PHILEAS LEBESGUE DRUIDE - PENSEUR et BARDE SUITE INTRO BRAN DU 2017 15 09 SEPTEMBRE
Philéas Lebesque « Druide, barde et penseur » (suite)
Notes préliminaires par Bran du 15 09 2017
Parmi ceux et celles qui ont porté et transmis de générations en générations le Flambeau de la Tradition, il y a assez peu de « Penseurs » réfléchissant doublement les miroirs de l'Âme et de l'Univers...
Il y aurait lieu par exemple de rendre hommage à des hommes comme Pierre Lance et sa Philosophie athée et ses nombreux travaux publiés par lui-mêmes dans les cahiers des Hespérides et autres cahiers... Nous pourrions aussi citer Théophile Briant et son Testament de Merlin, mais aussi ses diverses études symboliques et analogiques.... Chez Théophile le poète ou barde complète ou précède le philosophe....
C'est chez Philéas Lebesgue que se forme, se conjugue et rayonne l'éclatante trinité du Barde, du Penseur et du Druide...
Cela procure à son Verbe une résonance vibratoire qui entre en concorde et en correspondance, en « symbiose » avec toutes nos mémoires et consciences, les plus claires comme les plus secrètes et profondes...
Ce Triple Verbe provoque en nous des resurgissements et des recouvrances émotionnelles qui nous restituent à nous-même, à tout cela qui, jadis, nous anima dans le Principe et l'Essence et qui retrouve en nous, en l'instant où son silex nous percute et « étincelle », ses rondes et ses danses, ses chants et ses musiques...
Ce Verbe est une grâce qui nous est accordée en ce temps de recouvrements obscures de renouer avec la Lumière des origines, avec les Sons et les Rythmes premiers, avec les sources, souches et racines essentielles de notre Arbre de vie revivifié par cette sève philosophique et spirituelle émanées des confins de l'infini et de l'absolu...
C'est de cette « essentialité », de ces entendements primordiaux et élémentaires que nous entretient le Barde, le Druide et le Penseur que fût Philéas Lebesgue, dans une revisitation de notre continent intérieur en vives, lucides et émouvantes correspondances avec le cosmos tout entier...
Du Tribann :
Ce qu'en dit le Barddas...
« … Quand Dieu prononça son nom O I V, de sa Parole jaillit la Lumière et la Vie car il n'était à l'origine que d'autre Vie que Dieu lui-même et Dieu prononça son nom de telle manière que la Lumière, la Vie et l'Homme naquirent en même temps et la Lumière naissante engendra trois colonnes de clarté (le « Tribann ») ; trois rayons tous ensemble lumineux et sonores car l'audition et la vision était alors identique. »
La Vie, la Forme, le Son étaient indivisibles et inséparablement unis à la Puissance de Dieu. Par l'audition, il fut révélé que le son de la voix divine avait en lui la nature et la prononciation de trois notes qui furent humainement traduites par trois lettres : O I V (que l'on pourrait sans doute prononcer Â, I, OU) musicalement parlant, ces trois Sons devraient correspondre aux trois notes primitives DO FA SOL ; les notes de la harpe ou de la lyre la plus rudimentaire, celles sur qui s'appuie l'expressivité propre du discours. »..
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(Pour Philippe Jouet, « le modèle des trois rais provient indéniablement du bardisme médiéval. » « Ce sont les trois moments de la carrière visible du soleil : aurore, Zénith et crépuscule du soir...
Ces trois bannogs (rayons ou traits) aux caractères saillants prééminents ont un fondement cosmologique.
La figuration des trois rais de Lumière (au matin, à midi et le soir) ; deux crépuscules et un ciel , correspondent aussi avec le triscèle qui figure les « trois pas du soleil visible et, dans l'année, la position du soleil aux solstices et équinoxes. »)...
(« Les baguettes gravées dont il est question dans divers récits gallois ou irlandais sont une allusion aux sorts.
Les trois paroles rappellent les trois cris associés aux trois baguettes du savoir. »)
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« ...Les Grands Anciens conçurent le nom de Dieu comme trois colonnes de clarté vivante ; Trois rayons à la fois lumineux et sonores : la Vie, la Forme et le Son, selon le Barddas, indissolubles et inséparables, unis avec la Puissance qui était Dieu...
Ces trois rayons figurés par Trois lignes devinrent le signe de la Vie...
Une avec eux était la Vie et dans la Vie était Dieu...
Car Dieu est Un avec la Vie dit encore le Barddas et il n'y a d'autre Vie que Dieu...
Par la Lumière Dieu donna son nom à l'Homme...
Il y a une correspondance entre les trois couleurs complémentaires : rouge, jaune et bleu, les trois voyelles principales A I OU et les trois notes essentielle de la gamme majeure d'ut : SOL (dominante) MI et DO (tonique)...
Voilà d'où naissent tous les rythmes de Vie sur la Terre...
Ce que l'homme a le plus vivement ressenti à l'origine, c'est sa parenté avec le monde et c'est à travers l'émotion de l'Amour, génératrice aux plans moraux supérieurs de l'idée de beauté, que les grands principes spirituels durent lui être révélés...
Il devina que la Lumière jouait, à travers les choses et les êtres, le même rôle que le sang dans les veines...
Et cette divination supérieure lui dut venir, parce que le Coeur, centre de la Vie en son corps ; n'avait pas encore cessé d'alimenter en lui les créations de l'Intelligence...
Autres pensées :
La pluralité n'est qu'une vibration de l'Unité...
Par le Verbe et par le Feu fut organisé le rite.
La Parole évoque, le feu purifie...
Du symbole :
Le symbole est le père du Talisman... De secrètes énergies s'y cachent et, qu'il soit fait de lignes, de couleurs ou de sons, il est essentiellement dynamique... Le point de vue de la Terre et le point de vue du Ciel s'y rencontrent...
Apprendre à déchiffrer les symbole ; c'est apprendre à lire l'histoire des Dieux et de l'Âme...
Il est temps de restaurer les études sacrées...
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Aux Fenêtres de France ( extraits)
« Que chacun chante selon son ciel et son âme. »
« … Les moindres frissons de notre Terre s'inscrivent dans un rythme universel par une transposition dont nous nous effrayons de n'avoir pas la clef....
Nous pouvons nous trouver « illimités » comme ce monde lui-même qui nous engendra, et qui égrène chacun de ses instants, en un chapelet d'immortelles images flottantes...
L'espace est comme une draperie lumineuse où s'inscriraient, en arabesque d'or, les légendes de la Destinée, et tout ce que chaque astre réalise de soi, par les noces incessantes de la substance avec les forces vives qui magnétiquement affluent de tous les points de l'infini autour de sa circonférence, s'échappe aussitôt dans la lumière pour aller raconter d'étoile en étoile, par ondulations indéfiniment propagées, l'histoire des heures vécues sur ce fragment du monde...
La croissance progressive du monde phénoménal a besoin de tout ce qui a été hier pour créer demain ce qui sera...
Chaque instant réveille le passé sous le pas des générations et chacun de nos gestes ne fait qu'amplifier ou reproduire l'attitude en apparence évanouie des ancêtres...
Le Passé vit ; il est le subconscient de l'Univers avec lequel il doit s'accoupler, pour les fécondations imprévues de l'idéal et les trouvailles de la conscience...
La « volupté de la Connaissance » permet de donner un corps puissant aux rythmes émanés des choses (l'embrasement de l'Être par le sentiment), selon l'architecture d'un songe dont la Raison prétend d'avance dessiner les lignes et qui paraît ensuite la submerger elle-même....
L'élément primordial de l'Art c'est la Sensation... Celle-ci est visuelle, auditive, olfactive ou tactile...
Couleurs, sons, formes et parfums sont autant de vibrations qui se correspondent, et dont les analogies multiples sont matières à d'incessantes investigations ; ce sont autant de gammes qui de l'une à l'autre forment une série de mystérieux accords et chaque siècle, chaque minute met au jour des notes plus ténues et plus insoupçonnées...
Il s'agit d'aller à la rencontre de l'âme essentielle (L'Awen des vieux gaulois.)...
Les flammes de la grâce suscitées par les premiers Celtes se rallument...
Certains rapports sonores (musicaux...) sont en corrélation directe avec certaines vibrations d'Âme, qu'ils réveillent en nous...
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Paroles devant le soleil (Extraits)
Du Barde ou Poète :
Le poète (ou barde) jadis avait fonction sacrée...
Il était prophète et devin, il interprétait les grandes Lois du Monde et de l'Âme.
Il marchait de pair avec le sacerdote.
Il gardait les Mystères du Verbe qui, pour les premières associations humaines, étaient Flammes et Lumières de Vie...
Maître des Rythmes, il entendait, aux côtés de l'astrologue, la musique des sphères et dirigeait dans le sanctuaire les danses sacrées à l'image des révolutions sidérales...
C'est dans l'intuition esthétique que les premiers hommes ont puisé l'explication de la Vie et du Monde...
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La Beauté ; c'est La Vie et l'Etre et c'est Dieu...
La Poésie est en fin de compte une mystique. E, vérité ce qui constitue l'Essence même de la Poésie fut perçu par nos premiers aïeux avec l'observation des astres, avec la découverte du feu, avec les troubles d'Âmes que suscite le spectacle de la mort ou son voisinage , c'est-à-dire avec l'éclosion de la pensée métaphysique et du sentiment religieux, formes épurées sans doute de la sexualité qui meut le monde.
Si l'Homme est la « mesure de toute chose», quelle est donc la mesure de l'Homme sinon sa ressemblance avec Dieu !...
Si cela est vrai, non seulement l'Homme est semblable à Dieu, mais Dieu est semblable à l'Homme...
Les hommes anciens cherchaient l'Inspiration par le sentier chatoyant des Analogies. Les grands principes spirituels lui furent ainsi révélés, et il sentit que le centre vital du Monde était en correspondance avec le Coeur...
Et le Coeur est le Soleil sont à la fois réalité physique et transcendants symboles...
Les « sacrifices » (rendre sacré) sont le ciment de tous les groupes humains et entretiennent l'atmosphère vitale propre à faire prospérer l'égrégore...
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Il n'y a de mérite comme l'enseignaient les Druides que dans le Choix. »..
A SUIVRE