Les dits du corbeau noir

Réflexion diverses Bran Du Février 2024

Eveil et maturation de conscience :

Certes on peut constater depuis moins d'une décennie ce que l'on peut appeler un frémissement, un bouillonnement, une fièvre cérébrale qui président à un « éveil des consciences » ; un point individuel indispensable avant de songer au « collectif »...

Mais constatons de même que cette prime et salutaire levée de paupières résulte en grand partie d'un état d'être soumis à la vacance, à la carence, à la béance, à l'absence depuis bien longtemps déjà et que tant d'illusions, d'impasses, de vides accumulés deviennent une force d'interpellations majeures sur « l'essentialité » de l'existence...

C'est par le « manque » douloureusement ressenti que la question majeure de la Présence et du Sens se pose, se tourne et se retourne,

s'éclaire ou s'obscurcit....

L'Eveil n'est qu'une étape dont on ne saurait se dispenser mais après ?.... Que fait-on quand nous sommes « éveillés » ? A quoi cela peut-il bien servir si nous ne savons que faire d'une nouvelle vision concédée à soi-même, à l'autre, aux autres et en fait à tout l'Univers visible ou non ?

Nous avons un neuf désir de cheminer, de naviguer, d'arpenter le monde, le nôtre (intérieur) et celui extérieur à nous-mêmes mais nous n'avons aucune idée des directions à prendre et de la façon d'avancer ni du but, ni de l'objectif à atteindre clairement perçu, visualisé, conceptualisé, susceptible de satisfaire l'aventure humaine que nous avons volonté de mener en demeurant acteur, oeuvrier et artisan de notre ténébreuse et lumineuse pérégrination humaine !...

Il nous faudrait une carte, des repères, des balises, des signalétiques d'orientation, de l'aide, de l'assistance, des guides, des supports voir disposer d'objets informatiques adaptés, efficaces et opératifs....

Et c'est alors que l'on constate que toute cette « boîte à outils », c'est à nous de la constituer, de la faire, de la concevoir à notre pas ; à la force de nos bras, aux avancées de nos pensées, à nos facultés d'imagination et de novation, à notre « souffle » et à notre « respiration » et ce en convenance étroite et adéquate avec l'élan

qui nous porte enfin à réaliser l'accomplissement humain vers lequel on tend l'esprit et le cœur...

….............

De l'obstination et de l'enferrement de l'humain face à ses erreurs :

Il s'avère qu'il est fort difficile pour tout être humain d'être amené à reconnaître en lui-même, par lui-même et vis-à-vis de lui même

ses failles, ses faiblesses, ses erreurs... et que cela entraîne trop souvent de sa part une attitude qui consiste à s'obstiner dans son propos devenus incohérent, à nier une réalité des plus évidentes en s'enfonçant de plus en plus et avec des arguments falsifiés et qui tiennent de moins en moins la route dans un refus d'admettre que l'on s'est tout simplement « trompé »...

Il s'agit alors de tenter désespéramment (et pour cause) de justifier de l’injustifiable et cet « entêtement » fini par « disqualifier » l'entêté avec ce que cela entraîne fâcheusement de sa perception par autrui ainsi que de lourdes conséquences affectant ses liens relationnels...

Pourtant reconnaître humblement que l'on se soit « trompé », que notre perception des choses et des êtres était faussée, notre pensée erronée... est le signe d'une véritable « intelligence » et d'une sincère modestie. C'est lors une manifeste progression dans une meilleure connaissance de soi et de nos limites et donc un vecteur précieux d'évolution bénéfique au bien être et au mieux être de l'individu....

Nous sommes tous et tous parce que « humains » sujets à l'imperfection (la perfection plénière n'existant pas à priori en ce monde) et ce en bien des domaines car nous n'avons pas l'orgueilleuse prétention de tout connaître et de tout maîtriser loin de là !

Notre chemin, notre cheminement, tendent vers un perfectionnement de ce que nous sommes et nous guide vers ce que nous souhaitons parfaire de l'être en cours d'accomplissement que nous sommes....

Cela s'appelle l'acquisition lente, graduelle et progressive de la Sagesse laquelle fait partie intégrante et indissociable de notre spiritualité....

On apprend sans doute davantage sur soi lorsque l'on est amené à faire face à la Vérité dans l'un ou l'autre de ses « fragments » aussi

l'exercice qui consiste à revoir sa ou ses « positions » plus ou moins tranchées ne peut être que salutaire...

Il est vrai que le miroir que nous renvoient les autres peut-être assez impitoyable à regarder car ils projettent en ses reflets et éclats ce que nous nous obstinons à ne pas voir de nous-mêmes.

Il arrive alors que l'on veuille briser le dit miroir et perdre ainsi un salutaire moyen de progresser à la découverte bienfaisante et bienveillante de soi-même !.....

Quel dommage !

Bien fraternellement  Bran du