Les dits du corbeau noir

PROPOS DE "RENTREE" De la "PERTE" REFLEXIONS BRAN DU 2016 21 08 AOUT

21 08 2016... Bran du : Réflexion et propos de « rentrée »...

 

De la « perte »....


Je viens de prendre un virus qui a vérolé l'ensemble des textes OPEN de mon bureau (en ouvrant un dossier envoyé par courriel pourtant non déclaré nocif, après vérifications, par mon anti-virus Avast !!!)

 

Impossible de réparer en l'état actuel ni de récupérer quoi que ce soit... Les derniers travaux destinés au blog (une trentaine d'heures) sont actuellement "perdus"... C'est ainsi....

 

Les cadeaux de rentrée et de reprise ne pourront être livrés... Désolé !....

 

Mais, c'est une occasion de "relativiser" ce qui est vraiment important et ce qui ne l'est pas... Bonne leçon donc !....

 

Certes, de toute évidence, aux maladies cumulées, aux turpitudes et tourmentes relationnelles, aux problématiques de l'affect, aux amitiés bafouées ou trahies, aux petitesses, aux orgueils exacerbés, aux égoïsmes divers et variés, aux difficultés matérielles, aux nouvelles médiatiques déroutantes et fratricides, s'ajoutent d'autres contradictions....

 

Mais, Il y a la vie, il y a la créativité en cette vie, les liens humains enclins à tous les sentiments oscillant entre le désarroi et l'espérance, le doute et la confiance, le don et l'indifférence, le mensonge et la vérité, et ce, selon les épreuves rencontrées et traversées et ce qui en subsiste d'enseignement et de conscience...

 

Que reste-il quand nous sommes « abattus », démantelé intérieurement, lézardé de partout, perclus ou submergé de douleurs et de souffrances, assiégé par l'angoisse, l'abandon, le non secours ou le non recours ; toute « attente » épuisée ?....

 

Que reste-il vraiment dans l'état ruiniforme du corps et de ce qu'il peut encore penser et exprimer ; oui, que reste-t-il ?

 

Il nous reste une nudité salvatrice, un dépouillement salutaire, une dépossession bienveillante qui nous replace au cœur même de notre existence....

 

Le vide peut alors goûter à la plénitude de l'être « disponible » pour ce qui fut, est et devient....

 

Etrangement, la perte devient un gain !....

 

Retour à l'essentiel, à l'élémentaire, au primordial, au fondamental, à l'originel, à la souche et à la source même du vivant...

 

La nudité est cette certitude que tout revêtement est illusoire, que l'habit n'est que l'éphémérité de la joie ou de la peine...

 

Seul nous revêt véritablement, la force, l'énergie et la lumière ; trois sœurs qui ont pour mère, essence et matrice, la Spiritualité...

 

Certes nous avons biologiquement à satisfaire nos « besoins élémentaires » et surtout à mener une sage réflexion sur la nature de ceux-ci et la façon la plus intelligente et jubilatoire pour les satisfaire...

 

L'exclusive possession mène à toutes les guerres...

Nous le savons au moins depuis plusieurs millénaires !...

 

Certains renoncements nous comblent laissant la place à des futurs engrangements et à de bien plus heureuses et sages moissons envisagés en terme de partage et de « redistribution »...

 

Relativiser la ou les pertes, c'est reconsidérer l'importance accordée à soi, à l'autre, à ceci ou à cela...

 

C'est peser le poids du manque par rapport à ce qui comble et ne pèse point !...

Tout peut sembler soudain prendre congé de nous-mêmes et les vagues bienveillantes se retirer de notre rivage existentiel...

 

Mais la plage qui se découvre et se met à nue sait qu'une autre marée montante viendra apporter, à ce qui comprend, accepte et s'offre, d'autres flots aptes aux recouvrements plus « essentiels » et à la capacité d'accroître et de fortifier nos états, plans et niveaux de « conscience »....

 

L’expérience du vivant que lors nous menons prend tout son « sens » et sa signification car nous en sommes l'alchimiste, l'artisan, le sacerdote, l'amoureux, le créateur et le poète....

 

Le seul attachement qui mérite toute notre attention est l'attachement à la vie et à ce qu'elle propose tant que nous la voulons, pleinement, en nous...

 

Il faut avoir été suspendu au-dessus de l'abîme pour savoir que la vie est un pont au-dessus de tous les abysses et abîmes, tout comme la mort n'est qu'une passerelle !...

 

Vivre c'est prolonger ce pont jusqu'aux berges ultimes....

C'est être un pontonnier !...

 

On peut briser un être, mais non sa volonté et son juste et obstiné désir d'être un pont pour soi et pour se frères et sœurs en humanité et en « création »...!

 

Perdre ; c'est se rendre compte de la distance d'éloignement qui s'est instaurée entre le primordial et ce qui est beaucoup plus (et de très loin) «secondaire»...

 

La vie, par nature généreuse, vis-à-vis même de nos attentes et demandes démesurées et exigeantes, s'offrira de nouveau à nous car elle est toute offrande et don....

 

Tout dépend encore pour cela de notre capacité et de notre compréhension à voir, à sentir, à percevoir, à entendre et à accueillir...

 

Quand la corbeille de nos attentes, de nos désirs, est pleine d'illusion, d'appropriation factice et artificielle, qu'elle place peut-il subsister pour que le don y dépose la beauté savoureuse de ses fruits ?...

 

Se lamenter d'une perte « matérielle » voire affective ?...

Pourquoi se lamenter quand nous sommes de nouveau invités à la Table de l'Âme, Celle-ci n'étant plus « hantée » par l'artifice de nos encombrements psychiques et psychologiques ? …

 

Bien sûr, il y a « perte et perte » et toutes ne sont pas d'égales « valeurs », mais toutes ne sont pas exemptes non plus d'une légitime et audacieuse réjouissance quand seule compte « l'Âme » est sa bienfaisante et bienveillante destinée...

 

Se perdre en conscience ; c'est alors se retrouver, certes dénudé devant l'adversité, mais que peut-elle nous enlever cette « adversité » de ce qui nous est essentiel quand tout le superflu est déjà dépouillé , dépossédé ?...

 

L'essentiel est ce nous qui reste, humainement, existentiellement, naturellement et originellement, d'inaliénabilité...

 

C'est ce qui est inhérent au vivant, ce qui nous fait fondamentalement et primordialement « vivant » ; consubstantiellement vivant...



21/08/2016
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