Les dits du corbeau noir

QUETE DE SENS.... REFLEXIONS BRAN DU 07 02 2025

Extraits de lectures et de visualisations littéraires

Commençons par la vidéo de « la Quête du Sens » portant sur Herman Hesse et le Loup des Steppes...

https://www.youtube.com/watch?v=Isj2P1RDonY

« ...En effet, l'homme n'est pas une création stable et durable comme l'affirmait l'idéal de l'Antiquité, il représente une tentative et une transition et rien d'autre qu'une passerelle étroite, périlleuse, entre la nature et l'esprit. Sa destinée la plus profonde le mène vers le monde spirituel, vers dieu. Sa nostalgie la plus ardente l'incite à retourner vers la nature, notre Mère commune... »

H Hesse

Nietzsche dans son prologue à Zarathoustra ajoutait ou précisait :

« L'homme est une corde tendue entre la bête et le sur-humain, une corde tendue au-dessus d'un abîme ; danger au-dessus de cet abîme, danger de franchir cette route, danger de regarder en arrière, danger s'être saisi d'effroi et de s'arrêter court...

La grandeur de l'homme c'est qu'il est un pont et ce que l'on peut aimer chez l'homme c'est sa perdition et sa transition.. »...

Ces textes font références chacun à sa façon à des pensées qui font face comme elles le peuvent à « l'absurdité de l'existence »...

A la « médiocrité » ambiante si tant et magnifiquement décriée par d'excellent écrivains et penseurs s'oppose la quête de l'intensité, d'une densification de la vie ramenée à son noyau originel, à ses sources premières, a ses racines plus que millénaires...

(Quand les mots n'étaient encore que de l'eau et du feu et que le cœur attendait les premiers scintillements des étoiles.)...

Ballotté entre des pulsions de mort et des pulsions de vie, l'écrivain s'efforce de redonner du sens à ce qui semble ne plus être animé par aucune force ou puissance ou énergie...

C'est l'âpre constat d'une vie qui semble bien être « dévitalisée »...

Plus de sang dans les veines, plus de sève dans l'aubier, plus d'écume sur la mer, plus de chant dans les ramures, plus de fruit dans les vergers.....

Ce sont là ce qui caractérise la « terre devenue gaste » des romans arthuriens et que des esprits d'osmose et de symbiose sont chargés à leurs risques et périls de rééquilibrer et de réharmoniser......

(Ce qui, en fait, nous est demandé à tous et à                   chacun !)....

H Hesse affirmait vers 1927 (à propos de sa position vis-à-vis du monde actuel  ; une position qui selon lui n''était guère amenée à changer) : « Je ne crois à aucun idéaux de notre temps ( ni politique, ni science, ni façon de penser ou de croire. »...)

« Je ne crois qu'aux lois de l'humanité vieilles de plusieurs millénaires et je pense que celles-ci survivront à tous les travers de notre époque. »...

« Remplacer le » culte des idoles contemporaines par une croyance, une croyance nouvelle «  la foi en l'humour » ( la révolte par le rire.»)...

L'ouvrage est une confrontation douloureuse parfois entre le « bourgeois » sans lequel il se reconnaît et le « Loup » sauvage, non domestiqué ni asservi qu'il incarne aussi.

C'est donc une dichotomie entre l'homme humain et l'homme ensauvagé dont il nous faut trouver le « transcendant »....

C'est aussi tenté de créer une « unité » au sein du chaos qui nous environne...

(Ce qui nous est également demandé!)...

Quelle différence de sens, de profondeur, de vision et de perception, de constats évidents entre les penseurs précités et ceux d'aujour'hui ? Aucune...

(Je pense ici à Keneth White ou à Sylain Tesson, a Aurélien Barrau ou à Pierre Rhabi...)

La question du sens que l'on peut donner et offrir à notre existence se pose plus que jamais.... ET plus cette question sera posée et bien posée et plus nous aurons quelques chances que des réponses justes, efficaces et appropriées pourront trouver leur claire et ajustée application...

Bien fraternellement    Bran Du