Les dits du corbeau noir

Réflexion Bran septembre 2024

La Foi, la Croyance, le Sacerdoce et les Sacrements...

Voici un sujet bien grave s'il en est et si peu abordé cependant... Et pourtant cela est au cœur même de l'Anima qui est le nôtre....

Toutes nos pensées et toutes nos actions se concentrent sur la place que nous accordons vocationnellement à ces termes et ce qu'ils illustrent de valeurs, d'éthiques et d'engagements pour chacun et pour chacune et, sur tout ce que notre être est en capacité de donner et d'offrir à travers ces dimensions au service plein et entier de ce qui Fût, Est et Sera d'une Tradition spirituelle et philosophique ancestrale, bienveillante et bienfaisante, faite de Forces, d'Energies, de Vibrations et de Lumières......

C'est de se rapport essentiel, de nos relations primordiales et fondamentales avec la Source et la Racine d'une Vérité qui veut sonner juste et être vrai face à notre existence...

C'est de Cela qu'il s'agit de revisiter avec honnêteté et franchise, de requestionner, de réinterpeller au fond de nous....

Je suis servant et servante d'une Tradition qui elle-même est au service aimant, allègre et fervent du « Vivant de la Vie »...

Depuis mes initiations progressives jusqu'à l'initiation majeure de sacerdote, j'ai franchit les limites imposées par des réserves, des doutes, des réticences, des restrictions, des hésitations, des appréhensions et ce pour finalement lever tous ces obstacles et dire pleinement, librement, lucidement et volontairement OUI à la fonction sacerdotale de Druide et à ses exigences bien comprises et validées de conscience, d'amour et de responsabilité....

L'Incréé en a été témoin, toutes les entités divines de même, tous les règnes, tous les éléments, tout le « petit peuple », toute la mémoire du temps et de l'espace et la présence émue des frères et sœurs en Druidité...

Ce fût un jour gravé dans la pierre, inscrit dans la souvenance du feu et de l'eau, inscrit comme un graffiti originel sur les parois du cœur....

Il y a 43 ans, le hasard qui fait bien les choses ou plus exactement l'évidence que ce qui se doit d'être s'incarne, a mit mes pas sur le chemin de la Tradition, sur la sente de blancheur, sur le sentier de la recouvrance élémentaire...

Il s'est avéré en effet que ce chemin était parfaitement fait pour mes pas et qu'il me mettait « étoiles au cœur »...

Passés les stades évolutifs de disciples, de barde et d'eubage, le druidicat me fut de nouveau proposé en 2004 alors que la maturité confortée d'expériences en expériences m'amenait à l'acceptation o combien réfléchie et pesée des fonctions, rôles et charges qui incombent à un Druide...

Après ces 22 années de druidicat au plein service de la Tradition, de ceux et de celles qui la servent selon son Esprit et de ceux et de celles qui viennent avec confiance et respect à sa rencontre, les questions essentielles subsistent...

Suis-je toujours sur le chemin selon ce vers quoi il me conduit avec sérénité et enthousiasme ?

Mes attitudes, mes comportements, mes actions sont-ils toujours en phase, en adéquation, avec ce qui les guide et les inspire ?

Suis-je toujours digne de la saie que je porte, ai-je toujours volonté de la préserver des salissures et des éclaboussures que l'être humain génère quand l'orgueil et le mensonge se saisissent de lui ?

Les constats et bilans sincères et honnêtes des lieux et des situations sont indispensables au sein d'une progression toujours difficile vers l'épanouissement et l'accomplissement de l'être, vers la bonne réalisation des œuvres que son mandat exige...

Ai-je servi ma Tradition ou me suis-je servi de Celle-ci à ses dépends pour valoriser ma personne, ai-je dénigré mes frères et mes sœurs aux seules fin de faire parler de moi ?

Mes pensées, mes paroles, mes actes ont-ils pesé « juste », ont-ils trahi ou non mes serments et mes engagements initiatiques ?

Etre sacerdote n'est pas un jeu de rôle et ne saurait relever d'attributs théâtraux, on ne aurait y cultiver l'approximatif, le faux semblant, l'hypocrisie, la délation, la petitesse de cœur, la médiocrité, la jalousie, l'intolérance, la vanité, le factice et l'artifice...

La fonction réside dans le don et l'offrande même de sa personne à la Vie et à tout ce qui l'anime de vrai, de beau, de bon, de juste........

Suis-je, ici et maintenant, bien cela ou ai-je encore des faiblesses et des défaillances qui nuisent à parfaire l'être de paix, de lumière et d'amour auquel pourtant j'aspire ?

Où en est ma foi, où en sont mes croyances, où demeurent mes convictions et conceptions fondamentales et en quoi, de quelles façons sont elles incarnées au quotidien de ma Vie ?

Quelles places offertes, données en mes prières et invocations journalières, quelle place, ajustée, charpentée, occupent-elles dans les ouvrages qui sont les miens et qu'inspire l'AWEN ?

IL est souhaitable de ne pas cesser d'interroger sa foi et ses croyances, d'évoluer peu à peu en compréhension et en entendement de celles-ci...

C'est oui, en effet, un examen de conscience, clair et lucide, que je dois à moi-même et aux bénéficiaires de mes actions...

On peut si facilement devenir un faussaire, un charlatan, un usurpateur, un dévoyeur, afin de satisfaire un égo exacerbé que l'on ne contrôle ni ne maîtrise plus et qui vous dévore jusqu'à l'os !...

Sur le chemin de la Lumière sont toujours des ombres à l'affût !

Où en suis-je avec ma foi, mes croyances, mes convictions ?

A chacun et à chacune de répondre avec son cœur et sans détours à ces nécessaires interpellations.

Bien fraternellement             Bran Du