UNE IDENTITE CELTIQUE ? APPROCHE DU SUJET 2016 BRAN DU 27 12 DEC
UNE IDENTITE CELTIQUE ? Approche du sujet...
Les Mondes Celtes : des tribus et des clans reconstitués sur un autre plan que l'identité « raciale » ou la « lignée ancestrale »...
Un sociologue contemporain à dit que : le temps était venu des "nouvelles tribus"...
Réflexions Bran du 27 12 2016
Les habitants de l'Irlande, du Pays de Galles, de l'Ecosse se disent très majoritairement Irlandais, Gallois, Ecossais comme ceux de la Bretagne continentale se disent « bretons »...
Certains iront peut être jusqu'à se dire européens ou encore citoyens du monde pour une encore plus petite minorité d'entre eux, mais combien se diront Celtes en sachant parfaitement à quoi se réfère « valablement » cette identité ?....
L'appellation de « population » celtique attribuée aux anciens habitants de l'Angleterre est très contestée et décriée en Grande-Bretagne où l'on considère majoritairement que les anglais, irlandais, écossais ou gallois, constituaient, il y a 3 à 4 milles ans déjà, des populations autochtones...
Il n'y aurait pas de « preuve » d'une migration de populations entre la Gaule ou l'Espagne et la Grande-Bretagne...
Certes, le fait linguistique faisant ressortir une forte probabilité d'une langue « celtique » commune à l'origine, et l'existence, de part et d'autre du Chanel, de populations portant le même nom (Parisis ou Atttrébates par exemple) viennent apporter des éléments à contrario de la thèse précitée pourtant fortement défendue Outre-Manche...
En attendant des éléments archéologiques plus probants et indiscutables sur ce sujet « épineux », poursuivons cette étude...
Ne seraient absolument Celtes que les populations installées sur le continent européen (hors Grande Bretagne donc) à la fin du Néolitique et de la période Mégalithique vers 1000 ans avant notre ère, voire 2000 ans, si l'on suppose une population du type Proto-celte sujette à bien des discussions elle aussi...
Le substrat le plus ancien est un substrat indo-européen bien identifié par ailleurs et que l'on retrouve autant en Perse (l'Iran actuel) que chez les Grecs, les Romains, les Scandinaves, les Germains etc...
Tout ceci ayant connu de très nombreux « brassages» de cultures et de croyances sans parler des effets (négatifs et positifs) de la romanisation et de la christianisation...
Qui pourrait aujourd'hui affirmer qu'il est un authentique et indéniable descendant des Celtes anciens ; c'est-à-dire une descendance ininterrompue, inaltérée, en « ligne droite », n'ayant connu aucune forme d'acculturation ? A mon avis, très peu de personnes !...
Il y a certes des pays dits celtiques qui disent eux-mêmes que le terme les désignant comme tels est surtout un vecteur très opportun de médiatisation culturelle, touristique et économique...
Une « image » donc qui vante un pays et ses spécificités selon des représentations grand public, séduisantes par leurs aspects mis en valeur à cet effet...
Sport, musique, chant, danse, littérature, art, paysage, patrimoine, architecture... l'étiquette « Celtique » se vend bien en s'appuyant sur un héritage et une créativité, un imaginaire, un légendaire ; des technicités, des façons de vivre... qui constituent une représentation fabuleuse, attirante et merveilleuse suscitant l'intérêt et l'engouement des humains...
Mais si l'on prenait de la distance par rapport à ces «étiquettes », à ces débats identitaires contradictoires et que l'on se portait sur cette quête d'une éthique de vie plus proche de la réalité de la conception celtique ?...
Etre « Celte » aujourd'hui ne saurait pas plus qu'hier se « définir » ; la définition est précisément un exercice auquel se refusait les Celtes Anciens qui limitaient le cercle de leurs appartenances à celui de leur clan ou de leur tribu (une véritable famille très élargie.)
(Des Celtes refusant la notion même de « Nation » et ne supportant pas les formes dogmatiques de pouvoir ou d'autorité.)...
(Des individus pouvant se montrer très belliqueux, mais capables aussi d'entretenir des liens et des contrats d'amitié renouvelés à chaque Samain.)...
Les Celtes, eux-mêmes, ne se disaient pas Celtes laissant cette appellation à ceux qui les observaient (sans les comprendre vraiment) de l'extérieur...
Il y a donc, sur bien des plans, de fortes contradictions et ambiguïtés à se dire « Celtes » de nos jours !...
Alors qu'est-ce qui fait que je me réclame aujourd'hui de cette identité contestable ?...
Je ne peux, en effet; affirmer mon « origine » Celte sans me heurter à des contradictions....
Il pourrait en être de même si je me réclame de cet « héritage» ancestral tout en étant dans l’impossibilité de prouver historiquement, légalement, (preuves irréfutables à l'appui) mon identité et mon statut de légitime héritier...
Et pourtant je vous le dis et vous l'affirme cette appellation revêt l'individu que je suis et j'en épouse parfaitement le « recouvrement »... Pourquoi et comment cela ?
Tout d'abord parce que tous les autres revêtements mis à ma disposition ne me conviennent pas ; ils ne sont ni à ma taille ni à ma mesure, ni à mes goûts, convenances et conceptions...
Ils s'assimilent plus à un déguisement qu'à un costume m'offrant noblesse et dignité au sein d'un singulier pluriel qui, à la fois, respecte ma liberté et, par ailleurs, met en valeur les valeurs qui m'animent et font que, certes, je suis ce que je suis, mais en référence aussi avec l'idée que je me fais des valeurs précitées à priori amplement partagées par une « celtitude » abondamment pensée, raisonnée, interpellée, remise en cause, mais sans cesse refortifiée, approfondie et élargie...
Il y a bien d'autres façon de se sentir « Celte », de ressentir vibrer, pervibrer en soi ce qui fait cette singularité et cette spécificité tout en demeurant ouvert (et réceptif) vis-à-vis de tous les mondes et de tous les univers possibles, potentiels ou bien réels et avérés...
Ce n'est pas une affaire de lieu de naissance, ce n'est pas non plus une donnée exclusivement « géographique » même si cela concoure à favoriser une appartenance identitaire...
Etre « Celte » est avant tout une « identité remarquable » qui peut certes, trouver des explications « recevables », mais qui relève aussi de données « irrationnelles » se confortant mutuellement dans une globalité d'intelligence, de sensibilité et d'Essence...
Je pense que l'on ne naît pas « Celte », même si certains environnements naturels, humains, y prédisposent, mais on naît, par désir, volonté conscience, claire et lucide conviction « Celte » quand nous décidons d'enfanter cela en nous-mêmes et de nous « mettre au monde » à partir de cette appartenance et de ce qu'elle induit, inspire d'attitudes et de comportements conformes et cohérents avec ce qui fonde et forge cette « identité »...
Etre Celte ; c'est donc établir en toute liberté et responsabilité, en toute connaissance de causes et d'effet, un acte de naissance qui ne relève que de nous-mêmes...
C'est donc d'un « accouchement » qu'il s'agit et ce, au sens plein du terme.
Lors nous accouchons véritablement de l'être auquel nous aspirons et que nous souhaitons dès lors accompagner sur la sente de l'existence en nous réferrant, en nous inspirant, de sagesses, de mythes, d'archétypes issus de la mouvance celtique (adaptés, actualisés en leur langage, mais toujours aussi efficients et opératifs du fait de leur caractère « anhistorique » et donc éternel et immortel.)...
Etre Celte relève de cette "initiation" que nous accordons à nous-mêmes, par nous-mêmes et pour nous-mêmes...
Plus qu'une identité aussi remarquable soit-elle, il s'agit plus ici d'un Etat d'Etre, de couleurs, de sonorités, de senteurs, de formes, de mouvements, d'aptitudes, de facultés, de capacités qui sont en vibration, en résonance, en accord, en concordance, en conjonction, conjugaison et ajustement, avec ce que distille et diffuse la « pensée » celtique dont les entrelacs ne cessent de nous « entrelacer » à travers les chants, les danses, les poèmes et les musiques dispensés au sein des enluminures de la vie et de la mort...
Complément :
Identité (caractère de ce qui est identique, à soi-même) (le même) ; caractère de ce qui est un... (similitude)
Identité qualitative ou spécifique...
Je conçois et j'accepte le terme d'identité quand il s'adresse à une communauté (ce que j'appelle des frères et des sœurs) constituant d'abord une famille culturelle, philosophique, écologique et spirituelle, solidaire en ses conceptions, croyances et espérances en l'être humain et au devenir de la Vie sous toutes ses formes...
Une famille librement et volontairement constituée à partir de valeurs et d'entendements partagées...
Une « famille » d'accueil, de rencontres, de découvertes, de partages, d'échanges, de transmissions de connaissances et de pratiques, d'accompagnements et d'entraides mutuels liée de cœur et d'esprit à un corpus sapientiale issu et émané de la pensée des Anciens Celtes ; une pensée non figée ni dogmatique mais évolutive et porteuse de stimulation et de motivation en terme d'épanouissement humain...
Lors, en effet, je fais UN avec Cela qui Fût, Est et Sera dans ses expressions "spécifiques, singulières et plurielles"... Je suis de cette Emanation, de cet Anima, de ce Principe, de cette Essence, de ces Trois Rais Lumineux et Sonores qui enveloppent de leur bonté, de leur bienveillance et bienfaisance la Vie et tout ce qu'elle porte de passé, de présent et de futur...
En Cela et par Cela je suis cette "identité celtique" dont je m'efforce d'incarner, ici et maintenant"
Le corps, le visage, l'acte et la pensée...