POEMES AMOUREUX (SUITE) PAR.... BRAN DU 2020 07 06 JUIN
Photos Bran Du
POEMES « AMOUREUX » (SUITE) BRAN DU
07 07 2020
Aux Femmes jeunes ou moins jeunes que je ne connaîtrais pas et qui gagnent à être connues voire reconnues....
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PAR......
Par venelles aux arcanes de glycines
Par la jarre de vins capiteux
Par les herbes qui oscillent sous le vent
Par le fléchissement du jour
Par la floraison d'étoiles
Par la roche sur laquelle se frotte le temps
Où se fracassent les marées
Où s'ensilencent les tumultes
Par l'incendie de mes tempes
Par la pavane des vagues
Par la brume qui enveloppe
Et la foudre qui éclate
Par l'éclaircie qui dissipe
Par l'envie qui dévoile
Par les bras qui enserrent
Par la sève qui revisite l'aubier
Par le dragon qui s'échine sur les monts
Par l'épaule qui accueille
Par la nuque qui se renverse
Par la lanterne des morts
Par les flambeaux de la Vie
Par la couverture des nuits
Par le sable des grèves
Par la sauvagerie des landiers
Par la neige qui fond au contact de la terre
Et teinte tes seins d'une blancheur extrême
Par cela qui domine de toute sa hauteur
Et qui rougeoie dans les forges de l'Âme
Par l'interstice et la faille
Par la moisson que l'on engrange
Par la sueur des ouvrages
Par la soif que rien ne désaltère si ce n'est la source au triangle de Ta joie
Par le chant qui sourd en murmure d'automne
Par la sylve qui recouvre la feuille de tes désirs
Par la cantate des roses et l'aubade des églantiers
Par la table dressée qui se nappe de convives
Par cela qui hante les songes du soleil
Par cela qui courtise le diamant de tes rêves
Par la branche qui plie
Par le roseau qui se penche
Par les hanches qui se courbent
Par la houle qui s'évase
Par la proue qui étrave
L'océan de jouissance
Par la prairie qui fleurit
Par l'aube qui embaume
Par l'aurore qui luit et s'enflamme
Par les paupières qui se ferment
Par le marais qui s'endort
En couvaison de lune
Par la pierre dressée qui féconde le ciel
Par le phare des mains qui affouille les cryptes
Par l'immensité où se concentrent les cris
Par l'intensité de l'instant où meurent les secondes
Par le chemin tracé dans l'étendue du possible
Par le hennissement des tempêtes
Et la crinière hérissée de l'écume
Par la migration des rémiges qui enfantent le printemps
Par cela qui s'étend a-delà des lisières
Par le loriot endormi au creux des aisselles
Par la chapelle aux vitraux de bruyères
A la nef d'ajoncs, aux autels de verdure
Pour cela qui s'ouvre au-delà du regard
A cela qui se referme comme l’huître sur sa perle
Par cela qui galope plus vite que les nuages
Par la pluie qui n'est pas la pluie, mais qui fait naître l'arc-en-ciel
Dans les jardins asséchés de l'attente
Par cela qui serpente
Par cela qui s'écoule
Par cela qui ruisselle de la fontaine intime
Par cela qui monte
Par cela qui descend
Par cela qui pendule entre le ciel et la terre
Par cela qui s'ancre dans la mouvance de la chair
Par cela qui tourbillonne dans les remous d'une tempête
Par la fenêtre ouverte qui n'a ni maison ni demeure
Par le volet qui s'ouvre sur l'éveil dénudé
Par l'arabesque et par l'enluminure
Par les enlacements où s'élabore la trame
Et par le fil tissé que brode une licorne
Par l'ardoise qui couvre les foyers de l'Amour
Par cela qui se tient au chevet du Vivant
Par cela qui donne la main à l'enfant
Par cela qui sort le pain rond de son four
Par l'ossuaire des mots et le reliquaire des poèmes
Par le sexe ouvert de la Mère des Origines
Par les spirales bleues qui s'enroulent autour de l'Essentiel
Par le coquillage échoué de tes oreilles
Par le bruissement soyeux qui glisse aux pieds du crépuscule
Par la nacre rose qui recouvre le cuir de la peau
Par le pourpre et le moiré du mystère
Par l'opale de l'extase
Par l'émeraude du souffle
Par le noir du calice ciselé d'or pur
Par le signe tracé au front d'une vesprée
Par l'anneau passé au doigt des noces rouges
Par l'alliance retrouvée qui sacre le Féminin de toute naissance
Par cela qui tremble
Par cela qui frémit
Par cela qui attouche
Par cela qui effleure
Par cela qui étreint
Par cela qui pétrie
Par cela qui s'étend
Par cela qui se fend
Par cela qui s'élève
Par cela qui jaillit sous la baguette du coudre
Par la foudre qui frappe l'arbre qui flamboie
Par la Lumière qui implose au cœur des ténèbres
Par l'algue qui ondule sous le doigté des flots
Par cela qui s'endort sur la poitrine de la nuit....
J'irai vers toi... Je reviendrai vers toi !
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