REFLEXION BRAN DU 2022 DU "VEUVAGE" D'AMOUR 04 09 SEPTEMBRE
Réflexions Bran du Septembre 2022
Que sommes nous quand nous sommes en veuvage d'Amour ?
L'inertie nous guette, physiquement et mentalement...
Etre inerte ; c'est être comme mort...
Nous ne sommes réellement « vivants » que lorsque nous sommes l'expression naturelle, pensée, volontaire, d'un mouvement car le mouvement ; c'est la Vie à l’œuvre, c'est l'anima même de l'existence plus ou moins formulée, plus ou moins dense et intense, plus ou moins discret, plus ou moins vif ou silencieux...
Quand s'éteignent nos désirs et nos espérances, lorsque nous sommes sans « projet » ou gagnés par un sentiment d'impuissance, ou encore anéanties par la bêtise et la cruauté humaine, quand le cœur ne pense plus qu'à ses blessures et le corps qu'à ses frustrations et à ses manques et carences alors la Vie se retire dans les abysses infinies où se morfondent les vagues, les flux et les marées du vivant...
L'énergie se dissout, se dissolve dans les miasmes de l'abattement, le corps se vide comme une fontaine qui ne peut plus retenir ses eaux intérieures et qui s'assèche peu à peu....
Le dynamisme coutumier s’étiole, le feu s'éteint, la sève ne circule plus dans l'Arbre de Vie, la pensée s'envase ou se craquelle, les sens se fossilisent, l'être entier n'est plus qu'une inhibition corporelle et mentale dans laquelle le mal être et le malaise s'installent comme chez eux et demeurent...
L'état d'inertie est à son comble entretenant un sentiment d'inexistence, d'inutilité existentielle...
Soit, une vie sans emploi ni usage, sans axe ni orientation, sans motivation ni stimulation, sans but ni objectif !.....
Un désert sans oasis, un éternel hiver...
Une vitalité en veuvage, orpheline du vrai, du beau, du juste, du bon, de l'accordé, du tendre, de l'attentionné, du solidaire, du vibrant des êtres et des choses... Le deuil de soi-même !...
C'est l'errance et la perdition au sein d'un labyrinthe qui semble ne disposer d'aucune sortie possible...
Le fond d'une piscine plus profonde et plus opaque à chaque fois...
Une descente interminable vers le cachot auquel on se destine et dont nous serons l'intraitable geôlier !....
Arrivé à ce stade et sans présence compatissante et attentionnée à ses côtes, l'être est en grand péril et s'il cesse de penser alors un acte suicidaire peut finaliser cet état devenu insupportable et sans échappatoire...
Face à un tel état résultant de dépressions accumulées et récurrentes il n'est, me semble-t-il, qu'un seul efficace, magique et performant recours :
L'amour.... sa manifestation, son expression, son anima, son rayonnement, son offrande, son sacrifice, sa bienveillance et bienfaisance et ce, à partir du plus humble au du plus sublime de sa présence attentionnée....
L'Amour indéfinissable, mais dont l'émanation est pervibrante et pénétrante, diffuse et subtile, soignante et respirante, dynamisante et revitalisante...
Le corps tout entier, tous les sens, connaissent cette substance qui les irrigue, les abreuve, les désaltère, les nourrit et ils formulent en retour d'Amour leur reconnaissance en prenant ondes, vibrations et flammes pour Cela que l'on nomme à défaut l'Amour...
En son absence l'être est en deuil de lui-même
et il est comme dépossédé de sa lumière...
Nulle étoile lors à couronner son ciel, nulle aube qui ne soit Aube, nulle aurore qui ne soit Aurore...
La Vie n'a plus de goût, n'a plus ni saveur ni odeur... La peau ne connaît plus ni frémissement, ni frissonnement, ni douce ni folle fièvre...
Même le silence se tait...
L'antidote est devenue poison ; elle circule dans les veines du songe, dans les artères du rêve....
Et les caillots montent au cœur !....
Sans Amour nous ne saurions être ; l'être n'est, n'a de réelle existence, que visiter par l'Amour, qu'embrasé par Lui, qu'enspiralé par Lui, que substantivé par son Essence, sa Rosée, son Ecume et sa Sève...