Rapport à l'Argent ! Réflexion Bran Du
L’argent et après!… Réflexion : Bran Du Nov 2008
La recherche à court terme du plus grand profit financier est l’exercice spéculatif par excellence…
L’aboutissement d’une telle attitude c’est la perspective d’une crise mondiale générée par des banques prêtent à tous les risques pour s’enrichir et par des spéculateurs peu scrupuleux, avides de bénéfice rapides et faciles…
Une fois encore une minorité d’individus compromet l’avenir, le quotidien, de tous et de chacun et ce pour un enrichissement personnel qui ne connaît pas de limite…
Tant que l’argent constituera le fer de lance du pouvoir et de la puissance nous assisterons à des inégalités de plus en plus conséquentes entre les pays et les continents et leurs populations, à des déstabilisations vecteurs de grands périls socio-économiques…
Le capitalisme trouve là ses limites mais la bêtise humaine semble, elle, sans limite!…
Mon rapport au «pouvoir» et à la «puissance», via le vecteur de l’argent, participe ou non
de ces inégalités et de ces risques majeurs…
A travers cette actualité «brûlante» apte à faire trembler les Etats et à faire vaciller les marchés financiers nous devons tirer leçons et enseignements…
C’est la notion même de «richesse» qu’il nous faut revoir et approfondir…
Le monde n’est-il qu’un âne poursuivant sans cesse une carotte convoitée par d’autres ânes !… L’argent procède du matériel, du profane, du temporel… Il est, hélas, de plus en plus érigé en «valeur» ; terme prédisposant d’ailleurs à bien des confusions préjudiciables…
Sur quelles «valeurs» l’être humain repose-t-il ou veut-il reposer?…
Des valeurs «marchandes» ou des valeurs «humaines» ?…
Certes, on ne saurait vivre semble-t-il sans argent, mais quelle part de notre vie, de notre réelle qualité de vie, se trouve-t-elle amputée par l’emprise de celui-ci ?…
L’argent permet la possession et la possession est le premier facteur humain vecteur d’inégalité
entre les individus ; une inégalité galopante, ex-potentielle sur toute la planète…
Les classes entre les hommes naissent et se creusent à travers ce vecteur qui veut que les riches sont toujours plus riches et que les pauvres sont encore plus pauvres…
La misère est à notre porte et le quart-monde grossit dans la disparité des grands écarts…
Une première étape, une première réaction salutaire, consiste à réfléchir à la place, à l’importance de l’argent, dans nos habitudes de vie, dans nos comportements humains…
Il s’agit de satisfaire nos besoins sans cautionner ou valider tous les actes de surconsommation qui sont des facteurs qui entretiennent les dépendances et servitudes…
L’inventaire de nos besoins essentiels relève d’une urgence dans la conscientisation des conséquences entraînées par nos actes irréfléchis… La conscience des relations de cause à effet négatives et néfastes pour le « bien commun » doit infléchir nos comportements irresponsables le plus souvent…
Notre pouvoir d’achat est ce qu’il est mais qu’elle est notre volonté à être ?…
«Un achat est un acte éminement politique.»
L’argent est-il la seule solution pour résoudre nos problèmes, pour satisfaire toutes nos attentes ?…
Une fois de plus, face à la civilisation de l’avoir, se pose la question récurrente d’une civilisation de l’être…
L’Etre se relie à l’Esprit, naît de l’Esprit, se fortifie et évolue dans les lois de l’Esprit et l’Esprit œuvre au sein de la Matière que nous sommes afin que nous puissions à terme nous «libérer» des emprises et limites de celle-ci…
Notre liberté ne saurait être subordonné aux pouvoirs de l’argent et en dépendre sans cesse…
N’existe-t-il pas d’autres façons de faire circuler des «biens» et des «services» au sein d’une économie qui ne soit pas entièrement liée au capital, mais qui ose initier et mettre en œuvre d’autres modèles d’échanges et de partages plus humains, plus solidaires, plus égalitaires, plus fraternels ?…
Nous sommes en ce domaine en déficit d’imagination et maintenu dans une tiédeur alarmante pour la dignité humaine et ce qu’elle implique de novation et de courage…
C’est ici et maintenant que doit se poser et se réfléchir la question de l’Etre face à l’Avoir et celle de la place consentie à l’aide, au soutien et au don…
Le «mini-crédit», la NEFF et autres nouvelles banques partenaires, les SEL (basés sur l’échange réciproque de service) ; la monnaie locale, l’économie sociale , les coopératives , les écos-villages… etc.. sont des exemples ou des entreprises novatrices à suivre, à épauler et à conforter…
Nous assistons à une « marchandisation» forcenée de la vie, à une «chosification» de l’humain, soit à l’aboutissement arrogant et dangereux du règne de la Matière sur les domaines de l’Esprit et ceci explique, pour une très grande part, l’état de notre planète transformée en Monopoly pour certains qui s’arrogent le pouvoir démesuré et extrême de la régenter pour leurs propres intérêts au détriment de l’ensemble de nos contemporains et de tous le règne du vivant…
Soyons lucides ! L’Etat du monde veut que l’on soit condamné au bonheur, à la solidarité, à la compassion, à l’entraide, à la coopération, à une société symbiotique soucieuse de justice et d’équité, d’équilibre et d’harmonie, qui saura puiser dans les Antiques Traditions de sagesse les préceptes philosophiques et l’inspiration spirituelle aptes à réguler les excès de nos conduites et attitudes afin de ramener le curseur de l’évolution à une plus juste place…
Il n'existe pas d'autres alternatives que d'oser la VIE et de se mettre à son service...
L’ART des GENS à mieux vivre ensemble importe plus que la course effrénée au pouvoir, à la puissance, à la possession qui font de l’argent la nouvelle idole de l’humanité…