Poésie fraîche du jour Bran du
Pour une cour d’amour…. 05 04 2012 Bran du
Passé le porche d’un très long hiver, tu m’as offert
Tes deux branches de merisier et l’ajonc d’or de ton visage…
J’ai pour mes sommes cette image
De ta tête sur mon sein reposée,
De ces étoiles allumées dans mon ciel de passage…
Toi qui maria la neige à la fleur de pommier,
Qui se fit gerbe de blé pour la moisson d’un homme,
Tu es comme un arbre planté dans le verger de mes pensées ;
Un arbre qui défie l’emprise des automnes
Qui a son bel oiseau qui toujours en moi chantonne,
Qui fait de mes vieux ans un printemps nouveau-né…
………………………………………………….................
Feuillets de la neuve saison Bran du Mars 2012
1 / Des brindilles passent d’un arbre à un autre ; la gente ailée édifie ses nids dans l’entrecroisement savamant mêlé des jours et des nuits. Les chants modulés se diffusent de bec en bec convoquant la neuve chaleur à dispenser lle bienfait de ses feux juvéniles dans l’ardeur retrouvée de la vie…
2 / Dans les haies, prunelliers et merisiers et autres prunus d’ici et d’ailleurs rivalisent de blancs et de roses pour colorer la chape de l’hiver lequel s’en retourne dans ses haillons noirs et gris…
3 / Les saules étalent leur cascade de verdure…
4 / Les jardins se réveillent peu à peu de leur longue torpeur…
5 / Ici et là, s’ouvrent les jonquilles dont le calice attire les premiers bourdons… Des parterres de ficaires s’initient au rayonnement solaire…
6 / Ce ne sont que plaines riantes sous le ciel de mars ; le bleu s’étend sur la terre versicolore ; le blé en herbe frémit sous le vent léger et encore frais qui le fait ployer…
7 / Dans les labours emblavés d’orge printanier germe le futur pain des hommes et la boisson des dieux…
8 / Les chatons pendent aux branches ; mésanges, pinsons et autres passereaux tissent les trilles d’un nouveau chant matinal…
9 / La Bretagne offre à la jeune mariée du printemps un bouquet fait de milliards de soleils ; celui de ses ajoncs dont l’or est éclatant…
10 / Les alevins de mulets sont de retour dans le bief de l’étang…
11 / Je ne manque pas pour l’heure de soucis mais je me dis :
- Regarde : la fleur est sur la branche ; la fleur est sur la branche…
Epanche ton coeur veux-tu… Ton être est cette ployance sous la rosée revenue !…
12 / Les petites maisons des abeilles s’alignent en bordure des champs et des bois et s’animent d’un bourdonnement d’ouvrages réglés comme une montre…
13 / Les pissenlits montrent leurs dents de lion pour mordre dans le vif de la journée…