VISITATIONS DES NUS DE DANIELLE LANDRY-JAIS 2017 BRAN DU 19 04 AVRIL
Danielle Landry Jais "Nus"
Visitations Bran du 19 04 2017
"L'équilibre c'est la route des nuages." (Ecole de Lao-Tse)
Dessin de Danielle Landry-Jais
Les vagues et les flots ont déposé sur la poitrine nue de la plage le collier de coquillages qui de marée en marée renouvelle l'offrande faite au rivage de l'attente...
Rose et blanche est la nacre semblable à ces teintes charnelles que brassent les étreintes d'écume...
Cela qu'apporte les courants n'est qu'entendement et dans l'entendement se scelle l'alliance et dans l'alliance se fiance
le noir et le blanc qui sont Ombre et Lumière dans le ciel et sur la terre comme dans la chair des amants...
...///...
Le corps est entré en lévitation...
(Il n'est que le songe à pouvoir prendre plume d'un trait de
crayon !)...
Il est là ce corps, suspendu comme un essaim sur la branche...
Soleil dans le soleil des bruissements d'Amour...
Il n'est plus de pesant, de licou ni de chaînes qui le retiennent
en-deçà du Vivant... Il est dans l'enveloppé des vents qui se mêlent à ses souffles...
C'est nuage qui voyage alors que le sang frappe à la porte du cœur
qui doucement sommeille...
…///...
Le rêve chantonne en sa demeure une berceuse pour le silence...
Ce corps d’albâtre à reçu une flèche d'encre dans le flanc ; sous le sein droit très exactement...
De là s'écoule la divine blancheur qui se répand jusqu'aux limites que sont les formes de la Femme ; la Femme jaillit de sa gangue d'obsidienne...
Revêtue du temps
Revêtue d'espace
Passe le nuage de lait blanc... Passe... Passe...
...........................................................................
Elle...
Le mot ici n'a point de lettres
L'Etre suffit dans l'enrobée de sa peau
à faire naître le poème
qui, au regard, offre l'Origine et son berceau...
Ni consonne, ni voyelle...
Mais, le poème vu de dos !
.........................................................................................
Danielle Landry-Jais
Offrande au temps et à l'espace...
Il y avait l'autel
et sa nappe jaunie par le temps...
Il y avait un corps, allongé sur la terre
et celui-ci épousait le lit bordé d'ombre et de lumière...
Nulle verticale à l'horizon...
Tout n'était qu'offrande, sans prière ni demande...
Tout n'était que repos, détente, abandon...
Sans tremblement, ni frisson...
Il s'agissait, simplement, de se poser sur le ventre de la Mère...
Et de respirer sans que le corps, en sa couvée de songes, ne soulève de questions !
..........................................................................
Danielle Landry-Jais
La dorsale... Serpentaire
Les fesses... En forme de poire
Les cheveux... Noués descendant légèrement sur la nuque
Le coude posé pour l'appui
La jambe droite repliée, l'autre plus étendue
La tête reposant sur l'épaule et le bras
L'autre bras retenant la cuisse pressant le ventre
Voilà pour le descriptif...
(Nous ne saurons rien du devant)
Devant ?
Il y a le blanc, l'infini du blanc, l'océan du blanc
N'est-ce pas là le plus important ?
........................................................................................
Danielle Landry-Jais
La Nudité :
C'est le Soleil des nuits...
...................................................................................................