Poésie "amoureuse" ! Fev 2013 Bran du
POESIE AMOUREUSE Bran du 04 02 2013
Une ligne d’horizon qui sépare ou qui unit, c’est selon…
Un ligne que l’on dit aussi de « partage »…
Un muret de pierre qui détermine une démarcation entre le dedans et le dehors
Un grand serpent qui déroule l’éternelle question…
Entre cette bordure et le rivage, c’est le territoire des herbes, échevelées et sauvages…
C’est même du « sauvage » à foison !… Voilà pour le « décor »…
Sur la lande, dans un creux du vallon, se moule une maison
A la casquette d’ardoise, aux volets battant pavillon…
Un « penty » roulé sur lui-même comme un chat en dormition…
Sur la terre nue et battue de cette rustique demeure
Trône un âtre crachant des langues de feu ;
Digérant sa brassée de genêts et d’ajoncs…
Une cafetière sur la table attend que passent les heures…
Tout était là dans l’attente des fruits et des gerbes,
Tout était là murmurant ton prénom…
Mais, tu n’as jamais voulu entendre ce grillon que j’avais dans le cœur..
Ton foyer était ailleurs ; un foyer de braises disséminées…
Tu n’est jamais venue au bord du promontoire qui tutoyait les couchants ,
Qui se refaisait un visage devant les avancées de l’aurore…
Nul vent, aucune étoile, ne sauront ce secret pour lequel, pourtant, tant de fois tu as hissé tes voiles !
Tu ne sauras rien de ces escaliers qui grincent quand le genoux ploie en promesse de ciel,
Quand le silence s’ennuie au point de tendre l’oreille aux murmures que produit le sang…
Tu ne sauras rien de cette parousie solaire, de cet incendie qui plonge et brasille dans la mer…
Rien de ce jour qui s’entaille les veines, de ce sacrifice offert afin que la lumière du crépuscule se transfère en toi…
Rien non plus de cet hortensia qui veille au pignon afin que notre ciel de lit soit plus bleu qu’une source nouveau-née…
Tu ne sauras pas sur quoi se referme les bras enveloppant de l’éveil ; rien de ces senteurs qui s’infiltrent sous le seuil pour venir laper ton front comme un chaton affamé…
Marée après marée, j’attends, bardé de désillusion, sur le dénivelé de ma peau, la fauve brûlure de ton sel…