriminations légitimes et argumentées) des « citoyens » parfaitement conscients des dysfonctionnements institutionnels à l'origine même des mouvements de révolte car porteurs d'iniquité, d'injustice, d'inégalités flagrantes et inacceptables...

 

 

Un mouvement justifié dans ses motivations, réactif et impulsif parfois, agité hélas, mais inévitablement par des débordements internes et externes, par des récupérations extrêmes (de gauche comme de droite), par des stratégies de décrédibilisation, mais originellement fondé car rassemblant des hommes et des femmes confrontés à de nombreuses et interdépendantes adversités économiques et surtout inentendus dans leur réclamations o combien justifiées et confrontés à un grave, intolérable et méprisant voir arrogant déni institutionnel les concernant...

 

 

Rien ne peut cependant justifier le recours à la violence, d'un côté ou de l'autre des « antagonismes », car la violence amène et renforce la violence et celle-ci ne peut que monter dans l'exaspération mutuelle ; une violence qui peut elle aussi être « instrumentée »...

 

Mais, la responsabilité « originelle » de cette violence expansive et fortement regrettable et « parfaitement stérile » en ses effets, ne revient-elle pas, toutefois, à ceux et celles qui par refus d'entendement et de dialogue, de mesures adaptées et appropriées, renvoient au silence et avec mépris, déni et discrédit, les légitimes interpellations qui leurs sont faites ?...

 

 

Pourquoi cette affirmation renouvelée qui veut « qu'en France on n'est enfin entendu qu'en instaurant des rapports de force ? »

 

 

Mais comment seraient-ils « entendus » quand un Premier Ministre avoue lui-même : « Oui en effet, je ne vis pas la même vie que vous ! » (donc je ne saurais vous comprendre et vous donnez satisfaction, votre « monde », n'est pas le mien et je ne suis pas soumis aux souffrances et difficultés qui sont les vôtres !)...

 

 

 

Ce qui mérite d'être positivement souligné, c'est cette capacité nouvelle, inattendue même, pour les « lésés » d'aller, pour une fois, au-delà des revendications salariales et autres et de leurs réelles « urgences et priorités » pour se poser et poser à qui de droit (et devoirs) des questions majeures sur les « institutions » actuelles et leurs défaillances nombreuses, les perversités et dérives constatées, les scandales à répétition et sur une politique de plus en plus « politicienne » et de moins en moins au service du « peuple » à qui elle doit pourtant ses représentants, délégués et dirigeants !...

 

 

On comprend mieux alors cette volonté de reconsidérer le cadre constitutionnel en sollicitant un référendum citoyen qui soit un réel ambassadeur des volontés, désirs et attentes d'une population qui se disloque à un point qui peut, par la suite, si on ne remédie pas à ce danger, provoquer, au sein de cette société civile « partagée », l'affrontement  avec les terribles conséquences que l'on peut facilement imaginer !...

(Demeurera cependant le problème de la qualité, de la réalité et du contrôle efficace des "représentants" élus !)...

 

D'où une société actuelle de plus en plus « chaotique », éclatée, soumise à la division et aux divergences avec un gouvernement lui-même agité par des peurs et des craintes telles que la tentation d'un recours à diverses formes de « forces » coercitives et liberticides se manifestent de plus en plus en prenant appui pour les imposer sur le besoin de « sécurité » inhérent, biologiquement et socialement, à tout groupement humain qui aspire à la « paix »...

 

 

« Tous ces gens qui étaient ignorés jusque là se retrouvent aujourd'hui dans la lumière » a dit une représentante de ce mouvement social à l'origine d'ailleurs de celui-ci...

 

Puissions-nous tous et toutes nous retrouver en effet dans la Lumière, une lumière non aveuglante ni éblouissante, mais dans cette simple clarté qui permet enfin de voir la réalité des faits et des situations et d'y porter un efficace et durable « remède » !...

 

 

Nous disposons pour cela des milliers d'années d'expériences et de leçons positives et objectives retirées de celles-ci, un dépôt, un héritage, considérable de « sagesses » efficaces, efficientes, adaptées et appropriées, parfaitement « actualisables »...

 

Ce sont les « valeurs dites traditionnelles à la fois spirituelles, philosophiques, culturelles et sociales», qui, seules, sont de nature, de compétences, de capacités, à apporter ce « remède » à nos maux, à ce virus contagieux de la morosité ambiante ; du pessimisme porteur du sentiment d'impuissance, d’inhibition, de résignation, de pulsions morbides voire suicidaires....

 

Quel est pour cela ce « singulier pluriel » qui fasse unité et convergence d'entendements majeurs au sein de la diversité et de la spécificité ; quel « sommet » qui soit l'expression unifiée d'une « base » sans laquelle il n'y aurait pour personne ni construction, ni élévation ?

 

« Tout ce qui monte converge » à dit un philosophe ; quel est donc ce « Point d'unité, de « vérité », ce « Moyeu » de cohésion, de cohérence, de compréhension mutuelle, qui soit susceptible de nous porter ainsi à « élévation » tant du cœur, de la pensée que de l'intelligence, des sens et de l'esprit ?....

 

 

Je pense que la réponse pourrait bien se trouver dans ces enseignements de sagesses traditionnelles où les « valeurs » spirituelles, philosophiques et humaines (éthiques et déontologiques) avaient encore « valeur » de vérité, de beauté, de justice, de justesse, de bonté, de mesure, de cohérence, de solidarité symbiotique...

 

 

Nous ne pourrons apporter de résolution à la « crise » de la modernité avec les mêmes pensées qui ont élaboré l'architecture mentale qui nous conduit aujourd'hui vers la ruine et la désolation ! Tous les « plans » sont à refaire en s'exonérant des précédents et de l'esprit même de leurs concepteurs...

 

Pour cela nous n'avons de moyens, de « dynamiques nouvelles », de synergies d'énergies, de « réponses » appropriées qu'en réhabilitant à la fois les forces du désir et de la volonté, mais aussi celles que produisent l'imagination, l'inspiration, l'intuition et la novation audacieuse et courageuse...

Tout cela appuyé, renforcé, soutenu, inspiré et conduit par une philosophie axée sur l'art de vivre ensemble et sur une spiritualité dont les particularismes de mémoire et d'identité sont englobés dans une dimension universelle et « cosmique », soit au plus haut niveau possible d'entendement, de validation et de conciliation individuelle et communautaire...

 

 

Décadence et dégénérescence, ce sont la résultante de causes à effets ; l'individualisme forcené, l'orgueil, le mensonge généralisé, les cruautés induites, le consumérisme outrancier, le pillage de la planète et de ses « ressources », la montée des « extrêmes », les mesures de plus en plus liberticides, le saccage de l'environnement naturel et des autres règnes vivants, la fossilisation, la sclérosisation et la momification de l'être transformé en « avoir » et en « paraître », l'absence de juste répartition des « richesses »...

Cette surdité et ces aveuglements co-participent grandement de l'état des lieux et des situations

 

Notre Tradition (comme bien d'autres sagesses au monde), est fondée, axée, architecturée, sur le principe de la recherche constante de l'Equilibre et de l'Harmonie et de leur restauration on confortation perpétuelle....

C'est là une piste de réflexion et de mise en œuvre dont on ferait bien je pense de s'inspirer grandement !

 

Une « vue  cosmique » des choses nous permettrait de dépasser notre horizon humain et limité et au lieu de se chamailler, voir de s'étriper, au plus bas nous pourrions espérer retrouver la paix au plus haut !...

 

 

Tant que l'hyper matérialité et le «consumérisme forcené » renforceront leurs emprises et leurs domination, tant que nous n'aurons du Monde et de la Vie qu'une vue profane apte à la profanation du Sacré de La vie elle-même, des autres règnes vivants et de l'Univers de surcroît, nous n'aurons ni réponse ni résolution, aucun gain illusoire, artificiel et factieux, ne compensera l'immense perte lors entraînée par des choix commandés par l'orgueil et le mensonge !...

 

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Précisions si besoin :

 

 

Etudier le « passé », les « Traditions anciennes » ne relève en aucun cas d'une « nostalgie », mais bien d'une nécessite vitale, urgente, prioritaire, afin de dégager de la pensée des Anciens et Anciennes, de toute culture et civilisation, et plus précisément celles qui furent constitutives de la future « Europe » et qui imprègnent encore aujourd'hui notre « Mémoire », notre « Inconscient communautaire » et notre « Sol », une « SAGESSE » qui soit de nature à reconsidérer l'état de notre devenir en ouvrant de nouvelles pistes de réflexions et d'investigations...

 


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14/02/2019