PRIER ! REFLEXION 2019 BRAN DU 02 07 JUILLET (+ PRIERE PROPOSEE)
Le Chaudron de Gundestrup Photo Danielle Landry jais
Prier , Invoquer... Réflexions Bran du Juin 2019
Prier, invoquer, Qui, Comment (de quelle façon, sous quelles formes) et pourquoi ? (Dans quelles intentions, dans quel but, à quelles fins ?...)
L'acte lui-même n'a, n'aurait, de sens que s'il se rapporte à une « Essence » ; une « Essence » censée être détentrice d'un pouvoir d'intervention, de manifestation, d'exécution, d'intervention, pouvant répondre à un vœux, à un souhait, à une demande ou à une « supplication » au profit du demandeur ou au bénéfice d'une autre personne... (ce qui est quémandé avec ferveur, respect et croyance est la survenance d'un bienfait, d'une bienveillance...)
Selon la croyance du demandeur et ou du bénéficiaire, si ceux-ci conçoivent communément l'existence d'une « Force, d'une Energie, d'une Lumière » innommable, non définissable, supra humaine, mythologique, métaphysique, « spirituelle » qui aurait toute puissance pour intervenir dans les affaires d'ici bas et dans les événements majeurs du périple humain y compris lors du trépas de l'individu, une prière trouvera ou non la justification de son emploi, de sa destination, de son recours, de son espérance...
« Prier » est un acte dit de sollicitation auquel on confère une réelle efficacité soit un entendement par une « entité », sacrée et divine généralement, en capacité d'octroyer, de dispenser, d'opérer ce qui est demandé et attendu.....
Cela suppose et implique donc que l'Entité « priée » ait une « réalité », une « existence » en laquelle on croit « fermement » et à laquelle on accorde tout pouvoir et toute puissance en tout domaine pour intervenir bénéfiquement et dans l'orientation souhaitée....
Cela interpelle donc le bien fondé de la dite prière à travers la sincérité de celui ou de celle qui invoque (la superficialité, bricolage spirituel et l'approximation ne sont pas de mise!)...
Nous demandons à ce qu'on nomme habituellement et « à défaut » « dieu » (ou à ses ambassadeurs ou ambassadrices qui sont des « intermédiaires » entre les plans humains et divins » l'accomplissement d'une demande formulée pour soi-même, l'autre ou les autres ou ayant d'autres destinations encore.)
L'accomplissement sollicité est confié à cette entité car nous ne disposons, ni en nous-même, ni par nous-mêmes, ni en d'autres domaines de secours ou de recours pour satisfaire nos attentes et demandes... Peut-être ne nous faut-il pas sollicité l'intervention divine quand la demande
Prier ne peut être un acte gratuit (le fait même de recevoir en retour suppose un offertoire, une offrande, de la part du demandeur. Le don implique un contre don au moins dans une certaine forme de pensée comme la pensée dite traditionnelle.)
Prier implique aussi l'acceptation préalable du fait d'être soit entendu ou soit non entendu...
La « non entente » pourra avoir pour effet de remettre totalement en cause la croyance à l'origine de la sollicitation...
L'intervention si elle « survient » bénéfiquement ne saurait qu'être « extra-ordinaire » et donc ne pas relever de l'ordinaire ni de l'habituel...(D'une banalisation...)
(L'entendement et son application peut relever parfois du « miracle » et générera, devra générer l'expression d'une forte gratitude...) (Le remerciement n'est pas toujours à la hauteur du bienfait accordé . Il ne fait pas toujours l'objet d'un acte de reconnaissance une fois la bienveillance obtenue !)...
Dans le monde traditionnel des hommes de mer, cette reconnaissance est proportionnée au « sauvetage » accordé, ainsi s'expliquent les nombreux ex-votos des églises et chapelles, mais surtout les pèlerinages des marins « miraculeusement » sauvés, ceux-ci faisant les cents derniers mètres (ou bien davantage) sur les genoux, ceci pour remercier « Notre Dame »...
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La Forme Mère (Dessin d'Elie MARC)
Que pouvons-nous solliciter d'une entité « supra-humaine » dans l'accompagnement final d'une personne (plus ou moins proche) ?
Rien qui ne soit pas en « accord » avec la personne concernée ou contraire à sa non croyance ou à ses croyances...
Si nous prions pour lui ou pour elle, en résonance, en osmose, avec ce qui la constitue « spirituellement », c'est le plus souvent pour solliciter une bienveillance, une bienfaisance, qui vienne à son chevet pour la soulager physiquement, mentalement, psychiquement et lui apporter la paix et la sérénité requise afin que se transcende l'inéluctable par le passage progressif à une « acceptation » relevant d'un entendement, d'un désir, d'une volonté d'aborder l'embarquement dans des dispositions libérées de peurs et d'appréhensions... (Ouvertes de pensées et d'esprit à ce qui vient, et en devenant, à cet effet, son propre « passeur »!)...
Cela peut aussi se vivre à travers un humanisme dont l'éthique et les valeurs se conjoignent en intention à des données « spirituelles » de bienfaisance et de bienveillance...
Ce que nous pouvons demander, solliciter, auprès des « puissances » susceptibles d'exercer un pouvoir allant dans le sens sollicité et guidé par l'Essence interpellée se doit d'être clair et précis, propice à l'entendement et, impliquant, sans doute, que l'intention qui accompagne la demande soit par sa «qualité » et son « contenu » parfaitement « recevable »...(Qualité de « sincérité » dans le propos.)...
En guise d'anecdote : Dans les paroisses bretonnes il y a encore peu, le saint qui était invoqué et imploré pour sa protection « annuelle » se voyait « puni » en fin d'année s'il s'était avéré défaillant dans les bons soins apportés aux paroissiens. (En fait on lui tournait le visage vers le mur!)...
Prier qui ?...
Une identité dénommée, connue, reconnue, identifiée, supposée pouvoir répondre efficacement à la demande ?
Ou des « Forces, Energies, Lumières » qui, associées, rassemblées, présentent un éventail plus large, une gamme plus étendue de possibilités d'actions elles aussi efficientes ?....
Soit des actions qui entrent dans le domaine des ondes et des flux ou influx soit des vibrations (tout étant par ailleurs « vibration ») lesquelles agissent sur certaines fréquences (émission et réception voire transmission) et peuvent agir dans ces domaines en régulant diverses situations qui requièrent le retour à un équilibre ou à une harmonie ou l'instauration de celles-ci...
La relation de sollicitation entre l'humain et le suprahumain suppose un langage commun d'entendement ou la capacité du plan « divin » d'entendre et de traduire toute formulation (peut-être aussi de détecter la véritable intention, l'état de sincérité voir « d'amour » qui accompagne le souhait ou le vœux ?)...
Si cela passe par le canal « vibratoire » (et par où passerait-il autrement ?) la « prière » devrait donc être réglée sur une fréquence dont l'émission est censée être en capacité d'atteindre le « réceptif »... Si cela n'est pas le cas la demande sera empreinte d'éléments parasitaires qui altéreront le « message » envoyé on peut en tout cas le supposer.)
Dans une évocation, le terme « générique » de Force, d'Energie et de Lumière condense sous forme de Triade tout ce qui peut être mis en œuvre afin d'optimiser l'écoute, la réception et l'entendement et donc une réponse appropriée de la part des « représentants » de la manifestation et de l'anima « divin » les plus à même de réaliser l'attendu de la sollicitation pour autant que la demande soit fondée et « recevable » et du ressort éthique et ou spirituel de ce triptyque opérationnel...
La peur, le doute, la méfiance, l'incertitude ne sauraient faire partie de l'invocation ; celle-ci étant basée sur le désir, la volonté, la confiance et l'espérance...
STELE PICTE
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Prier pour qui ?
Pour celui ou celle en partance
Pour soi
Pour les proches et ceux qui « restent »....
Peut-être que la plus belle de toutes les prières, c'est d'être là, présent, disponible, attentionné, dans l'écoute, dans un silence complice ou recueillant les dernières paroles et ce dans une attitude « sereine », emplie de « tranquillité », de respect et de considération !.... L'accompagnateur ou l'accompagnatrice est un « aidant » qui a capacité à entendre et à comprendre dont l'attitude, le comportement, dispense une confiance qui favorise l'expression ou qui apporte un réconfort, une « force tranquille » qui instaure un état d'être qui favorise le lien, la relation, la confidence, qui facilite la réflexion sur l'état des faits et des situations en faisant l'économie de toute forme de « jugements »...
C'est aussi favoriser l'évacuation des peurs et des appréhensions en privilégiant le désir et la volonté d'être soi-même l'acteur et le concepteur de son « propre passage »... Un passage non plus « subi», mais acté en conscience, en connaissance et en paix avec soi-même et le « monde »...
(Sans interférence de nos propres croyances et conceptions sur celles qui sont en affinité et résonance avec la personne en phase « d'embarquement » ou de « départ.».)...
Notes : La prière (vient du latin médiéval « precaria » au XIIè siècle)
Pour le dictionnaire (Le Petit Robert ) : c'est « un mouvement de l'âme tendant à une communication spirituelle avec Dieu par l'élévation vers lui des sentiments (Amour, Reconnaissance »...) et des médiations...
Une suite de formules exprimant un mouvement de l'âme et consacré par le culte et la liturgie...
Prier (Preier) en latin (en 880) : S'adresser à Dieu, à un être surnaturel. (Elever son âme à Dieu par la Prière.)...
C'est demander (solliciter, requérir, implorer, supplier...) par grâce avec humilité ou déférence …
On comprend à partir de ce qui précède que « l'âme » est l'élément primordial, indispensable, à partir duquel on peut s'adresser à Dieu...
Avons-nous bien conscience lorsque nous prions, requérons, sollicitons l'Etre suprême et divin que nous le faisons à partir de notre « âme » qui serait alors la porteuse unique et exclusive de la demande ?...(A moins que notre « pensée » soit l'ambassadrice conscience de l'âme et son expression même ?)
(Mais si la personne accompagnée vers son ultime demeure ne conçoit pas l'existence d'une « âme », toute prière adressée par elle ou pour elle n'aurait guerre d'écho, d'utilité et de « répondant » si on s'en tient à la définition précitée !)...
UN CONDENSE DE LA PENSEE CELTIQUE (dessin Bran Du)
Dans la société traditionnelle celto-druidique :
La société Celto-druidique est une société particulièrement adonnée aux pratiques religieuses selon les témoins de l'époque...
On prie, demande, implore, supplie, sollicite, de la part des dieux et déesses, les bienfaits, l'agrément, la protection et l'obtention du désir ou des besoin formulés (En choisissant les entités « spécialisées » les plus à même de répondre aux vœux et souhaits signifiés. Il en sera de même pour les saints et les saintes plus tard.)
La christianisation renforce les prières adressées à la Mère (aux nombreuses Déesses-Mères plus exactement) et abondent en Irlande et Pays de Galles comme en Armorique. La Brigit païenne (qui est aussi appelée la « Marie des Gaëls ») est, par exemple, supplantée peu à peu par la Brigitte chrétienne, mais les sollicitations ferventes, insistantes et ardentes demeurent les mêmes...)
Le culte aux sources et fontaines guérisseuses et sacrées continueront d'avoir une vive fréquentation car les gardiennes en sont toujours des déesses ou des saintes à qui on adresse de nombreuses prières dans l'attente et l'espérance qu'elles soient accordées...
Le registre des sollicitations est des plus variés....
Les druides pratiquent l'invocation qui inaugure les rituels en appelant à la présence, au soutien, à l'entendement, à la mise en œuvre de l'attendu des dits rituels. Le « Très sage » officiant assume et assure le plan intermédiaire, médiateur, des échanges, des relations et des communications entre le plan céleste et le plan terrestre, entre le divin et l'humain....
La Parole, le Verbe, le Souffle, l'Inspiration, leur connaissance, leur maîtrise, leur pratique jouent un rôle considérable dans le monde celtique... Ils sont l'émanation des Force et Energies premières et originelles... Leur bon emploi requière des facultés et des capacités spécifiques détenues par un corps sacerdotal formé et initié à leur usage... (Il n'y a pas de place dans celui-ci au mensonge, à l'approximation, à la méconnaissance, à l'inéquation...)
L'acte pouvait avoir des effets néfastes en retour pour celui ou celle qui dans leur fonction « trahissait » spirituellement et ou éthiquement celle-ci !
L'efficacité du rite, de l'invocation, de la prière, relève de dispositions acquises, efficientes, sapientales et maîtrisées... On ne s'adresse pas aux dieux n'importe quand et sans les bonnes dispositions et compétences nécessaires...
La Prière ici aussi peut relever de la notion de don et de contre-don... (On ne saurait recevoir sans avoir offert ou sans avoir fait promesse d'offrir !)...
Nous savons que l'on pratiquait aussi des prières destinées à nuire ou à porter atteinte à autrui et ce avec des « techniques » élaborées relevant de la magie (lors ici dans son aspect sombre, obscure et noir.)
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Prier suppose donc que l'acte soit réalisé à bon escient et avec les intentions spirituelles et ou éthiques claires, sincères et « recevables », et ce, dans un « langage » et des attitudes appropriées et en pleine conscience du déroulé et du but recherché... et de ce que tout cela nécessite et implique...
(Cela ne saurait en aucun cas « sonner faux » !)
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Modèle ou canevas éventuel pour « structurer », harmoniser une « prière » la plus « ouverte » possible ... Bran du 02 07 2019
Moi........( n'est et naît au monde que ce qui est, en ce monde, nommé)...
Fils (ou Fille) de la Femme et de l'Homme,
Enfant de la Création originelle et primordiale,
Héritier et protecteur des Règnes, des Lois et des Cycles qui régissent l'Univers tout entier et qui animent toute Chose et tout Être ; le visible comme le non visible, le passé, le présent et le devenir, le corps, le cœur, l'âme et l'esprit...
Je demande, je sollicite, je requière, avec respect, humilité et ferveur, votre écoute, votre attention, votre entendement O Forces Energies et Lumières émanées de l’Innommable et de l'Inconnaissable, du Principe et de son Essence...
Entendez, recevez, accueillez l'ardeur, la ferveur, la sincérité de mes paroles tournées vers Vous et soyez favorables envers elles et ce qu'elles sollicitent de votre bonté, de votre tendresse, de votre générosité et prodigalité bienveillante et bienfaisante...
…...........(Ici se formule clairement avec ferveur, confiance, conviction, respect et sincérité la « requête », la demande, le souhait...)....
Entendez, recevez, accueillez, O Forces, Energies et Lumières, aimantes et radiantes, ce que formule ces mots et l'espérance qu'ils contiennent et manifestent....
Ce qui Fût, Est et Sera, que lors soit ce qui se doit d'être de vrai, de juste, de beau en osmose et en symbiose avec tout ce qui meut et agit le Vivant d'hier, d'aujourd'hui et de demain...
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On prie soit pour soi-même (afin de restaurer ou d'instaurer « globalement » en soi l'équilibre et l'harmonie en tout domaine de notre existence.)...
Pour celui qui est sur l'embarcadère des ultimes « départ » afin que se fasse en lui « toute paix, toute sérénité et toute lumière » et qu'une conscience claire, apaisée et bienveillante accompagne son « passage » et prépare au mieux le cœur, la pensée, l'esprit (et l'âme) dans l'accomplissement sereinement accepté et souhaité, du dit « passage »...
Pour « ceux qui restent » et affectivement impactés par ce départ afin qu'ils puissent transcender peine et douleur, chagrin et souffrance, en se conjoignant de cœur et d'esprit aux vœux formulés par celui ou celle qui n'est plus et s'accompagner fraternellement, compassionnellement, dans le temps et l'espace qui suivent ce « départ »...
Ceux et celles qui nous quittent ne souhaitent pas ( généralement) nous voir plongés dans la douleur et la souffrance, bien au contraire car s'ils ont pour eux-mêmes « transcendés» ces états, ils espèrent qu'ils en soit de même pour nous !...
C'est vers la joie, paradoxalement, qu'ils nous invitent à nous tourner alors, à la joie d'être en vie et de la concélébrer de toutes les façons en mémoire des joies offertes, vécues et partagées avec eux de leur « vivant »...
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DEESSE DE LA SOURCE VIE (revue Messages)