S'ENTENDRE/COMMUNIQUER... sans CONFLIT
REFLEXIONS BRAN DU
DU CONFLIT : approches et réflexions 14 11 2012
De la COMMUNICATION, DE LA RECHERCHE D’ENTENDEMENT…
La violence engendre la violence, attise la violence, enfle la haine jusqu’à l’explosion dévastatrice…
Les causes justes ne manquent pas mais la façon de les défendre et de remédier à ce qui s’oppose à leur manifestation et expression se heurte à une résistance acharnée qui n’hésite pas à employer tous les moyens et surtout les plus répressifs pour imposer des diktats insupportables qui sont une offense faite au vivant…
Toutes les entreprises qui tendent à imposer leur dictature par l’asservissement, la subordination, l’assujettissement, l’obéissance aveugle utilisent, pour asseoir et consolider leur pouvoir de domination, leur volonté de puissance, une coalition organisée entre la peur et l’ignorance et en renforçant les dualités humaines dans leurs antagonismes destructeurs… On oppose ainsi une pseudo liberté à une pseudo sécurité… On dresse les contraires entre eux… On flatte tous les bas instincts… Les besoins naturels de gratitude et de valorisation sont détournés psychologiquement de leur fonction biologique pour rendre aveugle ou entretenir l’éblouissement… Nulle lumière, nulle clarté en tout cela mais une opacité soigneusement, sciemment et « machiavellement » entretenue…
La science conforte aujourd’hui les sages pensées héritées des Traditions primordiales…La loi du plus fort n’est pas la meilleure pour assurer, dans le temps et dans l’espace, la pérennité de la vie et du vivant… la coopération symbiotique est bien plus efficace dans ce but et sans elle nous ne serions pas là pour en parler !…
Devant les conflits qui s’accumulent et les tensions souvent graves qu’ils génèrent (quand ils ne sont pas volontairement créés pour satisfaire des intérêts personnels, nuisibles, orgueilleux et égoïstes)
Il semble qu’on ne soit pas en mesure de trouver d’autres voies, d’autres pistes, d’autres formes de résolution que l’affrontement direct ou indirect où la violence monte progressivement en chauffe accentuant l’incompréhension et des réactivités disproportionnées et parfois meurtrières…
Certes, se défendre devant ce qui porte atteinte à notre vie, à la vie, quand nous sommes acculés à le faire justifie les moyens et les actes défensifs… L’indignation atteint un seuil où l’action défensive se doit de prendre le relais… Ainsi les grands conflits mondiaux « réglés » par des millions de victimes…
Faut-il attendre de telles génocides de l’intelligence et de l’amour pour entraver ce qui est de nature à produire de tels holocaustes ? Comment désamorcer, sans violence, ce qui est de nature de dégénérer dans l’excès le plus disproportionné qui soit… Comment éviter le mécanisme destructeur sinon en faisant tout pour comprendre son « fonctionnement » , comment il se met en place, s’alimente, se fortifie, s’engrosse et s’engraisse et passe dans la démesure et les attitudes extrêmes ?…
Le conflit, son emploi, son usage, ses modes de fonctionnement, son auto-alimentation devraient faire l’objet de toute notre attention, de notre recherche de compréhension afin qu’il n’éclate pas au sein de nous-mêmes déjà et de nos propres relations… Car cela commence là, au plus intime et profond de notre être avant que de se déployer négativement dans notre entourage relationnel et au sein de nos diverses appartenances humaines… Le conflit de nature microscopique enfle jusqu’au macrocosme mondial ! C’est donc à la base de son « enflure » qu’il faut d’abord réfléchir et agir…
Comprendre le mécanisme destructeur, stérile, négatif du conflit nous permettrait de ne pas en être les premiers artisans… Que d’économie ainsi faite pour tout le vivant !…
Trouver en nous, rétablir en nous, des bases d’entendement fondées sur la connaissance précise de ce qui s’oppose, sur les mécanismes auxquels répondent ces oppositions, les enchaînements destructeurs qui poussent au paroxysme, serait déjà d’utilité existentielle tant personnelle que « publique »…
Fort de ce sens de l’équilibre, de la juste mesure, de l’accord, de la concorde, de la médiation, de la nuance, de la régulation, prôné par toutes les sapiences et sagesses authentiques et véritables, nous expérimenterons en nous et entre nous les bienfaits d’une transcendance culturelle, sociale, spirituelle, philosophique, solidaire et altruiste et ce sera tant mieux pour le devenir planétaire si nous savons dès lors exporté le modèle individuel vers une pratique consciente collective…
Si je ne suis pas en « mesure » de régler en moi-même mes propres « démesures » comment puis-je objectivement et efficacement aider à solutionner les conflits extérieurs qui anéantissent ou tétanisent le vivant ?
SE COMPRENDRE et S’ECOUTER
Si le dialogue, la conversation, l’échange entre les êtres humains à vocation d’entendement et de compréhension, il se doit de s’établir dans la considération de chacun et dans une attention soutenue à ses propos et ce dans une attitude et une volonté réciproque… Comprendre c’est « prendre avec » et cela sous entend que le partenariat relationnel librement et respectueusement instauré débouche sur une compréhension mutuelle d’une situation, d’un sentiment, d’un « problème »…
En résumé c’est « Comment faire, ensemble, avec nos sensibilités spécifiques, notre forme de langage particulier, pour se comprendre, peser des arguments, échanger nos expériences, nos acquis, pour nourrir intelligemment le débat et éclairer chacun et chacune en ses propres zones d’ombre et de méconnaissance… » La compréhension mutuelle est l’aboutissement positif et constructif d’une conversation conjointement bien menée… Le gain de cela bénéficie à chacun et à tous…
S’il nous en coûte de « s’écouter » alors la discorde et la mésentente comptent leur gains !…
Les « tensions » montent quand l’attention se relâche et que les gestes et les paroles s’emportent…
C’est lors que les égos, les susceptibilités, les volontés de pouvoir, de domination montent au créneau et pervertissent le champ de la relation transformé en tournoi verbal…
Bien des conflits sont attisés par un défaut d’attention, d’écoute réelle, d’attitude aimable et « courtoise »… L’enjeux de toute discussion n’est-il pas de comprendre, de s’entendre, de confronter divergence et convergence, de rechercher le point médian singulier et pluriel qui englobe et précise les choses ? S’expliquer sereinement, exprimer une opinion, l’argumenter, la confondre dans sa « part de vérité » sans passer progressivement, et souvent très rapidement, à une « passe d’armes » tant verbale que gestuelle qui ouvre aux affrontements le plus souvent stériles (Avec un gaspillage de bonne énergie dévoyées assez considérable)…
A vouloir imposer absolument une opinion, à vouloir convaincre l’autre de force, nous transformons celui-ci en belligérant et adversaire obligé de se soumettre, de se démettre ou de se rebiffer…
Tout objectif initiale de recherche mutuelle de compréhension et d’entendement a disparu !…
Communiquer est un art véritable hélas jamais enseigné ! Le langage engage chacun vers la compréhension réciproque et l’entendement mutuel… C’est sa fonction initiale et primordiale…
Comme le dit Jacques SALOME la communication à deux bouts, il appartient à chacun d’avoir maîtrise du sien et aux deux interlocuteurs juste et équitable maîtrise de l’ensemble… Là est la clef d’une réussite… Cette réussite ne relève pas d’un jeu d’échecs !… Communiquer sous entend un « bien commun » ce n’est pas « niquer » l’autre !
Voilà déjà de quoi nourrir une première étape de réflexion, de méditation puis de mise en œuvre !