PERMANENCE CELTIQUE EN BROCELIANDE (PROLOGUE A UNE CONFERENCE) 07 02 FEVRIER
Engagé auprès des demandeurs, je suis amené à présenter demain une conférence devant les élèves ingénieurs polytechniciens de St Cyr Coëtquidam en Brocéliande et ce sur le thème de : "la Présence Celtique en Brocéliande"...
Tout cela sera donc abordé comme il se doit pour répondre à cette demande, mais...
Si l'Histoire nous en conte une part à sa façon, l'archéologie de même et les études celtiques à leur tour, il nous faudra replacer tout cela au sein de l'Essence, du Principe et de l'Anima d'une Civilisation dont on ne fait que découvrir peu à peu l'extraordinaire richesse et cohérence, mais aussi complexité...
Nous avons des lieux et des dates, des événements, des mouvements humains, des luttes, des combats, une certaine évolution... et peut-être davantage à travers le corpus imaginaire des contes récits et légendes, plus encore à partir des mythes et des archétypes, mais qu'apprenons nous de tout cela qui aujourd'hui soit de nature à mieux comprendre le passé, mieux habiter le présent et mieux projeter le futur ?
La "présence" est ici le témoignage de quelques traces laissées à travers un paysage grandement façonné par des peuples très anciens qui l'ont modelé à leurs usages, à leurs nécessités et aussi à leurs espérances et croyances...
En quoi cela nous parle encore aujourd'hui d'en avoir la connaissance et la vision paysagère ?
Peut-être parce que notre présence en ce monde à besoin d'effectuer un « devoir de mémoire » qui puise dans l'expérience du passé afin de construire un tremplin plus solide, plus assuré pour le devenir individuel et communautaire ; une nécessité qui devient alors un « devoir d'advenir »...?
On ne saurait en ce sens réduire le monde Celte, sa présence et son empreinte dans un paysage de mémoire au seul intérêt d'une connaissance historique car cette mémoire au-delà et par-delà l'Histoire et les conditionnements de celle-ci est d'abord et avant tout une Tradition Vivante, mouvante et émouvante et de grande « actualité » face à une matérialisation outrancière et périlleuse du vivant et donc de l'humain dont l'arrogance appelée orgueil transforme homme et femme en marchandisation et en chosification ainsi que tout ce qu'il pense, prononce et met en œuvre !...
Nous ne pouvons continuer à gaver l'avoir au détriment de l'être en se parant du paraître pour justifier l'emprise d'un cupide pouvoir !...
Nos très anciens n'ont pas souhaité « écrire leur histoire », mais entretenir une mémoire qui soit l'humus et le terreau d'une nouvelle croissance permettant à l'homme de garder son honneur et sa dignité à Etre, parmi tous les êtres et toute la création, une libre conscience associée symbiotiquement à tout le « vivant » et solidaire de celui-ci à travers tous les règnes qui le compose « universellement »....
Il n'y a ni fixation ni même « définition » dans la pensée celtique dont l'histoire est avant tout un ensemble de mythes et d'archétypes qui échappe totalement à toute forme d'enfermement...
Les auteurs spécialiste des études celtiques nous disent et redisent que nous avons affaire ici à une civilisation "anhistorique" qui ne compose avec l'Histoire que pour faire entrer celle-ci dans le mythe !...
C'est ainsi que cette pensée qui s'est étendue sur toute l'Europe (et au-delà depuis) traverse les millénaires et voyage dans le cœur, les songes et les rêves, les visions et les espérances, d'hommes et de femme en quête de vérité, d'équité, de beauté, de sagesse, de cohérence, de concorde, d'accord, d'équilibre et d'harmonie...
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