POESIE AMOUREUSE (SUITE) 2019 BRAN DU 23 04 AVRIL
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Poésie amoureuse Bran du
...J'entends tes pas dans la neige et ton souffle chaud qui se fraye passage dans la poudreuse du silence...
Sur la verte prairie tombent des flocons bleus...
Encore quelque pas, quelques souffles et l'hiver ne sera plus tout à fait l'hiver ; cela, de par ta floraison d'amour...cela, parce que tu portes sur toi le rameau d'or de ton désir et la robe blanche de ton futur autel....
Tu viens de cet inconnu qui nous entraîne en l'infini, en l'absolu....
Je ne sais ton chemin, mais j'ai perçu les éclats de cette étoile qui te guide en ton cœur... Forte des lueurs de ce phare céleste, tu parcoures l'océan des possibles cherchant une île pour ton âme-sœur...
Le mât de ton désir s'enrobe de tes voiles qui claquent aux vents pour clamer la libre ivresse de tes voyages...
En ce moment, ...j'entends tes pas dans la neige et ton souffle chaud qui se fraye passage dans la poudreuse du silence...
Décembre à froid, un mot de toi le réchaufferait...
Depuis si longtemps que mes pensées te font demeure, te font séjour... Moi aussi je tremble tant l'absence m'entoure de ses bras de glace...
Ma soupente est vielle, mais si accrochent encore des hirondelles quand un printemps y fait retour...
Il faut du temps pour se rendre compte que seule compte la « Présence », éphémère certes, mais si dense, si intense qu'elle concentre en elle-même l'espace et le temps éternel d'un « je t'aime » !.... deux mots immortels qui transcendent tout instant et qui donnent au corps des ailes de lumière !....
En ce moment, ...j'entends tes pas dans la neige et ton souffle chaud qui se fraye passage dans la poudreuse du silence...
La campagne est muette, la sève, le bourgeon, la feuille, la fleur et le fruit des mots hibernent sous la nappe blanche des noces du futur...
Je ne suis que cette table dressée, nappée de l'albâtre de l'attente...
Je sais que marche vers le seuil de l'accueil, le vase et son bouquet, la corbeille tressée de dons et d'offrandes, la rouge liqueur aux reflets de cristal...
C'est belle flambée dans l'âtre de mon cœur, y brûle tous les bois morts de ces années amassées à faire sécher des pleurs...
La nuit se fiance au jour
et lune et soleil ont noces secrètes dans le ciel...
L'hiver s'est emparé des autres saisons, l'hiver a fait son royaume en l'intérieur de mon intime maison... Il dure, dure, plus que folie ou raison...
Mais, il sait, non sans frayeur pour lui, que, dans la neige marche une hirondelle !...
Comme moi, en ce moment, il entend tes pas dans la neige et ton souffle chaud qui se fraye passage dans la poudreuse du silence...
En mes terres gastes, désolées et désertes, n'étaient plus de labours, plus d'emblaves, mais que friches et jachères...
Cependant sur une étagère, j'ai gardé un sachet de graines et de semences au cas où.... le soc imprévu, inattendu, d'une rencontre serait de nouveau apte à faire sillons en ma chair !...
Hier, j'ai ramassé les dernières pommes au verger, je les ai mises à javeler, Avril pourra encore humer la bonne senteur des pommes...
J'ai fait aussi deux trois fagots de mes mauvaises pensées...
Nos mains ont pouvoir de flammes, je le sais...
Le rouge s'en vient entre le blanc et le rose qu'en l'instant se fait apothéose...
Lors, le feu naît de l'eau et l'eau se fait « eau de feu »...
Les pleurs d'amour se font sueurs d'amour, toute tristesse évaporée...
Vivre lors est à flamber.....quand dans la neige marche, silencieux, un bouquet d'étincelles et le souffle qui leur donnera des ailes pour s'entr'aimer aux cieux...
Du rucher, ressortira l'abeille, elle dansera devant le calice ouvert de ton prénom de fleur....
Alors, et combien même tu n'existerais pas, combien même tu ne viendrais pas, j'entends déjà tes pas qui crissent sur la neige et j'écris le poème de tes pas...
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