TROIS POEMES 2020 BRAN DU 09 08 AOUT
Photos Bran du
Poésie :
Il disait : « L'Amour passe.» et l'Amour est passé.
Il disait : « Le Temps passe.» et le Temps est passé.
Il disait : « La Vie passe.» et la Vie est passée.
Je lui demandais : « Y-a-t-il une chose, une seule chose qui demeure ? »
Il répondit : « L'Inconstance. »
« Tu ne sais pas comment vivre parce que tu ne sais pas comment aimer.
Apprends à chérir l'inconsistance de la vie. Son mouvement. C'est une danseuse.
Tantôt un rayon de soleil, tantôt un rayon de lune.
Tantôt une larme, tantôt un bourgeon.
Un pétale s'ouvre, une paupière se ferme.
Apprends à chérir l'inconsistance de la vie et alors tu apprendras une chose encore plus essentielle :
Tu demeures, c'est toi.
De tes lèvres s'écoule l'éternité.
Ce sont tes doigts qui ont créé et recréeront le monde.
En toi attends le vol de milliers d'oiseaux.
Danse, maintenant. »
Emmanuelle Soni-Dessaigne. Collection de poésies N° 4 « Avec l'Aube ».
Publié dans l'Inexploré N° 47
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Marie ROBERT
« La Dette »
L'art Cosmopoétique Extraits
06 09 50 33 51
www.eheamarierobert.com
Marie Robert est artiste-photographe-poète-danseuse et chorégraphe...
Elle est la fondatrice de l'Ambassade interculturelle de l'Eau...
Ce sont là des poèmes inspirés par une marche de 2000 km reliant en l'an 2000 trois hauts lieux : Le Mont St Michel, St Jacques de Compostelle et Avignon...
« ...Cette farandole de pas semés comme des graines d'espérance a été ma plus longue création chorégraphique, sur le théâtre de la vie, un acte de plénitude, l'expression de ma responsabilité individuelle et ma participation au cheminement de l'évolution collective.... »
Oh! Mon cœur
à deux outres,
à deux faces,
deux mouvements,
Toi qui œuvres
dans la pulsation infinie
de la vie,
bats !
Bats !
Bats t oujours
pour que ma vue relie
cette puissance palpitante
et incarnée de tendresse écarlate
à l'ouvrage de l'univers
en permanente redéfinition
Et vous, mes yeux
ornés du bleu
de l'infinitude
et de vastes pupilles
comme des puits creux
dans la face abrupte
du cristal le plus pur
Comment regardez-vous le monde
autour de vous ?
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Elle :
Bran du Le 07 08 2020
Elle avançait, nue parmi les roseaux, roseaux elle-même dans la flexibilité de ses hanches... Et l'eau s'écartait devant la poussée de ses cuisses, devant le velouté lisse de sa peau....
De son corps naissaient des cerceaux d'ondes qui s'en allaient embrasser les rivages de ce monde...
Elle avait la grâce d'un cygne blanc glissant en silence sur l'étendue liquide épousant les courbes oscillantes de ses pas...
Toute la périphérie cerclée d'herbes et de feuilles frissonnait comme le vent lui-même au fur et à mesure de son avancée plénière...
Comment décrire cela sinon peut-être comme un sel de blancheur se diluant dans la transparence d'un lac couronné d'azur...
C'était comme une étoile prenant son bain sous la douche solaire d'un midi estival...
J'aurais bien demandée à ma sœur eau lors de me faire eau moi-même !... Ainsi j'aurai langoureusement épousé l'indicible, j'aurais fait un doux flot de paroles et de mots, j'aurais...
....Plus d'ondoiement en surface de l'étang...
Un héron, un héron blanc, est venu se poser parmi les salicaires et les massettes...
Des abeilles viennent boire l'humidité des sables...
Plus tard des perches viendront happer en surface les insectes noyés du jour...
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