QUATRE AMORCES DE REFLEXIONS 2019 BRAN DU LE 25 10 OCTOBRE
Mouettes à "désaler" Photos Bran du
Réflexions Bran du Le 24 10 2019
1 / La Balance des équilibres
2 / Quelle croissance ?
3 / Le meilleur des mondes !
4 / S'Ejouir !
La Balance des équilibres...
Il serait, je pense, souhaitable de porter nos regards, de prêter nos oreilles, de tendre nos pensées au-delà du brouhaha et de la submersion médiatique axée sur les drames en tout genre et la prédation humaine en générale...
Pour faire face à cela, il me paraît indispensable de nourrir notre corps, nos sens, notre cœur, nos pensées, nos réflexions et méditations, d'affiner et de renforcer nos libres arbitres et libres critiques, en ayant du monde une autre vision, aussi, si ce n'est plus réelle, plus étonnante et plus merveilleuse, que l'ingestion coutumière de sons, de paroles et d'images porteurs d'intoxications mentales et jetées à profusion dans la gamelle de nos facultés et capacités réceptives !...
Ce monde où nous nous agitons dans une perplexité récurrente ne saurait être qu'une longue « vallées de larmes », qu'une terre « gaste » inféodée à la désolation, qu'un cumul de souffrances diverses et variées plus ou moins supportable selon les divers degrés d'intensité et d'impacts...
Le plateau sociétal ne saurait peser sans cesse du côté de la morosité, de la crainte, de l'inquiétude et des peurs accumulées... La palanque de l'humanité ne peut-être celle permanente d'un déséquilibre supporté par les épaules affaiblies du plus grand nombre...
Cette différence énorme de « niveau » (une société qui penche vers le « très bas », au raz de la moquette) relève essentiellement du pesant des diktats économiques, financiers, politique, idéologiques et religieux que nous avons en partie cautionnés ou validés plus ou moins inconsciemment.
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Quelle croissance ? (Un terme monopolisé par le secteur économique.)
Vaste débat qui divise aussi la société et les économistes eux-mêmes...
Quelle croissance autre que celle de la pensée et de l'imaginaire peut ou pourrait prétendre à « l'infini » ?...
Ne pouvons-nous pas apprendre auprès des sociétés indigènes qui ont su résister aux cumuls des prédations humaines depuis 4 à 5000 ans, des systèmes économiques efficients, équilibrés, égalitaires, qui n'ont pas mit en grand péril leur devenir même ?...
Pour n'avoir pas su utiliser avec intelligence, attention respect et maîtrise, les ressources disponibles, des sociétés (civilisations mêmes) ont disparu....
La « ressource » est considérée essentiellement comme étant celle dite « des énergies fossiles » dont nous savons parfaitement qu'elle ne saurait être infiniment renouvelable !... Cette « ressource » fait l'objet de tous les investissements et génère des conflits géo-politique redondants...
N'est-il pas en l'être humain un autre foyer de « ressources énergétiques », potentiel et disponible, qui soit de nature à redonner à l'humanité des directions et des orientations qui ne soient pas portées sur l'auto-destruction aussi stupide qu'aberrante ?
Les sociétés anciennes, qui ont pu traverser des millénaires, nous interpellent o combien aujourd'hui...
Ce sont pourtant elles qui sont jugées comme des sociétés « fossiles » !... Il se pourrait cependant que ce soit elles qui soient les derniers témoins de la disparition et de l'enterrement de nos sociétés dites « modernes » !...
La notion de « justes répartitions » se devrait de faire l'objet et le sujet de nos réflexions majeures...
L'urgence est dans une remise en cause totale et immédiate de nos conceptions modernes et des idées que nous nous faisons du monde et de la nécessité impérative d'en faire une surexploitation économique...
Cette « remise en cause » ; c'est ce que l'on appelle « un changement de paradigme sociétal » impliquant des nouvelles orientations, des nouveaux choix et des nouvelles décisions... (un virage salutaire à 180 degrés!)...
Comment pouvons continuer de soutenir des systèmes économiques qui engendrent des effets néfastes que nous surproduisons en grevant l'avenir des générations futures et de la planète elle-même ?...
Les « valeurs » de la « Nature » (y compris de notre propre nature humaine) et celles, financières, produites par l'économie capitaliste sont totalement antagonistes et cela peut, pousser à bout, mener à l'extrême, conduire à l'effondrement d'une société entièrement conçue, basée et axée sur le cumul des profits économiques !...
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Le « meilleur des mondes » ! ?
Si les « choses » étaient si simples, on y serait arrivé depuis longtemps !...
On nous dit que dans les primes temps de l'homme, celui-ci était plutôt porté « naturellement » vers une symbiose communautaire basée et fondée sur l'entraide, la solidarité, la coopération, le partenariat, l'inter-dépendance consentie et souhaitée, ceci dans l’intérêt tant commun qu'individuel...
Le tempérament des premiers hommes aurait été de nature « altruiste », compassionnel....impliquant une égalité de « traitement », de considération etc...
En extrayant de la communauté un individu bénéficiant lors d'avantages non consentis aux autres, les soucis commencent !... Et les amorces de complexité existentielle avec...
Il n'est que de se pencher avec attention sur les dernières communautés « égalitaires » comme celles des indiens d'Amérique du Sud, survivants de millénaire de tentative d’extinction pour comprendre ce qui fait réellement une communauté apte à affronter le temps, l'espace et l'histoire dramatique d'une humanité se « dilettant » de plus en plus en profanant ses propres fondements...
L'état désastreux et fortement préoccupant des situations et des lieux qui sont les nôtres de nos jours a pour origine majeure l'homme, l'homme qui en voulant s'exonérer des dimensions sacrées de sa présence au(x) monde(s), en voulant satisfaire ses besoins individuels et égoïstes au détriment de ses semblables, en voulant imposer ses propres diktats, en voulant exercer une ascendance et une constante domination sur son prochain, on soumettant le Féminin à ses seules prérogatives, en mettant tout en œuvre pour accroître sa puissance et ses pouvoirs et sa soif insatiable de possession... va peu à peu élaborer des sociétés de plus en plus inégalitaires propices à tous les conflits et affrontements...
Ne cherchons pas plus loin ni ailleurs les sources du mal-être généralisé et des antagonismes perpétuels : l'homme bouffi d'orgueil et d'arrogance, laissant libre cours à ses mensonges et à sa cruauté...
La devise dite républicaine axée sur la trilogie : Liberté Fraternité et Egalité est mise à « mal » o combien dans les faits ; si elle reste heureusement une légitime aspiration pour certains, elle est battue en brèche par bien d'autres !...
La législation avec ses règlements, décrets, arrêtés, codes et lois, textes juridiques divers et variés, a pris une place considérable afin de régler les rapports et relations entre les membres des communautés humaines afin, à priori, d'en « équilibrer », d'en réguler, les attitudes et comportements... Ce sont là les lois des hommes incapables de vivre sereinement entre eux sans coercitions, encadrements, menaces et sanctions !...
Tout cela est devenu parfois si complexe qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits !
Les rares peuples indigènes survivants de nos génocides n'ont pas « d'écriture », cependant leur cohésion repose sur une parole échangée régulatrice de toute tension, de tout « malaise » et sur une grande considération de l'individu vu comme partie prenante et intégrante de la communauté où chacun est indispensable pour maintenir et accroître la dite cohésion... Les besoins individuels rejoignent le besoin « collectif »... Un modèle d'interpellation n'est-il pas ?...
Le terme ancien et Grec de « politis » trouve ici sa pleine et efficace signification ; chacun et chacune cherchant à instaurer, à préserver, à accroître, à réguler le meilleur rapport possible entre hommes et femmes au sein de la cité des hommes et des femmes !....
La pratique dite religieuse, les « croyances », pas plus que la vie communautaire dans son éthique existentielle ne sont l'objet de dissensions et d'affrontements !...
Les peurs orchestrées et manipulées, l'ignorance entretenue volontairement, les idéologies d'appropriation, d'emprises dictatiques, le pseudos vérités imposées, n'ont pas de place au sein de ces communautés humaines...
Notre société contemporaine n'est plus elle qu'un enchevêtrement inextricable d'aberrations, de contradictions flagrantes, d'inégalités insoutenables, d'orientations suicidaires, de tromperies savamment conçues... Si bien (ou si mal) que cet ensemble forme une « pelote » de problématiques inter-reliées si tant soudées entre elles que lorsque nous essayons d'en démêler un élément constituant ce sont tous les nœuds qui viennent à nous !
N'est-il pas tant de jeter une telle pelote et de retisser ensemble une vie dont nous sommes tissus !...
Si une communauté humaine aspire vraiment au « bonheur » (un art de vivre, une œuvre artisane, un esprit du partage, de l'échange, de la rencontre, de la découverte, de l'entraide symbiotique...) elle aurait cessé depuis fort longtemps d'être l'esclave obéissant et soumise des idéologies prédatrices du Vivant...
Il y a au sein de ce que l'on appelle l'humanité (sans trop savoir de quoi il s'agit) une forte antinomie individuelle et communautaire entre des aspirations légitimes et des contradictions et des ambiguïtés récurrentes et dévastatrices...
L'humanité ne repose que sur la compréhension intime éclairée et profonde que nous pouvons avoir de la conscience et de ses applications....
L'absence de cela ne peut que produire la « ruine de l'âme » !
Mais avons-nous envie d'en avoir une ? Et laquelle ?...
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S'Ejouir !
D'où vient, provient, jaillit, surgit, implose de façon expansive, la « jouissance »....
Si l'on s'en réfère au dictionnaire nous saurons que :
Jouir : avoir du plaisir, profiter pleinement du plaisir que procure ce que l'on à, ce qui s'offre...
Se procurer des agréments, les savourer.. ;
Avoir la possession de, bénéficier de...
La jouissance : le plaisir que l'on goûte pleinement...
le bien-être, la volupté... le délice, la satisfaction comblée...
L'action d'user, de se servir d'une chose, d'en tirer les satisfactions qu'elle est capable de procurer. Le fait d'user d'une chose et d'en percevoir les fruits...
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On distingue ci-dessus le plaisir que l'on se procure à soi-même par soi-même et celui qui provient des êtres et des choses qui nous entourent...
Sentiment et sensation physique et ou psychique...
Nous avons je pense le grand tort de tout vouloir expliquer au point de faire de la vivisection de ce qui nous interpelle....
Je ne saurais vous expliquer jusqu'à l'épuisement des concepts et des langages ce qu'est la Vie, la Poésie, l'Amour...le Plaisir et la Jouissance....
Je ne saurais qu'en faire quelques « approches » mais surtout pas une définition !...
Tant que cela n'est pas intrinsèquement « vécu », vibratoirement vécu, conscientisé, perfusé dans le corps, le cœur, la pensée et l'esprit, aucun mot, aucun terme, ne saurait en refléter l'immense et infinie radiation et le mystérieux et fantastique rayonnement...
La jouissance physique la plus extraordinaire qui soit résulte d'une totale complétude et coopération symbiotique du corps, du cœur et de l'esprit...
C'est la co-participation plénière de l'ensemble des sens et de nos facultés sensibles, perceptives et intelligentes à une NOCE inouïe faite d'une alliance exceptionnelle, tacite, spontanée, généreuse, prodigue, entre l'offert et le réceptionné, où le don est le vecteur essentiel des offrandes échangées...
On ne saurait réduire et expliquer l'acte que l'on dit d'Amour à une suite progressive de manifestations de nature chimiques s'allumant comme s'allument les divers étages d'une fusée !...
L'acte dit d'Amour est une Création conjointe, une cosmogénèse charnelle autant que spirituelle, un enfantement unique, une mise ou remise au monde
de ce qui Fût, Est et Sera au sein d'un instant de sublime éternité où une corporéité se spiritualise « alchimiquement » et manifeste en ses apothéoses le cri même de la lumière !...
C'est ici une approche parmi bien d'autres....
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