PRESENCE ET NON PRESENCE (DE LA SOLITUDE) 2025 REFLEXIONS BRAN DU 08 02 FEVRIER
Le besoin d'être seul, de se sentir seul en ce monde est un besoin bien naturel d'autant plus que seul nous le sommes toute notre vie et jusqu'à la fin de celle-ci....
Les présences aimables ou aimantes qui nous entourent ne font que nous « accompagner » mais elles n'habiteront jamais la demeure de notre être ou elles n'y feront que passer...
Existe-t-il une liberté hors de la solitude ?
La solitude s'exerce en fait sur un très long terme et quand on prend conscience de celle-ci et de l'état dans lequel elle nous contient et contraint c'est comme-ci nous apprenions soudainement à respirer de nouveau la vie...
Certes nous sommes et demeurons pour partie un « animal » avec lequel existe ou non ou plus ou moins une cohabitation ponctuelle et donc temporaire mais la « bête en nous » est aussi sociale et sociable et ne peux vivre pleinement que par son rapport, ses relations, ses contacts avec ses frères et sœurs en humanité même si cela demeure bien souvent conflictuel et assez agité...
On peut et on a le droit de se couper pleinement du monde, de se retrancher de celui-ci soit pour s'en protéger soit pour mener une action spirituelle afin qu'il soit secouru par des entités divines et sacrées relevant d'une religion incitant à une telle action...
Mais, au-delà de la générosité de ce dernier choix la notion de « fuite » n'est jamais très éloignée car le monde fait peur et s'y confronter est périlleux comme est périlleux le rapport à l'autre et aux autres...
Est-ce bien vivre que de s'abstenir de tout contact avec nos semblables ou de limiter considérablement ceux-ci ?
« L'autre » a pu être par certains écrivains reconnu comme étant une sorte d'enfer et l'absurdité de l'existence a amplement été démontrée par des philosophes et des hommes de grande renommée ( A Camus / Nietzsche / H Hesse etc...) mais la finalité de leur pensée et de leurs constats négatifs a finalement rejoint le versant « rieur » de la vie en retrouvant l'innocence d'un regard d'enfant sur le monde mouvant et émouvant qui l'entoure...
La Vie, l'Existence, la Présence et l'Absence ne sont en fait que ce que l'on en conçoit et perçoit et tout dépend de l'Anima dynamique et primesautier que l'on met ou non en tout cela....
La solitude peut être l'antichambre ou la salle d'attente d'une convivialité en gestation...
Voir systématiquement l'autre comme un danger ou un péril c'est voir ses peurs se refléter dans la glace et voir que ces « rides » sur notre front s'épaississent avec le temps et les frayeurs que l'on génèrent et que l'on entretient.....
Nous avons en fait grand besoin de l'autre mais c'est de la gestion, de la compréhension, de la connaissance, de la claire identification de ce besoin, de sa nature, de sa durée, de sa disponibilité, de ses impacts fastes ou néfastes qu'il s'agit d'aborder avant tout...
Le besoin d'être seul est-il totalement incompatible avec une proximité humaine et celle-ci fait-elle un ombrage négatif à la pleine lumière d'une jouissante liberté ?
Etre « présent » ou non à soi-même, à l'autre, aux autres, au monde, au « Vivant de la Vie » cela s'apprend, s'expérimente, se partage, sollicite entendements et compréhensions, respect, confiance et attention...
L'immanent (Qui est contenu dans un être, qui résulte de la nature même de cet être et non pas d'une action externe.) a pour vocation existentielle d'être traversé par une transcendance que peut représenter l'autre ou les autres...
l'Etre a besoin de connaître et de vivre l'état de « solitude »( La solitude est l'état, ponctuel ou durable, plus ou moins choisi ou subi, d'un individu qui n’est engagé dans aucun rapport avec autrui.)
Le terme solitude peut évoquer le fait objectif d'être seul, mais peut aussi référer au sentiment d'être seul. En effet, on peut vivre de la solitude même si on est entouré de plusieurs personnes...
Il y aurait a priori une solitude pleinement « désertique » et une solitude accompagnée et partagée...Et cela s'organise entre désir, volonté et disponibilité...
La solitude bien vécue peut favoriser la créativité mais elle peut également être à l'origine de bien des souffrances.
La nécessité vitale et biologique implique un rapport d'humain à humain, valorisant et gratifiant pour les deux partenaires relationnels...
Reste à comparer deux sources de gratification et leur durée dans le temps, leurs avantages et leurs inconvénients et la balance optionnelle du meilleur choix ou d'un choix alternatif convenant à chacun...
Alternance, juste, claire, et pertinente répartition entre présence et distanciation dans le temps et ou l'espace répondant à la convenance mutuelle exonérée de frustrations...
On ne saurait résoudre cela et dégager des points d'équilibre et d'harmonie sans engager conjointement, lucidement et sincèrement des dialogues ayant pour sujet les réflexions précitées...
Bien fraternellement Bran Du