REFLEXIONS : La Conscience, le Mental... Nov 2013
Additif à la réflexion sur la Conscience : Une autre piste s'ouvre à nous si nous concevons la conscience comme un flux, une onde, une vibration émanée d'un centre opératif et émetteur qui traduit et transmet sous cette forme des forces, énergies et lumières qui sont l'expression d'un désir, d'une volonté, de spiritualiser la Matière que nous sommes... nous serions alors un fragment, une partie, de cette "Conscience" qui serait aussi celle du monde, de l'univers... Cette "ambassade" nous inviterait à nous conjoindre au Point d'Emission qui serait Tout et Parties de ce Tout... Notre âme serait immortelle en tant que "Conscience" universelle.... Etre et conscience serait inséparable mais pour que leur noce se réalisent il faut que l'un et l'autre apprenne à se connaître et à se reconnaître et enfantent la VIE en pérennisant son évolution perpétuelle...
Reflexion Bran du : Deux ou trois choses en passant... Nov 2013
“Ce dont la vie a besoin est maintenant...” “Retrouver notre harmonie avec la vie.” “Rester dans le centre et demeurer témoins des mouvements périphériques...” “ La vie n'est pas une souffrance, c'est une aventure.” Kiran
Dans la pensée hindoue est “Jivanmukta” ; c'est celui qui est vivant, trés vivant, qui danse et qui chante avec la vie...
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Si on a considérablement augmenté en peu de décennies l'espérance de vie on a par ailleurs considérablement amoindri la densité et l'intensité même de nos existences qui se terminent certes avec une nette prorogation mais, trop souvent, dans quel état de solitude, de dépendance, de déchéance et d'appauvrissement dans tous les domaines ?
Etre n'a de réelle existence que dans le moment présent...Un présent qui s'offre dans toute son intemporalité et qui fait lors écho à la montagne d'éternité dont le silence absolu est comme un manteau de neige...
Du mental....
L'entendement et la compréhension sont les deux clefs d'une porte verrouillée par le mental qui n'entend pas laisser échapper ce qu'il retient prisonnier, sous sa coupe implacable, d'émotions et de sensations....
En toute action, le mental et l'égo sont étroitement associés Le mental ne semble vouloir connaître ni trêve, ni pause, ni repos, ni répit... Il lui faut une activité incessante, il se projette sans cesse en avant, c'est un agent insatiable du futur. Il ne veut rien savoir de l'immédiateté dont il ne saurait se contenter...
Le MOI ne souhaite pas laisser de temps ni d'espace au SOI qui serait lors susceptible de s'éveiller et de se développer et, en cela, serait en mesure de contraindre le MOI à lui laisser davantage de place et d'expression...
Il est rare qu'il cède le gouvernail de notre navigation existentielle à l'émotion et à la sensation qui elles sont de nature à jeter l'ancre afin de mieux goûter à l'Instant, à la profondeur de celui-ci, à sa densité, à son intensité ; un instant qui consciemment vécu ouvre à des dimensions spatio-temporelles où le mental ne serait plus en mesure de gouverner quoi ou qui que ce soit !....
Le mental règne en despote et se développe dans un “continuum” dont il se nourrit en permanence... Il secrète et produit sans arrêt sa propre substance...
Poussé dans ses extrêmes, il peut devenir un cauchemar et verser dans de nombreuses pathologies plus ou moins graves... Il est il, est vrai, sujet à des emballements... Qui ne connaît pas ce terrible manège qui tourne sans que l'on puisse le “débrancher” ,...
Contempler, méditer, percevoir, ressentir, palper, toucher, s'empreindre, visualiser, humer... fixer le regard sur l'immobilité apparente des choses, sont des exercices salutaires qui permettent une déconnexion salutaire... Il ne s'agira jamais et pour cause de “tuer le mental” mais de l'obliger à se mettre en retrait quand cela est nécessaire...
S'abandonner aux sens, leur redonner la primauté, c'est permettre à l'Essence de nous envelopper et de nous emplir, de nous enceindre, de nous pénétrer, afin que le corps entier soit visité d'ondes et de vibrations qu'il n'y a pas lieu d'analyser mais qui nous invitent à la jouissance “ici et maintenant”...
L'instant est alors l'éclat d'un diamant dont les fragments parsèment le ciel...
L'instant ; c'est la rosée qu'absorbe le soleil ; c'est la terre qui boit la pluie, c'est la vague qui se retire pour se fondre dans le calme de l'océan tout en se promettant de revenir autre, différente...
Le mental est une emprise qui ne peut supporter la moindre déprise; il ne tient qu'à nous de lui rappeler que ce n'est pas lui qui donne tous les ordres et détient toutes les commandes et que nous restons seul maître à bord pour satisfaire la pensée, l'esprit, le coeur comme le corps !
“Le mental est une ombre de la conscience.” Kiran
Le mental pour permet de faire et tout autant de s'en défaire !...
L'impermanence est aussi nécessaire qu'une permanence bien qu'il y ait une permanence de l'impermanence !...
Il est un moment où il n'y a plus ni flux ni reflux, l'instant est l'océan ; rien de moins et rien de plus !
Le mental pousse la vie mais ne la laisse pas pousser !
Ne jamais cesser de faire est un enfermement et ce faire me ment !
C'est dans le silence que s'apprécie la musique et dans ses “pauses” qu'elle prend des dimensions qui échappent à toute contingence, à toute définition...
Le mental nous permet de satisfaire à nos besoins fondamentaux lesquels fondent le mental mais c'est notre conscience qui forge, qui met en forme le mouvement et qui lui donne une destination et un usage...
C'est à l'Esprit de demeurer le Maître de la Forge !
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L'éveil, c'est quand nous entrons dans la danse et que la danse nous prend dans ses pas et dans ses bras...
L'éveil, c'est comme pousser la barrière d'un verger et se rendre compte que ce verger, c'est nous-mêmes !
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De l'enveloppe et de son contenu...
S'il vous arrive d'écrire une lettre importante à quelqu'un que vous aimez, qu'est-ce qui est le plus important ; l'enveloppe ou son contenu ?
Dans notre vie, le corps est une enveloppe indispensable, vitale, mais elle est inséparable de ce qu'elle contient d'expressions, de formulations, de mouvements, de pensées... C'est par l'enveloppe que se véhicule, s'achemine, se transmette tout un ensemble d'information qui sera lu à différents niveaux d'usage et d'emploi et qui fera l'objet d'une classification et d'une mémorisation... C'est par l'enveloppe qu'est transmis votre message, votre missive, d'amour... Ce message à une destination et cette destination influencera plus ou moins votre destinée...
L'enveloppe à une fonction majeure puisqu'elle traite de tous les contenus...
Aussi est-il important d'en prendre soin...
Il nous faut apprendre à “décacheter” l'enveloppe du corps avec la même jouissance ou gravité que lorsque l'on ouvre l'enveloppe en provenance d'un être qui nous aime ou nous témoigne son affection et son amitié...
Une vie sans “amour”, c'est la tristesse garantie... cela ne fait pas un pli
Prendre et avoir conscience... Etre conscient...
“La seule façon d'exister pour la conscience, est d'avoir conscience d'exister.” Sartre
“Une conscience intime de notre existence, voilà le plaisir.” Balzac
Conscience vient de conscientia (connaissance en latin)
C'est la faculté qu'à l'homme de connaître sa propre réalité... et de juger...
Sentiment inconscient qui arrive à la conscience... Faculté d'avoir une connaissance de soi... Acte ou état dans lequel le sujet se connaît en tant que tel et se distingue de l'objet qu'il connaît... (Pressentir, ressentir, sentir...)
Faculté de porter des jugements de valeur morale sur ses actes...
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La conscience est dont étroitement liée à la connaissance est autorise un jugement morale, une appréciation sur soi-même ou divers choses , sujets ou objets...
Si l'on conçoit le fait de con-naître comme “naître avec” on peut aussi concevoir conscience au sens de “science avec” ou “avec la science”
La connaissance ce serait peut être la faculté de naître avec l'appui d'une science qui nous met au monde dans un nouveau champ de connaissance...
La conscience nous permettrait d'enfanter une pensée nouvelle, une pensée remise au monde au sein d'une nouvelle perspective de ce monde...
Comme beaucoup de terme conséquent il est possible d'approcher le “fonctionnement”, les applications, pratiques, usages, emplois, articulations, de la conscience, mais dire ce qu'elle est dans un langage , compréhensif et non limité nous échappe... (ainsi pour l'amour, la poésie etc...)
Nous comprenons ici combien les Sages anciens de la Tradition Celtique se refusaient à définir quoi que ce soit obéissant ainsi à une loi d'évolution qui génère toutes les transformations au fur et à mesure qu'elle déploie tout son génie créatif...
Si l'arbre est appelé à épouser différentes formes en s'espaçant dans une architecture unique pour chaque arbre, il est important parfois de revenir à ses racines...
La racine c'est la perception première traduit dans un mot censé l'évoquer et la représenter...
Pour connaître en toute conscience,, il semble utile de revenir à la racine et au terreau dans lequel elle s'est déployée...
D'où est né ce terme, comment est-il venu au monde ?....
Le langage est évolutif et les termes sont sujets très souvent à des variations de sens au cours des siècles d'usage...
Le sens originel nous demande de faire en nous une reconnaissance, soit d'explorer de nouveau notre rapport de compréhension avec le terme dont le sens premier se trouve recouvert de sens second ou troisième...
Revenir à l'origine c'est retrouver une pensée première à partir de laquelle nous pouvons mener une quête de sens et d'entendement qui fait l'économie de nombreux recouvrements qui se sont éloignés du sens premier...
(Par exemple : La spéculation avait pour sens premier “speculum” ; le fait d'observer le ciel en lisant sa “carte” dans un miroir qui le reflétait... Cette observation” a conservé son sens philosophique puis a dérivé vers le monde du commerce et de la finance.)
Comprendre implique de revenir aux origines de toute chose...
Etre, avoir, prendre conscience ce sont des verbes qui conjuguent une faculté qui se compose de connaissances, de sciences, de sens (percevoir, sentir, ressentir, pressentir...) afin de pouvoir se faire une idée, avoir une représentation, d'une chose, d'un sujet ou d'un objet, d'un acte ou d'une pensée...
Voilà un “éventail” d'entendements proposés ; un éventail où chaque volet est partie constituante de l'ensemble....
Avoir conscience et être conscient...
Si la conscience est liée à l'avoir, c'est que nous “possédons une conscience”
Mais posséder une conscience n'implique pas que nous en faisions usage et “intelligemment” usage ( avec la maîtrise d'une certaine science ou la faculté artistique de l'exprimer)
Il est évident que nous sommes dépositiares d'une conscience donc le propos est de savoir quel rapport nous instaurons avec elle et pour quel usage et emploi approprié...
Ainsi être conscient ne plus important qu'avoir conscience !
Etre conscient ne serais-ce pas la Science d'Etre avec Soi en toute Connaissance de cause et d'effet ?... (ceci développant cette formidable faculté de “renaître” à une nouvelle compréhension, un nouvel entendement au fur et à mesure que nous mettons notre conscience en oeuvre.)...
La conscience nous remet “au monde”, remet notre être au monde à des niveaux et en des plans qui augnentent en nous leur perception de leur “être au monde”... Et nous sommes les acteurs actifs et attentionnés de cela qui agrandi notre “propre monde” intérieur et nous en donne une plus grande lecture, une meilleure “connaissance”...
On peut comprendre “spirituellement” que la conscience soit lors associée à l'âme... Une âme qui sans conscience serait ruinée !
Si avoir conscience évoque la possession de cette facultée, de cet “outil prodigieux et mystérieux”, être conscient implique le service de l'Etre à partir des dits outils et facultés... Et c'est cela qu'il nous faut explorer davantage...
La conscience conçue comme “instrument” de l'être est donc une faculté majeure interpelle autant l'individu que la collectivité des individus...
Il nous importe prioritairement, philosophiquement, culturellement, socialement et spirituellement d'être et donc de faire pour cela le meilleur usage possible de notre conscience qui permet à notre être de trouver sa plus juste place en ce monde à travers des notions d'éthiques, de morales, de déontologies qui bordent et limites les excès et débordements qui déservent autant l'être que le monde...
Faut-il partir de la conscience pour aller à la découverte de l'être ou de l'être pour cheminer vers une recouvrance de ce qui le constitue autorisée par la conscience constitutive alors du sens même de l'existence ?
Les deux démarches se complètent et s'éclairent mutuellement...
L'important n'est-il pas la rencontre opérative et fructueuse entre être et conscience... De faire “connaissance de notre être” et d'en être reconnaissant !
Cette science qui conjugue l'être est un art de vivre” qui ne se limite pas à cumuler des “savoirs”, mais qui acquiert des connaissances qui font de celui qui en fait usage, un artiste, un artisan de la Vie en toute et pleine conscience d'Etre.