SAVOIR et CONNAISSANCE réflexion Bran du Sept 2012
SAVOIR et CONNAISSANCES Réflexion Bran du 27 09 2012
En ce siècle de confusions, de contre-informations, de brouillage des idées où l’on se donne trop souvent très peu ou trop peu de peines pour affiner et étoffer sa pensée par des exigences de connaissances approfondies et où l’on se fait hâtivement bien des projection superficielles sur ce qui devrait être des assises et des fondements argumentés et étayés, il me semble indispensable d’apporter des éléments de réflexion permettant plus de « discernement » et d’entendement…
La lecture de divers forums ou courriels montre de façon évidente et parfois touchante la somme d’ignorance et d’approximation dans les question formulées et les réponses proposées…
Bien des questionnements n’ont pas fait l’objet d’un effort réel de recherches et leur formulation démontre l’empressement à savoir, à accumuler des données plus ou moins comprises et digérées et cela est fort dommage et dommageable… Car le savoir ne sera jamais la Connaissance, mais une compilation d’éléments divers et variés orphelines d’une véritable « incarnation » dans le corps, le cœur, l’âme et l’esprit de ceux et celles qui s’apparentent davantage hélas à des « consommateurs » qu’a des « questeurs » engagés dans leur démarche vers une compréhension profonde et intime…
L’accumulation des informations mises à disposition de façon plus ou moins fiables implique un tri sélectif et l’exercice d’une réelle critique librement arbitrée. (On pourrait dire sous un certain aspect que la connaissance relève du « bio » et le savoir du super marché !)…
Faire effort et se donner une forme d’exigence semble ne plus être de mise dans la demande d’immédiateté de réponses qui entoure bien des questions posées ici et là….
Bien des réponses se tiennent en amont des questionnements et ce dans la qualité de ceux-ci et de l’ouvrage préliminaire de recherches effectués au préalable avant que de questionner…
La qualité de la formulation devrait faire apparaître des éléments de réponse ou les esquisser et permettre à celui ou celle qui formule de « comprendre » par lui-même au moins en « partie », une partie de l’énoncé sujet à explication en diminuant alors la difficulté d’appréhender seul un champ plus vaste de connaissances…
Se « connaître soi-même » est bien plus important que de confier à d’autres le soin de se « former » . Cela implique de se donner, de développer, de cultiver d’abord ses propres moyens de compréhension avant que de recourir aux aides bienvenues…
Il y a une sorte de fièvre dans la rapidité attendue par rapport à l’accès à l’information recherchée… Il faudrait tout savoir et tout de suite !!!! Cela doit faire partie des pathologies de ce siècle ou de ce millénaire…
Le propos d’une société dite Traditionnelle n’est pas d’accumuler avec empressement du savoir, mais d’apporter une connaissance formatrice qui engage fondamentalement l’être dans ses pensées et ses actes « ici et maintenant » et pour son devenir…
Une véritable connaissance s ‘acquière traditionnellement sous le sceau de l’INITIATION !… Car elle fait partie de l’Initiation elle-même en touchant au sacré et au divin, au « mystère en l’homme ou la femme », aux Origines mêmes de toute question existentielle (et sur le post-existentiel.)… Elle constitue avec les « énergies, forces et lumières » (Ce que l’on appelle aussi l’Amour) et l’acte créateur ou de Co-création, la Triade essentielle constitutive des bases et fondements de notre Sage et Enchanteresse Tradition…
Notre Tradition interroge il est vrai sans cesse l’homme, la femme, la nature, l’univers visible et invisible à partir d’interrogations « élémentaires », originelles, primordiales, essentielles, fondamentales et formatrices…. Et pour cela elle plonge ses sens, son intuitivité, sa perception, sa vision, son imaginaire, sa force novatrice dans le Grand Livre de la Nature dont nous sommes quelques humbles feuillets assez brouillons et en mal de déchiffrement !…
Le questionnement « majeur » est rappelé au sein de nos textes mythologiques eux aussi fondamentaux…. Les formes mêmes de ces questionnement « initiaux » nous mettent en reliance d’entendement avec le Fonds, avec l’Essence, le Principe, l’Anima dont toute chose est issue…
Ne soyons pas étonné lors, que les dits questionnements soient la base du rituel, initiatique par excellence…. (Tout ceci magistralement rappelé dans le « Dialogue des Deux Sages »)… Cela recoupe aussi philosophiquement parlant les formulations existentielles sur notre provenance, notre présence au monde, notre destinée, mais de façon plus « élargie encore »…
Nous avons en cela les seuils, les clefs, les portes, les serrures, tout le nécessaire et tous les outils, pour nous ouvrir aux dimensions sacrées, philosophiques et spirituelles d’une Sage et Ancienne Tradition….. A savoir : la volonté aimante et conscience de « naître avec » : la CO-NAISSANCE !