Les dits du corbeau noir

TRADITION CELTIQUE ET SACERDOCE FEMININ Y GUEHENNEC 2024 EXTRAITS ET NOTES BRAN DU 27 01 JANVIER

 

 

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Yvan GUEHENNEC LA TRADITION CELTIQUE Yoran Editeur Extraits

 

La Tradition Celtique est le Féminin

 

...La notion de souveraineté est féminine...
Les termes signifiants la « Puissance » sont féminins (Flaith)...

L'intronisation royale du roi s'accompagne d'un mariage avec la terre Celte, souveraine et enivrante...

Les références à des femmes liées à la magie où à la sorcellerie sont très anciennes...

Il est question du charme magique des femmes....

Les femmes Celtes ont joué indéniablement le rôle de magiciennes...

 

Le nom celtique de la « femme » est conservée dans les termes liés à la religion ou à la mythologie :

Ban-dia « déesse » en vieil-irlandais...

Ban-doiuis en vieux-breton et de bàn-file « femme-voyante / druidesse » de l'Irlande....

 

La magicienne irlandaise porte plusieurs noms, souvent ceux-ci sont associés au nom du druide ou de la mythologie. Cette magicienne peut-être une bandrui « une femme druide », une banfile « une voyante », une bansid « une femme du Sid »(la banshee) voire une bantùath « une femme sorcière »...

 

La femme-druide, la bandrui, ne peut pratiquer ni le sacrifice ni l'enseignement, cependant le rôle de voyante, banfile ne peut lui être retiré ni la capacité à pratiquer l'art de la magie qui n'est pas un art mineur pour les druides./

La magie est essentiellement féminine....

 

Bé Cuille et Diannan sont deux femmes « sorcières » qui viennent proposer leur concours pour aider Lugh lors de la seconde bataille de Mag Tured.... Cependant l'art de la magie est redoutable, surestiment ses savoirs magiques, Dianann est tuée par un pouvoir druidique bien supérieur au sien...

 

Selon la terminologie irlandaise la femme peut être aussi ban-Flaith « une femme de Puissance », de Pouvoir, car la femme Celte représente la Souveraineté (Flaith)...

 

Le sol irlandais est féminin et ce sont les 3 reines des Tùatha Dé Danann « les gens de la déesse Dana (Danu) » à savoir les souveraines mythiques Eriu / Banba et Folta soit 3 personnifications de l'Irlande...

 

La souveraineté est allégoriquement représentée par une déesse...

 

La femme irlandaise, la femme Celte en général, band drui ou non, ne participe pas à la fête de la Samain. Elle y est rigoureusement interdite mais elle est présente aux autres fêtes communautaires...

 

Il n'y a pas de druidesses humaines réelles.

 

La femme, la femme mariée, dans le monde celtique à ses droits, en particulier pour l'héritage, mais elle reste soumise à la volonté masculine...

Imaginer le contraire (ce qui se dit souvent) serait un nouveau contre sens historique...

 

Le sens du mot druide. A l'origine il désigne un « être de savoir ». Il ne désigne pas nécessairement une personne ayant accès au plus haut niveau du rituel...

L'emploi du mot «prêtresse » est une erreur historique des Antiques erreur qu'expliquent l'étymologie et la mythologie celtique...

 

Cerridwen apparaît en négatif ; « femme de magie », elle est davantage trompée par le druide aveugle Morda...

 

Le rôle du druide, rôle incluant le sacerdoce, reste donc bien un état lié uniquement à la masculinité....

 

A l'Âge du fer l'archéologie constate le rôle grandissant de la femme à travers les tombes princières féminines...

 

L'existence des reines Celtes garantie cette évolution dans les îles britanniques (ex : la reine Boudicca)...

 

Cependant comme l'atteste l'ensemble des écrits celtiques, les « druidesses » demeurent purement mythologiques et elles sont liées à l'image des divinités féminines....

 

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Voilà de quoi secouer fortement bien de nos conceptions et pratiques !!!

 

Cela donne un tableau représentatif d'un féminin dont les fonctions essentielles seraient l'exercice de la magie et de la voyance ( devineresse, prophétesse... comme la pythie de Delphes)

 

On notera que, en dehors de la fonction « sacerdotale », la femme Celte devenue princesse ou reine jouit d'un statut fortement honoré et remarqué...

 

Partant de ce constat et des « révisions » et « revisitations » que cela est susceptible d’entraîner les questions se posent objectivement sur le rôle de la Femme au sein du sacerdoce druidique si celui-ci correspond à ce que nous en dit l'ouvrage précité dans la période Antique...

 

Mais qu'en serait-il aujourd’hui si le sacerdoce druidique s'était perpétué au cours des siècles ???

 

Nous avons, par exemple, dans l'histoire de la chrétienté, pendant une période donnée, des exemples de femmes qui accompagnent des prêtres et qui participent, pour partie, au déroulé de la messe !

 

Françoise Leroux et Christian J Guyonvarc'h nous disent dans leurs études et écrits que « toute personne qui participe au « sacrifice » peut être considérée comme membre à part entière de la classe sacerdotale druidique.... »

 

Lors, si, effectivement, la femme Celte n'a aucun accès au dit « sacrifice », la question devient plus épineuse quand à la validité de sa fonction druidique !....

 

l'Etat de druidité est fondamentalement axé sur la Loi dite d'Evolution laquelle ne saurait connaître ni frein, ni fixation, ni d'ancrage perpétuel, ni même de « définition »....

 

 

Il nous appartient donc de réfléchir, de conforter, de clarifier en équilibre, en harmonie, en cohérence... les évolutions réalisées au cours des derniers siècles à propos du sacerdoce féminin et de lui donner toute la juste et nécessaire place qui lui revient de cœur, de pensée, d'anima et d'esprit..

 

Bien fraternellement  Bran Du

 

A noter dans le Dictionnaire de la Religion et de la mythologie celtique Philippe HOUET nous dit à propose du Féminin et de la Femme ce qui suit....

A noter que le terme druidesse ne figure pas dans cet ouvrage et qu'en dehors des aspects liés à la magie et à la voyance le sacerdoce féminin n'est pas évoqué car il ne semble pas y en avoir un....

 

« Les figures féminines du mythe sont suffisamment dessinées pour qu'on s'interdise toute référence à une quelconque « grande déesse indifférenciée », « multifonctionnelle » ou « polymorphe »...

 

Certaines femmes jouent un rôle non négligeable dans les joutes ou contests de fin d'année. Présentes aux jeux du festin de Bricciu, la femme n'assistait pas au festin de Tara, réunion politique et royale....

 

Si on se fie à quelques inscriptions en Gaule certaines femmes seraient prédisposées à l'exercice de la magie...

 

L'Irlande assignait avec prédilection aux femmes les fonctions de voyance et de divination...

 

L'idée que les peuples Indo-Européens auraient connu une unique divinité féminine polyfonctionnelle, essentiellement une sous plusieurs noms, face aux grands dieux bien individualisés n'est pas justifié.

 

Il a été fait un usage extensif et abusif de l'expression « déesses-mères » tout particulièrement celles de la Gaule.

 

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27/01/2024
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