REFLEXION DE DEBUT D'ANNEE 2018 03 11 NOVEMBRE
Réflexion de début d'année celtique
Bran du 03 11 2018
Michel Onfray, très sereinement, très philosophiquement, nous dit face aux perspectives mortelles de la civilisation : « Le bateau coule, il nous faut simplement mourir debout et dignement ! »...
Un autre « penseur » fait état du futur effondrement de la dite société laquelle ne pourra plus répondre aux besoins élémentaires de chacun et de chacune à partir de 2015...ou 2020...ou 2050 !....
Les analyses en géo-politiques sont des plus pessimistes avec tout ce que va engendrer la mise en mouvement, en migration, de flux énormes de populations (avec notamment les conflits autour de la gestion de l'eau par exemple et la montée du niveau des océans)...
Les climatologues les plus sérieux, les plus objectifs et les plus compétents confirment ce que nous savons déjà depuis longtemps c'est-à-dire qu'au train où nous faisons aller et courir les êtres et les choses, nous nous précipitons vers un « immense et inéluctable butoir » (comme l'annonçait déjà Aldous Huxley dans « le Meilleur des Mondes » au siècle dernier!)...
Bien des philosophes modernes, mais pas tous, se placent volontairement en-deçà des notions habituelles qui tentent de positionner la pensée entre optimisme et pessimisme et ils ont, à mon avis raison... Ce sont avant tout, et comme je m'efforce de l'être moi-même d'ailleurs des « observateurs du « Réel »...
S'il me fallait opter pour une position « classique », je dirais seulement que je préfère, o combien un pessimisme heureusement surpris à un optimisme cruellement déçu ! ...
Il ne s'agit plus s'annoncer les catastrophes à venir, car elle sont déjà présentes et initiées par nous-mêmes, mais de savoir et de vouloir en contenir les effets même si nous savons que ce qui est amené à se produire en légitime résultante de nos arrogances matérielles et consuméristes ne sera pas, de toute évidence, sans lourdes conséquences !...
La pensée traditionnelle nous invite non à détourner notre regard et encore moins à ignorer et dénier les situations et les faits, mais à appréhender lucidement cela sans ignorer que l'humanité est comme toute plante ou animal ou encore toute « étoile», à une autre échelle de temps, amenée à connaître des cycles de mort et de renaissance ; cette loi pérenne, nous ne saurions nous en exonérer, car elle s'exerce quoi que l'on fasse, sauf à trouver de notre vivant le breuvage d'immortalité !!! (Pour en faire quoi et y gagner quoi d'ailleurs!!!)
Ce n'est donc pas une « fatalité » que de se savoir « mortel « ; et ce, d'autant plus si cela s'accompagne d'une spiritualité et d'une philosophie qui nous aident non seulement à « mourir » , mais, également, et tout autant, à nourrir notre vie « ici et maintenant » dans les perspectives d'un au-delà de l'existence appréhendé sereinement et préalablement selon nos convictions et conceptions propres et intimes...
La « sagesse » traditionnelle païenne (et particulièrement la nôtre) qui prévalue pendant plus de mille ans sur quasiment la plupart des territoires de l'Europe actuelle et qui continua d'inspirer bien des cœurs et des esprits après la christianisation et l'éradication de la corporation druidique par Rome, n'est pas avare d'avertissements les plus pertinents qui soient en terme de probabilités de décadence et de dégénérescence d'une communauté humaine soumise à une matérialité outrancière et au diktat de l'orgueil, de la cruauté et du mensonge !...
Nous trouvons auprès des dits de la Morrigane ou encore au sein du Dialogue des Deux Sages, des « prophéties » qui ne dénoteraient pas à la une de nos journaux contemporains !...
Ce ne sont que là que le catalogue et l'inventaire non exhaustifs, mais bien développé, de situations (d'états, d'attitudes, de comportements) dont les effets ne peuvent que générer le trouble, le désordre, l'instabilité, l'incohérence et finalement le chaos !...
C'est la démonstration d'une catastrophe « annoncée » à partir du moment où ayant procédé à l'inversement des valeurs, au renversement de l'éthique, à la désacralisation des rapports Homme/Nature ; Homme/Univers ;
à l'instauration de discordances manifestes et du règne de l’iniquité, pour ne citer que cela, la société humaine se disloque, s'effondre n'ayant plus ni fondement ni assise stable, ni centre ou concept régulateur et médiateur, et finalement, ne dispose plus, en conséquence, ni d'équilibre ni d'harmonie !... La « totale » donc !...
Les enseignements majeurs du passé (dont on se moque si souvent ou que l'on maintient dans l'indifférence notoire) sont là comme un miroir où l'on refuse de contempler l'état critique de la réalité de nos reflets ! (C'est en cela qu'ils sont appelés si souvent à être ou ignorés ou brisés!)...
L'Enseignement premier, majeur, essentiel et élémentaire, n'a jamais cessé d'être dispensé et le Livre de la Nature et de l'Univers des Êtres et des Choses n'a pas non plus cessé de s'offrir à notre regard, à nos lecture et à nos entendements !...
Il serait particulièrement hypocrite et déplacé de mettre les fâcheuses et néfastes conséquences (et inconséquences aussi) de nos « décideurs » sur le dos de l'ignorance à une époque où nous avons tellement d'accès à la connaissance par de multiples supports d'informations et où les « lanceurs d'alertes » les plus qualifiés n'ont pas cessé de porter à notre attention, avec science et objectivité, des éléments et des données, nous permettant de ne plus perpétuer et accroître, des erreurs et des décisions particulièrement funeste pour le devenir de la planète !...
Rappelons de nouveau ici que les Anciens Celtes se donnaient pour objectif collectif majeur à chaque Samain (nouvelle année) de renouveler leur « cohésion » et de « réorganiser la refondation de la société dans ses rapports avec «l'ordre universel » et ce, en instaurant ou confortant, entre autre souci d'équilibre et d'harmonie, des « pactes d'amitiés » !...
Nous sommes bien éloignés de nos jours de telles considérations hélas et ceci explique amplement cela !...