POUR PREPARER IMBOLC ETUDE ET TEXTES POETIQUES 2019 BRAN DU 26 01 JANVIER
En vue de la fête d'Imbolc : DU CULTE DES EAUX
Bran du 2019...
Ce culte remonte à la nuit des temps. Les usages traditionnels, sacrés, profanes et populaires en rapport avec les sources, puits et fontaines se sont perpétués pour certains jusqu'à nos jours et ce malgré une intense campagne des autorités chrétiennes tendant à les interdire sans succès la plupart du temps ou à coup de stratagèmes visant à en détourner le sens et l'Essence...
On ne compte pas moins de treize conciles entre l'an 452 et l'an 800 au terme desquels furent publiés des édits pour interdire ces anciennes pratiques !
En vain ou au prix d'une christianisation outrancière autant que fallacieuse en ses applications.
Le folklore qui est « l'étude des Traditions » conservées dans certaines communautés d'origine, abonde d'exemples légendaires, mythiques ou bien réels que certains chercheurs ont sauvé de l'oubli par des collectages minutieux auprès des populations locales ( Ainsi pour l'Armorique : Sebillot, Souvestre, Luzel, le Braz, La Villemarqué etc.)...
Voici ce qu'en disait Pïerre Jakez Hélias ; ce conteur de « merveilles » :
« Il s'agit d'étudier les rapports magiques tressés, lentement tissés, entre l'homme d'une contrée et son paysage...
Jusqu'à ce que soient complètement élucidés les rapports centre ce monde-ci et l'au-delà, il n'y a pas de « superstitions».
Le mot a été inventé par les religions centralisatrices dominantes pour se justifier de combattre les innombrables croyances et les pratiques observées par les populations qu'elles désiraient soumettre à leur ordre...
On peut imposer une religion, mais les racines de la foi échappent à tout commandement... »
P J Hélias « Vous avez dit folklore ? »
Le culte des eaux est sans doute l'un des plus originels qui soient. Sait-on que les sources dites « Saintes » recelaient souvent des éléments minéraux susceptibles d'adoucir tel ou tel mal ?...
Bien souvent les sources et les fontaines placées près des églises ou chapelles ont fait l'objet d'un culte bien antérieur à l'édification de ces monuments dédiés aux cultes chrétiens.
Dans les « Eaux Douces » de P Sebillot (édition Imago) nous confirme, avec bien d'autres chercheurs, ces faits : « On a donné un vernis chrétien à la plupart de nos fontaines populaires »...
Les Dames blanches ou dames des fontaines, les Fées des eaux » sont aussi appelées Fades ou Fayette ou Fassilières. Elles ont de nombreux vocables. Elles sont associées au serpent, au dragon-serpent des origines appelés Nwywre (ou Guivre ou Wouivre, symbole de quintessence qui associe les quatre éléments et procède de l'union sacrée de l'esprit et de la matière.)...
Des divinités gauloises (Celtes donc) veillaient sur les sources et les fleuves telles, par exemple, Divona et Sequana ou Nantuoselta, Sirona ou Vesunna, Damona ou Bormana...
Ce sont des antiques lieux de guérison du corps et de l'âme, des hauts lieux à préserver des « souillures » humaines pour conserver leurs valeurs ancestrales, des lieux de présages pourvoyeurs d'abondance, de fécondité, de richesses plus morales que matérielles.
Portons un regard « moderne et scientifique » sur ce thème tel que l'a porté mon ami ovate et géobiologue hélas décédé Arz Bro Naoned (Pierres et Eaux. Edition G Trédaniel) :
« … L'eau a le pouvoir de rentrer en résonance avec de multiples fréquences ;
elle se charge d'énergies vitales et d'informations dont elle peut restituer tout ou partie.
L'eau peut réémettre les goûts, parfums et même les émotions qu'elle enregistre...
Réceptrice d'informations environnementales, d'influences cosmiques, solaires, lunaires, planétaires, terrestre, l'eau se « charge » de l'énergie lumineuse spirituelle, capte et enregistre les « formes-pensées »...
L'eau organique réceptrice a la capacité d'amplifier les empreintes des radiations électromagnétiques (hautes et basses fréquences) qu'elle reçoit et de les restituer aux cellules oscillantes de l'organisme avec lequel elles vont entrer en résonance...
Les Sages anciens connaissaient ces propriétés et les utilisaient pour le bien commun. Ils savaient par le pouvoir du Verbe, de l'incantation, du rituel, élever le taux vibratoire de l'eau en opérant les conjugaisons nécessaires entre le tellurique et le céleste. »
Tout ceci est amplement confirmé et amplifié par la science moderne qui ne cesse d'explorer l'élément qui condense en lui seul les plus grands mystères encore à élucider !
Cette « Magie des eaux », et les Dames blanches qui l'assistent et veillent sur Elle, président à toute naissance dont le symbolisme s'incarne en celle-ci...
Retrouvons lors les sources et fontaines primordiales et essentielles là où :
« Lai trouvait baignant une fée
De ces dras toute « desnuée » (Romans de Dolopathos)
« Dedens baignest une Pucele
graelens a celi véue
qui en la fontaine estoit nue »
« Là soit l'en li fées veir. »
(Robert Wace à propos de la Fontaine de Barenton)
Retrouvons cette « beauté », cette « splendeur », cette « pureté », cet « habit de Vefve » (Mélusine), pour revêtir alors par le cœur et le songe, le rêve et les sens, cette douce recouvrance, ce ruissellement, cette transparence, afin que les bonnes fées renaissent et que de leur baguette magique, rejaillissent les sources d'entendement, d'harmonie et d'équilibre qui nous font tant défaut...
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Les Femmes-Cygnes :
« L'air était calme et paisible la surface des eaux, un souffle frais et léger faisait bruisser le haut silence des roselières...
Ils arrivèrent alors les trois cygnes blancs comme neige, blancs comme l'écume sur les vagues nuageuses du ciel...
Ils se posèrent sur la vasque d'émeraude au mitan lumineux du jour...
Un chant doux, modulé par la danse lancinante des joncs et des feuilles, s'éleva
au-dessus de l'étang...
Elles apparurent alors, les jeunes femmes au blanc duvet, aux seins d'albâtre et de bourgeon de rose, aux rires de printemps et le soleil leur tendit son peigne d'or ! »
Bran du le 26 01 2002
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Renaissance en Brocéliande Bran du
Là est mon commencement « d'être » venu en ce monde..
Là en la vasque matricielle et féminine ; là à la source originelle de toute Vie, là au sein des Eaux-Mères , là où rompant ses eaux, l'Essence enfante et accouche le vivant de la Vie...
C'est au travers du triangle sacré de la fécondité que je suis apparu au jour pour pousser le cri, la prime clameur de mon existence...
Je n'ai pas oublié et ce cordon qui me reliait au ventre palpitant de ma Mère je ne l'ai jamais coupé, j'en ai fait une tresse, trois brins d'amour, de mémoire et de gratitude...
En l'été 1981, en la fontaine de Bel, sous les auspices généreux de la Dame de Brocéliande et par Elle initié aux arcanes majeures de la « Renaissance », je m'immergeais en les eaux de feu et de glace de la dive Source, je remontais lors à l'originel, à l'essentiel, au primordial de ma présence en ce monde et de cette immersion au zénith de l'apothéose solaire surgissait l'homme nouveau...
Ma pensée comme le serpent avait fait sa mue, n'étaient plus les anciennes écorces, les vieilles ramures... L'Esprit, le corps et le cœur étaient délavés des scories jadis accumulées...
J'étais humus et terreau, à tout ensemencement infiniment ouvert et traçant en moi-même et pour mon devenir le profond sillon propice aux graines à venir...
Lors je vis le Cercle se former devant mes yeux baignés d'une couleur orangée ; puis je me vis au cœur de ce Cercle enveloppé de trois chevaux tournoyants selon la course du soleil lui-même...
Aujourd'hui encore je ne sais exactement la signification précise de cette vision offerte au berceau de ma renaissance, peut-être le don d'une fée, marraine en bienveillance et bienfaisance, m'indiquant, de cette magique façon, le chemin, la sente de mon accomplissement, de ma « réalisation » ?...
C'était le 23 août de l'année 1981 en la fontaine de Barenton non loin du hameau dit de « folle pensée » en Brocéliande...