Samain 2011 : Concevoir l’Année dans sa globalité, le sens et l’Essence des relations
Bran du
21.10.2011
L'"Initiation" nécessaire à la Samain"
Il s’agit de se « représenter » sur le plan vertical autant qu’horizontal ce que signifie la Samain dans son aspect autant mythique que philosophique. Il est souhaitable d’avoir la connaissance globale de cette fête plénière et du cycle dans lequel elle s’inscrit, en tant qu’agent d’achèvement de l’année écoulée et agent propulseur de l’année nouvelle, pour atteindre aux registres de l’Etre inscrit en chair et en pensées dans le processus évolutif du « Passage » vers des plans supérieurs d’existence et de connaissance. Ce Passage dans la « faille du temps », dans le « temps suspendu » nécessite une « initiation » au sens d’initium (commencement, recommencement).
Pour que cette initiation soit réellement opérative il faut concevoir au préalable un état indispensable s’apparentant à une «mort » symbolique, analogique, à l’achèvement d’une période, au périssable ; soit à ce qui ne saurait plus être afin d’autoriser une renaissance, un renouveau… Sans cet humus, ce terreau constitués des expériences écoulées ; expériences passées au filtre de la conscience pour retenir la « leçon de sagesse », ni graine, ni semence, ne sauraient se frayer un chemin vers la neuve lumière… On ne peut appréhender cette étape décisive et fondamentale en l’isolant des autres étapes constitutives de la connaissance du Cercle en sa roue annuelle et du parcours sensible et intelligible qui lui donne sens et Essence…
L'année celtique et la relation entre microcosme et macrocosme
Cela implique d’aborder l’année celtique et la relation que les Celtes instauraient avec le temps et l’espace, le visible et l’invisible, le profane et le sacré… Comme dans toute « Tradition primordiale », il s’agit essentiellement de maintenir le bon équilibre cosmique et la pérennité du « vivant » au-delà de la mort devenue de ce fait « apparente ».
Les « Lois » dégagées de l’observation méticuleuse et patiente de la Nature et des cycles de celle-ci, de la marche des astres et de la « carte du ciel », permirent d’élaborer un système de compréhension analogique basé sur une convention de réciprocité entre « ce qui est en haut et ce qui est en bas », entre le macrocosme et le microcosme…
Ainsi l’homme se trouvait associé à la bonne marche du temps et de l’univers. Il pouvait participer à cette marche par la pensée et l’acte ajusté à celle-ci et concevoir un accompagnement harmonieux le libérant des affres de l’angoisse de l’au-delà, de « l’incompréhensible »…
L’esprit religieux s’affirma et précisa de plus en plus la façon d’opérer au mieux les relations afin de se concilier les forces, les énergies les plus propices à restaurer et à préserver les équilibres naturels, temporels, précaires et fragiles, et les équilibres cosmo telluriques, en leur demandant de « neutraliser » celles qui seraient susceptibles de concourir au désordre et au chaos…
Le Rituel comme outil de communication en "langage des Dieux et des Déesses"
L’Etre habité et animé par ce sentiment religieux avait pleine conscience que son comportement, ses attitudes, positives ou négatives « interféraient » sur le bon déroulé des cycles et sur son propre devenir… L’homo-religiosus mis en place des rituels, un ensemble d’outils permettant de communiquer dans le « langage des dieux et des déesses » en s’assurant de leurs présences et de leur bienfaisance et bienveillance. L’homme se voulait agréable aux divinités et respectueux envers elles… Nous n’avons d’autres voeux aujourd’hui car nous recherchons nous aussi l’équilibre et l’harmonie à tous les niveaux possibles. Nous sommes en cela et par cela artisans et ouvriers d’une pensée similaire à nos anciens tout en actualisant ce « langage » pour qu’il soit mieux compréhensible à notre société humaine contemporaine…